vendredi 29 mars 2013


Il est rare de voir des commentateurs se rendre compte que la Syrie dont il rèvent n'existera jamais et qu'il serait peut-être temps de fermer les robinets et laisser le président Assad détruire cette coalition.de djihadistes et de salafistes, ou organiser de réelles négociations sans conditions; c'est pourtant le cas d'Harry Precht sur son blog dans un article intitulé "Les conséquences inattendues de la guerre civile syrienne".Après avoir passé en revue toutes les aberrations de la politique américaine dans la région, sa conclusion est significative :"The ultimate stakes for regional stability are too high and the continued suffering of the Syria people too great for America to allow the war to continue and probably escalate. The President will have to show uncustomary political courage. We can only hope he will".
soulignait l'enlisement américain avec les fanatiques sunnites et surtout le silence médiatique sur les déclarations "d'apaisement" de John Kerry, posant la question du pouvoir de décision à Washington.
 Eviter l'embrasement régional est louable, mais ce n'est pas en soutenant la Ligue arabe et le Qatar qui se sont délivrés des permis de tuer que l'on peut y arriver. La forme même du conflit indique qu'il pourrait éclater dans d'autres pays, Egypte et Tunisie, si l'on pousse les feux.



D'un quartier d’Alep.
Les maristes d’Alep ont fait parvenir à La Croix une neuvième lettre décrivant la situation dans cette ville du nord-ouest de la Syrie où « résignation et lassitude résument assez bien l’état d’esprit actuel des habitants », affirment les religieux.
Selon eux, les Alépins se sont résignés à voir leur ville coupée en deux parties avec l’afflux de centaines de milliers de déplacés qui ont envahi les zones « sûres », sans se lamenter. « Et le flux continue : des petites camionnettes pleines de gens et quelques meubles et matelas circulent dans les rues à la recherche d’un abri », racontent-ils.
Ils décrivent également « le bruit assourdissant des rafales de mitrailleuses et des tirs de canons », « la menace d’obus de mortier qui tombent n’importe où », les « tirs de snippers qui tuent n’importe qui », les « voitures piégées qui explosent n’importe quand », les « kidnappings qui ont lieu quotidiennement ».

« Nous continuons avec détermination notre action en faveur des déplacés »

Les religieux constatent aussi la pauvreté due à une économie « complètement ruinée », « les usines démantelées et volées et les commerces brûlés ».
Les Alépins, continuent-ils « sont las de ne pas apercevoir un brin de solution à des événements qui durent en Syrie depuis deux ans (15 mars 2011) et à Alep depuis huit mois (23 juillet 2012), las de voir la Syrie, nommée “berceau de la civilisation” par la communauté internationale et Alep, la plus ancienne ville toujours habitée du monde, détruites, leurs trésors archéologiques volés, leur tissu social effiloché, la sécurité, qui y régnait et que les autres nous enviaient, disparue, et la coexistence entre les différentes communautés du pays et la tolérance remplacées par un fanatisme religieux importé. »
Ils décrivent aussi des habitants « las de devoir démentir tous les mensonges colportés par les médias étrangers » et « las de voir les grandes puissances proposer une solution négociée entre les deux parties tout en récusant l’une d’elle et de décider d’armer une partie en “armes défensives et non-létales” comme si ces dernières pouvaient exister ».
« Malgré ce contexte assez sombre, nous, “les maristes Bleus” continuons avec détermination notre action en faveur des déplacés qui logent dans les trois écoles de Cheikh Maksoud, expliquent-ils. Nous y allons quotidiennement passer la journée avec eux pour accompagner les mères, divertir, éduquer et instruire les enfants, distribuer les denrées pour le petit déjeuner et le souper, apporter chaque jour un repas chaud à midi, soigner les malades, nous occuper de l’hygiène et de l’état sanitaire, sans oublier le lait pour les enfants et les nourrissons ainsi que les couches. »

« Nous croyons en l’espérance chrétienne, sans quoi, la foi n’est que paroles »

Ils fournissent aussi quotidiennement le repas de midi aux déplacés dont ils ont la charge (fourni gratuitement par une association caritative musulmane) et continuent à offrir un panier alimentaire mensuel aux 300 familles chrétiennes du quartier de Cheikh-Maksoud qui sont sans ressources à cause des événements.
Les maristes ont également été à l’origine de rencontres régulières entre les 13 associations caritatives qui portent secours aux chrétiens démunis d’Alep.
« Nos bénévoles continuent leur engagement avec nous malgré qu’il soit devenu de plus en plus périlleux d’aller à Cheikh Maksoud, les accès sont parfois bloqués, des obus y tombent souvent et des snippers font parfois des victimes », affirment-ils, se disant « émerveillés par ce réseau de solidarité qui s’est tissé autour de nous tant au niveau local que national ou international ».
« Nous ne pouvons assez remercier tous ceux qui, par des pensées, des messages ou des dons nous ont manifesté leur amitié, leur solidarité et leur amour », concluent-ils en soulignant « que nous croyons en l’espérance chrétienne, sans quoi, la foi n’est que paroles et la charité n’est qu’aumône » (merci à Simone)
Deux liens concernant Alep:
 http://www.syrianews.cc/terrorism-scarring-syrians/
 http://www.documents.sy/index.php?lang=en

 Vidéo sur les attentats à Damas
 http://www.youtube.com/watch?v=dDCmA066NmM











jeudi 28 mars 2013

détruire l'Iran

Je donne aux lecteurs un texte de François Belliot sur la question iranienne et qui me paraït lumineux. Le refus de la Syrie de renier ses alliances avec l'Iran est aussi une des raisons de la guerre de destruction qui secoue le pays.
Pour la Syrie

 

Iran, la destruction nécessaire

Au moment où se déroule la visite historique de Barack Obama en Israël, il convient de jeter un regard lucide sur les forces qui poussent, non seulement l’Etat hébreu mais l’ensemble du système occidental, à vouloir déclencher une guerre contre l’Iran. François Belliot nous propose son compte rendu de lecture de l’essai Iran, la destruction nécessaire où l’analyste international Jean-Michel Vernochet passe en revue les griefs-prétextes et surtout les ambitions de l’Occident, à la lumière des événements qui ont marqué l’histoire récente.
| Paris (France)
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Depuis 1979 et la Révolution islamique, l’Iran se trouve dans une situation géopolitique inconfortable. Mis au ban des nations par les Occidentaux, saigné par une guerre de 8 ans avec l’Irak soutenu de l’extérieur, mis dans l’Axe du mal par les néoconservateurs sous George W. Bush, asphyxié par des sanctions économiques et des embargos, infiltré et déstabilisé par des services de renseignements étrangers, allié à la Syrie et au Hezbollah, accusé de vouloir « rayer Israël de la carte », depuis plus d’un demi siècle l’Iran lutte pour préserver son indépendance dans des conditions périlleuses. Alors que l’Iran, aux yeux de certains, semble avoir passé les années les plus délicates, Jean-Michel Vernochet, dans cet essai de prospective d’une centaine de pages, expose la thèse que la destruction de l’Iran, à court ou moyen terme, est inéluctable. C’est le sens du titre de l’ouvrage : Iran, la destruction nécessaire.
L’auteur avance et développe des faits et des arguments à l’appui de cette prédiction, qu’il conclut à chaque fois d’une courte phrase en forme de leitmotiv : « C’est pourquoi l’Iran sera détruit ».

Les fausses raisons de l’animosité du système envers l’Iran

Les raisons de la destruction de l’Iran, selon l’auteur, ne sont pas celles avancées dans les grands médias commerciaux. Ce n’est pas le fait que ce serait un Etat théocratique, anachronique à l’ère de la démocratie triomphante : « Après tout l’Amérique n’est-elle pas elle-même une sorte de théocratie parlementaire dont la fière devise “In God we trust” figure au frontispice de son fétiche, le dieu dollar ? L’Etat d’Israël également n’est-il pas pareillement une théocratie déguisée puisque la Torah, la bible hébraïque, lui tient lieu de Constitution et représente l’une des sources du code civil israélien ? » (p 14). Ce n’est pas parce que la femme y est maltraitée : « Dans cette République islamique si souvent décriée, les jeunes femmes apparaissent comme tout aussi émancipées et modernes que leurs consœurs turques des grandes métropoles peuvent l’être ». Ce n’est pas pour sa pratique de la peine de mort : cet « acte qualifié de barbare » est en effet « toujours en vigueur dans une majorité d’Etats [qui font partie des Etats-Unis] ». Ce n’est pas parce que l’Iran aurait décidé de « rayer Israël de la carte » : jamais un tel projet n’a été formulé, c’est une déformation d’un propos du président Ahmadinejad, qui a été martelée par la suite par les grands médias occidentaux. Ce n’est pas parce qu’il envisagerait de se doter de l’arme atomique : Israël en est illégalement équipé sans que quiconque s’en émeuve, et l’Iran serait instantanément détruit si lui venait l’idée funeste d’y recourir.
Les vrais arguments, pour Jean-Michel Vernochet, sont les suivants :
  1. L’Iran est un État-nation indépendant : ce qui est visé, « c’est l’Etat-nation, modèle et concept auquel la démocratie universelle, participative et décentralisée, a déclaré une lutte sans merci depuis 1945. La Nation est en effet, depuis la Seconde Guerre mondiale, accusée de tous les maux, à commencer par le premier d’entre eux : la guerre. » (p 31).
  2. Doué d’un État plus indépendant que d’autres, l’Iran n’a pas encore été pénétré par les courants du néolibéralisme ni par l’ingérence des multinationales : « l’idée même de “Nation” est contradictoire avec celle de “libre-échange” pour laquelle portes et fenêtres doivent disparaître. » (p 36) Or le libre-échange et la prééminence du capitalisme financier sur les cadres étatiques est l’idée dominante depuis au moins 40 ans : « Les années 1970 marquent un tournant dans l’histoire du capitalisme, avec sa transmutation en capitalisme financier qui se débarrasse progressivement – mais rapidement, et c’est pourquoi il faut parler de mutation –, au cours des 4 décennies suivantes, de toute contrainte légale. Ceci en application des thèses de l’anarchocapitalisme développées par l’école de Chicago, elle-même fondée par le Nobel Milton Friedmann. » (p 43).
  3. L’Iran possède de très importantes ressources de gaz, et le contrôle de cette ressource constituera un enjeu majeur au XXIème siècle : après l’épuisement du pétrole, « ce sont les ressources gazières qui prendront le relais et qui deviendront l’enjeu majeur des luttes et des guerres pour le contrôle de son extraction, de son exploitation, de son transport, de sa transformation, et de sa commercialisation. L’Iran, troisième détenteur des réserves prouvées, et la Méditerranée orientale, vont donc devenir, à ce titre, des pôles de convoitise et d’affrontement entre des puissances et des blocs géopolitiques aux intérêts divergents et rivaux » (p 54).
  4. Même si cela peut apparaître impossible car trop inhumain, les États-Unis (qui sont la puissance dominante d’aujourd’hui et pour qui la destruction et le morcellement des États-nations sont l’une des garanties de la continuation de leur hégémonie au XXIème siècle), l’histoire montre qu’ils sont en permanence mus par cette vision. L’auteur rappelle que si au cours de ses 236 années d’existence, les Etats-Unis prétendent avoir partout défendu la démocratie, « ce fut au prix de quelques 160 guerres extérieures avant 1940, pour la plupart d’ingérence, d’annexion, ou d’expansion. » Pour atteindre leurs objectifs, les États-Unis sont capables de recourir aux moyens les plus discutables, et à sacrifier des millions d’innocents, comme en Irak : « Notons que l’option militaire et les “human casualties” qui en résultent (1,3 million de victimes irakiennes (…) ne sont que rarement l’objet d’états d’âme. Pour les promoteurs de ce type de guerre, la pédagogie de la “Liberté” n’a pas de prix. Madeleine Albright, alors secrétaire d’Etat, est créditée de ce mot historique relatif aux enfants d’Irak victimes de l’embargo de 1990/2003 : “C’est le prix à payer” » (p. 58).
Pour toutes ces raisons, selon l’auteur, l’Iran sera nécessairement détruit.

Le principe de l’inertie systémique

L’originalité de l’essai de Jean-Michel Vernochet est de mettre en avant et de discuter le concept d’« inertie systémique », et celui de « logique inertielle » qui en découle. « Il s’agit là d’un concept majeur et sur lequel nous devons insister » (p 41). Ce concept est déclinable dans une multitude de domaines. Très généralement, on peut le définir ainsi : les différents systèmes dans lesquelles sont emmaillés les individus (croyance religieuse ou partisane, appartenance nationale, système de rémunération, code de loi, etc.) sont surdéterminants par rapport aux décisions individuelles. « Nous qualifierons cette logique systémique de logique “inertielle” en ce qu’aucune décision humaine ne peut en abolir les contraintes dynamique et les conséquences à terme. » (p 74).
Au vu de l’importance du concept, et de la place centrale qu’il tient dans sa grille d’analyse, Jean-Michel Vernochet en plusieurs endroits s’efforce d’en préciser la définition. Ainsi à la page 42 :
« Un fait, un choix engageant un processus qui se déploie de lui-même en vertu de sa dynamique initiale et progresse ensuite vers l’inertie : principe des voyages interplanétaires. ( …) Il s’agit de déterminisme, mais limité dans le temps et dans l’espace. Les gigantesques investissements de longue durée dans la recherche et l’exploitation des énergies fossiles dans les milieux les plus difficiles (sables et schistes bitumeux, forages en eaux profondes), le formatage écrasant du fonctionnement des sociétés industrialisés sur ce type d’énergie et par conséquent leur dépendance absolue à l’égard de ces ressources énergétiques engendre une prodigieuse inertie, celle d’un système prisonnier de choix énergétiques avec lesquels il est impossible de rompre à court terme. Les politiques extérieures des Etats sont alors conditionnées en amont et en aval par cette nécessité qui tourne aujourd’hui à la malédiction. Ce n’est pas enfoncer une porte ouverte que de souligner cela, même si le paramètre énergétique n’est pas le seul à entrer en ligne de comptes pour appréhender l’évolution du système-monde. »
Le facteur cité spontanément dans la définition, qu’il nomme « la roue géoénergétique », est celui que l’auteur développe avec le plus de détails : le système réclame de l’énergie, où qu’elle se trouve, au fin fond des mers où dans un État-nation jaloux de son indépendance. L’Iran doit être détruit parce qu’il détient d’énormes réserves de gaz. Ses ressources stratégiques sont un enjeu pour les grandes puissances et pour les « majors » depuis un siècle. Elles le sont encore plus aujourd’hui du fait de leur raréfaction partout dans le monde.
Une citation précédente en donnait une idée : la deuxième roue soutenant la logique inertielle du système actuel est « la roue géoéconomique ». Cette roue est la « montée en puissance du marché, proportionnelle au dépérissement des pouvoirs étatiques, autrement dit à l’effacement de l’État qui, en Europe, se saborde littéralement sous nos yeux au profit de superstructures régionales telle que la Commission de Bruxelles, véritable gouvernement informel non élu mais aux prérogatives de nature de plus en plus autoritaires. » (p 65).
La généralisation du libre échange sans contraintes, ou son imposition, la vente des actifs publics au secteur privé (le plus souvent à des prix bradés), la réduction des droits des citoyens, telles sont les mesures que le marché s’efforce d’imposer, presque toujours avec succès aux acteurs étatiques, contribuant à l’affaiblissement progressif de leur pouvoir. Appliquées souvent dans le cadre de « thérapies de choc », ces réformes réduisant le champ de la Res Publica ont besoin pour être appliquées de la mise en place de lois sécuritaires toujours plus contraignantes et souvent de l’action de la police et de l’armée car la population n’est jamais consultée sur le bien-fondé de la mise en œuvre de ces soins palliatifs qui achèvent le malade plutôt qu’ils ne le guérissent. Au terme du processus, on en arrive à des situations où la seule chose qui demeure encore de l’État, ce sont « les politiques ultrasécuritaires nécessaires à garantir les libertés globales des acteurs oligopolistiques de l’hypercapitalisme financier. » Rappelons-nous que la lame de fond néolibérale est précisément et symboliquement née le 11 septembre 1973 avec le renversement du président chilien Salvador Allende et l’installation à la tête du Chili d’un dictateur sans états d’âme, le général Augusto Pinochet, entouré d’une équipe d’économistes friedmanniens tous issus de l’école de Chicago.
Le recul du poids de l’État dans les décisions collectives est une constante depuis 40 ans. Rien pour l’instant ne semble en mesure d’enrayer cette tendance lourde, laquelle devrait donc conserver, au moins sur plusieurs décennies, son infreinable inertie. L’Iran est l’un des derniers Etats à résister résolument à cette pénétration destructrice par les lois dissolvantes du marché.
Le troisième facteur pointé par l’auteur est le « facteur hégémonique ». Repartons de l’exemple de Pinochet : l’exploitation et la captation des matières premières des Etats-nations, de même que la pénétration libre et sans contraintes des acteurs privés dans l’économie de ces mêmes Etats, ne peut se réaliser sans le recours à la force armée : « la troisième roue est donc celle des moyens diplomatiques et militaires – les deux faces d’une même réalité – de la prise de contrôle des sources énergétiques et des marchés, ce qui suppose pour la puissance hégémonique une expansion constante de sa sphère d’influence afin d’y consolider la “défense de ses intérêts” ».
Ainsi de multiples moyens ont été mis en œuvre pour faire plier l’État iranien ces dernières années :
  • blocus mis en place à partir de 1979 avec gel des avoirs financiers iraniens,
  • embargo économique décrété par les Etats-Unis en 1996,
  • catalogage dans l’Axe du Mal,
  • embargo total décrété par l’Union européenne,
  • assassinats ciblés de spécialistes de l’atome en Iran,
  • attaques électroniques virales visant à miner la sûreté de l’Etat.
La dernière mesure de déstabilisation est évidemment la guerre, et l’exemple irakien voisin montre ce qui s’ajouterait à ces mesures en cas d’invasion :
  • instrumentalisation des divisions confessionnelles pour semer les germes de la guerre civile, campagnes d’attentats sous fausse bannière,
  • libéralisation totale du marché
  • et irruption massive et incontrôlée des grands groupes privés,
  • bref, la destruction complète de l’État et la partition probable du pays en entités plus petites et de ce fait plus aisément manipulables.

Le statut particulier des Etats-Unis d’Amérique

Le facteur hégémonique est d’autant plus facilement lisible à notre époque qu’une entité domine de façon outrageuse le monde sur le plan militaire, diplomatique, et économique. En l’occurrence, il s’agit des États-Unis d’Amérique, et pour être plus précis d’un ensemble de pays dominé par les États-Unis entourés de vassaux qui suivent ses décisions à la baguette, ainsi l’Union européenne.
Ce statut particulier, et la mission hégémonique qu’elle rend possible, est ouvertement affirmé et défendu par des hommes politiques états-uniens de premier plan. Vernochet cite ainsi un article de Robert Kagan de 1996 paru dans Foreign Affairs :
« on y lisait en toute simplicité que l’objectif de Washington devait être la préservation de « l’hégémonie américaine afin de remplir nos responsabilités vis-à-vis de la planète. »
Nous rappelons à ce propos que ce projet est exprimé dans le détail noir sur blanc dans le rapport du PNAC intitulé Reconstruire les défenses de l’Amérique dès 1999 et par les propos de Mitt Romney pendant la dernière campagne pour l’élection présidentielle : « Dieu a choisi les Etats-Unis pour qu’ils dirigent le monde. »
Les deux précédentes « roues » évoquées s’emboîtent parfaitement avec et dans l’ambition hégémonique des États-Unis. Une position dominante dans le contrôle des dernières ressources d’énergie fossile constitue un enjeu géostratégique majeur pour la domination du monde au XXIème siècle. Dans le cas ou dans l’hypothèse d’une Troisième Guerre mondiale, il sera nécessairement décisif.
Ce facteur est surdéterminant dans le cas des États-Unis car la stabilité de sa monnaie est liée au fait que tous les échanges d’énergie fossile sont obligatoirement libellés en dollars :
« L’Amérique demeure (…), en dépit de la crise économique, une superpuissance, entre autres parce que sa monnaie, le dollar occupe une position monopolistique dans le commerce des énergies fossiles conférant à l’édifice financier une certaine assise » (p 60)… « Partant de là, la main mise sur toujours davantage de sources énergétiques assure à l’Amérique monde de pérenniser le monopole du dollar comme monnaie exclusive dans les échanges énergétiques » (p 73).
Preuve de l’importance que les États-Unis accordent à ce privilège :
« ceux qui ont eu la velléité ou l’audace de passer à un autre instrument [monétaire] ont vite compris leur malheur : l’Irak et la Libye ont été détruits – comme ce sera le cas de l’Iran si une providence favorable n’interfère pas dans le processus en cours – pour avoir voulu effectuer leurs transactions en euros ou en or. Un acte de guerre presque aussi grave que le blocage du détroit d’Ormuz dont l’éventualité a été maintes fois annoncé par Téhéran en cas d’attaque occidentale » (idem).
Pour revenir brièvement sur le facteur de l’affaiblissement des États-nations au profit des acteurs privés du marché, soulignons que tout affaiblissement et/ou morcellement des entités étatiques au profit des acteurs privés du marché est nécessairement dans l’intérêt hégémonique des États-Unis. Rappelons que cette « roue géoéconomique » a vu le jour aux États-Unis dans les années 1970, avec l’école de Chicago et les théories néolibérales de Milton Friedmann, et que les « thérapies de choc » et autres « plans d’ajustement structurel » profitent largement aux transnationales états-uniennes (et à d’autres, anglo-saxonnes, françaises et européennes notamment) qui obtiennent ainsi de juteux marchés dans des conditions extrêmement favorables.
La conclusion (provisoire) de l’auteur n’est guère optimiste :
« Dans un environnement aussi prédictible, force est de constater que l’Iran, situé sur la ligne de séparation des blocs, ne représente guère plus qu’un château de sable face à une marée montante. D’une façon ou d’une autre, que l’Iran vienne à résipiscence à la suite de l’effondrement ou du renversement du régime théocratique parlementaire national chiite ou par une estocade brutale portée par des forces israélo-américaines, le résultat sera toujours le même : la réintégration de l’Iran, de gré ou de force, dans l’Économie–Monde, dans l’économie du monde (…), elle-même dominée, jusqu’à preuve du contraire, par l’Amérique-Monde. » (p 79).
Ce n’est pas le lieu ici de discuter du caractère radical et très inquiétant de la thèse de Jean-Michel Vernochet. Qu’on souhaite ou qu’on ne souhaite pas la « destruction » de l’Iran n’entre pas ici en ligne de compte. On peut désirer la destruction de l’Iran pour des raisons logiques (si l’on est un acteur influent du système) ou illogiques (si l’on est un acteur mineur assujetti à et par sa propagande). On peut à l’inverse juger cette destruction injuste et de funeste augure.
J’attirerai pour finir l’attention sur deux points : l’intérêt de la lecture du livre de Vernochet ne vaut pas seulement pour les analyses généralistes qui y sont développées, mais pour les nombreux ouvrages de fond sur lesquels l’auteur s’appuie pour asseoir ses arguments et les nombreuses anecdotes historiques très précises dont l’essai est agrémenté. C’est un livre qui développe une pensée, et dans lequel on apprend des choses.
Autre point intéressant : en attirant l’attention sur le principe d’« inertie systémique », l’auteur met en garde contre la tentation trop facile chez certains à voir des complots et des conspirations partout. Ces choses-là existent (ainsi des attentats du 11 septembre 2001 et de la construction européenne) mais nous avons tendance à trop nous focaliser sur les responsabilités individuelles, en oubliant qu’en dernier ressort le système et la logique inertielle qui le sous tend déterminent de façon bien plus profonde la survenue des événements historiques manipulés, même lorsque ceux-ci sont marqués par la participation de criminels pouvant être amenés à rendre le cas échéant compte de leurs actes devant la justice.
Pour conclure sur ces deux derniers exemples : on peut considérer que les attentats du 11 septembre 2001 (par-delà le complot qui les a rendus possibles), correspondent à une nécessité liée à la dynamique hégémonique des États-Unis, laquelle s’inscrit elle-même dans une logique inertielle vieille de quelque deux siècles. Ces événements sont survenus à un moment où les États-Unis étaient plus puissants que jamais, mais, menacés par un possible déclin, n’avaient justement plus aucun prétexte valable pour poursuivre leur projet hégémonique.
De même, le mensonge de la fondation de l’Union européenne correspond à une nécessité géopolitique pour les Etats-Unis de s’assurer le contrôle des États situés à l’ouest du futur rideau de fer, de développer et de maintenir l’influence culturelle et politique états-unienne dans ces États, au besoin par l’action violente des services de renseignement (pensons aux Années de plomb en Italie) et la manipulation des élections, et d’ouvrir un marché immense à la pénétration des transnationales états-uniennes. On peut juger ces deux manipulations scandaleuses et souhaiter à juste titre que leurs responsables soient exemplairement punis par une justice qui pour l’instant n’existe pas. Mais, dans le même temps, il ne faut pas oublier qu’in fine c’est le système en soi, plus encore qu’une poignée d’individus, qui les a rendus possibles et qu’en dehors de la logique systémique (avec ses trois « roues » principales), ces événements n’avaient absolument aucune chance de se produire.
On est moins obsédé par la recherche de boucs émissaires quand on prend conscience du facteur d’inertie systémique, un concept particulièrement fécond et novateur en matière d’analyse géopolitique. Le système appelle les hommes qui lui sont nécessaires plus que ces derniers créent le système à la pérennité duquel ils viennent participer. C’est d’autant plus vrai quand l’inertie du système suit sa trajectoire depuis des générations pour des États mus par une dynamique impériale, avec un mode de vie essentiellement fondé sur les énergies fossiles (et les investissements colossaux qui leur sont associés) ainsi que la progression du pouvoir des acteurs privés du marché sur celui des États-nations.
copryright François Belliot et réseau voltaire.

mercredi 27 mars 2013

Une Syrie du Sud comme un Liban du Sud?

Après la découverte de cette opération logistique d'envergure ( un quasi pont-aérien) vers la Turquie et la Jordanie, de nouvelles déclarations faites par le général  Yair Golan, commandant le front nord, semble accréditer l'idée d'une future tentative de dépeçage également au sud, à l'instar de la zone tampon créée au Liban et tenue pour les Israéliens par l'Armée du  Sud Liban, pendant la guerre du Liban. Il convient d'y ajouter la réconciliation surprise d'Israël avec la Turquie.On aurait donc une double offensive, à Alep et au Sud,dans les prochaines semaines, affaire à suivre...

http://www.planetenonviolence.org/Reconciliation-Turquie-Israel-Pour-Attaquer-La-Syrie_a3045.html

http://www.israelhayom.com/site/newsletter_article.php?id=8239

http://www.middle-east-online.com/english/

http://www.syrianews.cc/syrian-president-met-ministreal-committee/



 Flash du Figaro:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/27/97001-20130327FILWWW00450-syrie-assad-demande-l-aide-des-brics.php

mardi 26 mars 2013

y a t-il encore un droit international? Alep encore plus en danger


Après la farce d'Istanbul, nous avons maintenant droit à la mascarade de Doha, la coalition a désormais le siège de la Syrie  et Khatib, sorti par la porte est rentré par la fenêtre pour activer ce qui semble être le nouveau plan washingtonien : prendre complètement Alep pour y déclarer un nouvel état syrien http://english.al-akhbar.com/content/partitioning-syria-doha-summit.
Cela expliquerait sa requête à John Kerry de déplacer les batteries de Patriot pour protéger le Nord de la Syrie. Requête refusée pour l'instant; et ceci expliquerait aussi l'accroissement du flux d'armes et de djihadistes, il y a même des combattants ouïghours venus de Chine. Sur ce point le New York Times a publié un bon article hier, où l'on s'aperçoit que tout est lié: l'ambassadeur américain assassiné à Tripoli en septembre, alimentait ce "pipeline" d'armements et de djihadistes, avant que la Croatie ne prenne le relais.
 "It has grown to include more than 160 military cargo flights by Jordanian, Saudi and Qatari military-style cargo planes landing at Esenboga Airport near Ankara, and, to a lesser degree, at other Turkish and Jordanian airports. "
Nous ne pensons pas que l'opposition soit capable de prendre Alep et de créer un état croupion. Mais, puisque les assauts sur Damas ont échoué,certains doivent se dire pourquoi pas Alep?






lundi 25 mars 2013

Retour sur Alep et l'hystérie anti-syrienne

Alex Thomson en intitulant son article (lien ci-dessous) "en cherchant dans les débris" ne croit pas si bien dire. Présent à Alep, son enquête l'a amené à la conclusion que le missile a été tiré de Al- Bab, contrôlé par Al-Nusra. Comme il le souligne, la Chlorine est assez facile à gérer pour créer des armes chimiques artisanales.
"Syrian sources say the missile was fired from an area close to Al-Bab which they say has been in the control of the Islamist group Al-Nusra Front for some time and that it hit a military checkpoint on the edge of Khan al-Assal to the west of Aleppo.

Chlorine is ranked Tier 2 on the international classification of banned chemical weapons. That is, it is a known chemical agent capable of being weaponised and producing harmful effects but due to the way it vapourises and the toxicity involved, it is not considered a weapon of mass casualty effect in the way that Tier 1 chemicals such as sarin would be.
It is known that Iraqi forces experimented extensively with chlorine before deciding against it for these very reasons".
http://blogs.channel4.com/alex-thomsons-view/searching-truth-debris/4444

Sur le plan diplomatique, on savait qu'il n'y a rien à attendre de la Ligue arabe qui a offert à l'opposition des Frères musulmans texans le siège de la Syrie. Seules l'Irak et l'Algérie ont émis des réserves. Les rumeurs sur la mort du président Assad orchestrées par la presse ont continué, parfaites pour masquer l'accroissement de l'aide militaire aux djihadistes et les dissensions internes à l'opposition sur le coup d'Etat du Qatar qui a installé son protégé au détriment de Khatib et des autres. La libanisation du conflit en cours peut- elle être arrêtée? Une réponse pourrait peut-être venir du bloc stratégique que cherche à  créer la Russie avec les Brics.
http://www.middle-east-online.com/english/?id=57725
http://www.middle-east-online.com/english/?id=57735
Encore un exemple de la barbarie djihadiste:
http://www.syrianews.cc/for-fsa-murder-is-just-not-enough-graphic-content/

Enfin puisque nous avons commencé à Alep, terminons à Alep mais sur une note heureuse, Sabah Fakhri, le plus grand chanteur syrien vivant!








samedi 23 mars 2013

Quelques antidotes aux mensonges médiatiques


Tout d'abord deux analyses d'Alain Chouet:
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2013/03/23/syrie-importante-interview-d-alain-chouet-ancien-boss-de-la.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Une autre d'A.Chouet sur l'espace tribal des Alaouites était parue dans Machrek de 1995, en ligne à un moment sur son site alain.chouet.free.fr/.
Alep:
http://www.theglobeandmail.com/news/world/syria-live/aleppo-activist-edward-dark-people-here-dont-like-the-regime-but-they-hate-the-rebels-even-more/article9816335/
Retour sur les assassinats de Paris: une perspective intéressante! Du même auteur et toujours sur son site, une analyse de la doctrine Obama.
 http://syrianperspective.blogspot.fr/2013/01/second-post-january-16-2013-ocaylan.html
 Sur les assassinats ciblés visant à détruire tout le tissu culturel et scientifique.
http://democratic-syria.blogspot.fr/2012/10/fsa-murders-dr-tasabihji-head-of.html

Tous assassinés!
On vient d'apprendre que le prédicateur de la Shell  Khatib vient de démissionner.
Il n'est pas le seul , la vice Présidente Suheir Atassi ,l'égérie des Comités locaux de coordinaton (si chers a Rami Abdel Rahmane et son OSDH) et Walid al-Bounni , Porte parole du CNSFOR ontégalement démissionné près l'élection du texan Ghassan Hitto par les Frères Musulmans au titre de Premier ministre(de quoi?).


jeudi 21 mars 2013

bruits de botte, rumeurs, attentats

 Est-il minuit? Que manigancent les ennemis de la Syrie, après que la coalition a élu un frère musulman américain qui n' a pas mis un pied en Syrie depuis 30 ans! Serait-il question d’aller encore plus loin? D’après l’amiral américain James Stavridis, le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), certains pays de l’Otan “envisagent individuellement une action militaire en Syrie.”
Et à la question posée par le président de la commission des Forces armées du Sénat américain, l’officier a admis que ces pays de l’Otan dont il a parlé envisageaient “la possibilité d’éliminer les défenses anti-aériennes syriennes.”
Et d’ajouter toutefois que toute éventuelle intervention de l’Alliance suivrait “la même séquence” que pour l’affaire libyenne. “Nous sommes prêts, si l’on nous le demande, à nous engager comme nous l’étions en Libye”, a-t-il affirmé. Et cela supposerait une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies – ce qui est, à l’heure actuelle, une vue de l’esprit étant donné que la Russie et la Chine s’opposeront à toute intervention militaire en Syrie -, le soutien des pays de la région et un accord des 28 membres de l’Otan.
A cela s'ajoute les dernières déclarations d'Obama: "Assad doit partir pour que l'avenir de la Syrie puisse commencer", a déclaré Barack Obama lors d'un discours devant des centaines de jeunes Israéliens à Jérusalem.Il a par ailleurs appelé la communauté internationale à déclarer le mouvement chiite libanais Hezbollah une organisation "terroriste". Une menace grave pèse plus que jamais sur la Syrie.Est-ce un feu vert donné à toutes les forces réactionnaires?
Seule la Russie semble encore avoir une vraie politique et une juste appréciation "In the 10 years since the Iraq war, Putin's worldview has only strengthened and expanded. Now he believes that the strong not only do what they want, but also fail to understand what they do".
La conclusion est sans appel : "...Il pense maintenant que les puissants font ce qu'ils veulent, mais aussi qu'ils échouent à comprendre ce qu'ils font. Un système devenu fou!



Toujours les Frères: L'actrice syrienne Ragdha attaquée pour son soutien au président Assad!
http://www.middle-east-online.com/english/?id=57679





mercredi 20 mars 2013

Vidéos de la conférence de Bruxelles

Avec la contribution de Christophe,voici les vidéos de la conférence de Bruxelles du 9 mars fournies par Adalia. Bonne vision!


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 Les vidéos  de Bruxelles:
 Bahar Kimyoungur: Plaintes et recherches concernant la guerre en Syrie. Compte rendu des réunions à Genève.
http://youtu.be/gO5bs4h1ARI
Ali Ghandour parle des djihadistes belges en Syrie et montre la preuve de ses affirmations.
http://www.youtube.com/watch?v=c2RBBrIiObQ

Cécilia Fany sur les minorités en Syrie:
http://www.youtube.com/watch?v=OTYTTodjgmM

Question à Cécilia:
http://www.youtube.com/watch?v=VD-ZIGP-Urw

Marc-Claude de Portebane lit le texte de Raja Chemeyal concernant la Politique impérialiste contre la Syrie
 http://www.youtube.com/watch?v=xSIvHRchbqU

Hanan Shamoun son discours sur les violations des droits de l'enfant en Syrie, traduit par Paul Vanden Bavière.
 http://www.youtube.com/watch?v=e69lqudkXc8

Vidéo sur les enfants soldats en Syrie. VOSTFR, exposee par Hanan SHAMOUN:
http://www.youtube.com/watch?v=jKvJkYzXwjk

Vidéo du Père Daniel Maes à Mar Yacub:
http://youtu.be/GgR-2GwFHzk


Hollande et Cameron pompiers pyromanes


 
 
Hollande et Cameron demandent-ils à l'Europe de fournir (aussi) des armes chimiques aux mercenaires et aux djihadistes qu'ils ont envoyés en Syrie ?
 Contribution de Christophe
 
 
 
Vingt-cinq martyrs parmi les civils par la chute d'une roquette contenant des matières chimiques sur Khan al-Assal dans la banlieue d'Alep
19 Mar 2013
Gouvernorats / Vingt-cinq de personnes, dont la majorité des civils, sont tombées en martyr et nombre d'autres ont été blessées par la chute d'une roquette contenant des substances chimiques sur Khan al-Assal dans la banlieue d'Alep.
A noter que des terroristes avaient fait, dans un enregistrement filmé, des expériences sur le lancement des substances chimiques et des gaz toxiques sur les souris et menacé de déclencher des attaques chimiques.
Reste à signaler que les forces armées avaient rétabli en novembre dernier la sécurité et la stabilité dans nombre de parties de la zone de Khan al-Assal.

Le ministère des AE : La Syrie avait mis en garde contre l'envoi par certains pays soutenant le terrorisme d'armes chimiques aux groupes terroristes armés
Le ministère des affaires étrangères et des expatriés a adressé deux messages identiques au président du Conseil de sécurité et au secrétaire général des Nations Unies, dans lesquels il a fait noter que dans une escalade très grave des crimes perpétrés par les groupes terroristes armés au nord de la Syrie, ceux-ci avait lancé ce matin à 07h:30 une roquette de la localité de Kafrda'el vers celle de Khan al-Assal dans le gouvernorat d'Alep, soulignant que la roquette était tombée sur une zone de résidence de civils à une distance de 300 mètres du lieu de la présence des éléments de l'armée arabe syrienne.
Le ministère a ajouté que l'explosion de la roquette avait émis gaz et fumées et fait 25 martyrs jusqu'à présent et plus de 110 blessés qui avaient inhalé ces gaz.
Le ministère a affirmé que la Syrie avait affirmé dans les deux messages identiques qu'elle avait adressés le 8 décembre 2012, son inquiétude que certains pays soutenant le terrorisme fournissent illégalement des armes chimiques aux groupes terroristes armés pour en accuser le gouvernement syrien.
Le ministère a indiqué que la Syrie avait mis en garde à propos du manque de contrôle et l'absence d'interdiction rigoureuse permettant l'accès d'armes prohibés aux mercenaires du Front Nosra ; notamment lorsque ces groupes terroristes armés ayant pris une usine privée (à l'est de la ville d'Alep) comprenant des tonnes du chlore (substance toxique) et ont ouvertement menacé dans des reportages médiatiques d'utiliser des armes chimiques qu'ils fabriquent dans un laboratoire à proximité de la ville turque Gaziantep contre le peuple syrien pour en accuser son gouvernement.
Le ministère a fait noter que le gouvernement syrien avait déjà averti des risques du recours des groupes terroristes armés à cette arme contre le peuple syrien, ajoutant : "Le non traitement par la communauté internationale des développements de la situation et le fait de ne pas demander des comptes à ces groupes terroristes, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, les avaient encouragés à commettre leur crime ce matin".
Le ministère a indiqué que la Syrie réitère son engagement à ne pas recourir aux armes chimiques contre son peuple. De plus la Syrie poursuivra son engagement constitutionnel à traquer les terroristes et les parties qui les soutiennent en s'attachant à la sécurité de son peuple.
"La Syrie réclame à la communauté internationale de réagir sérieusement pour interdire à ces groupes terroristes de continuer leurs crimes dangereux contre le peuple syrien en mettant fin à l'appui financier, militaire, logistique, politique et médiatique de certains pays, en particulier la Turquie et le Qatar, aux groupes terroristes armés, soulignant que cet appui des pays ont des effets et des conséquences meurtrières sur les citoyens syriens innocents qui sont systématiquement visés par ces groupes terroristes.

Al-Zoe'bi: le lancement d'une roquette contenant des substances chimiques est une escalade dangereuse…Les gouvernements d'Erdogan et de Qatar assument la responsabilité de ce crime
Le ministre de l'information, Omrane al-Zoe'bi, a imputé aux pays qui avaient armé "l'opposition" la responsabilité du crime abominable survenu aujourd'hui à Khan al-Assal, à Alep, qualifiant de "très grave" le lancement par des terroristes d'une roquette contenant des substances chimiques de Kafer Da'el vers Khan al-Assal.
Dans une déclaration faite aujourd'hui à la presse, al-Zoe'bi a fait noter que le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan et la monarchie de Qatar assument la responsabilité de ce crime commis par des terroristes à Khan al-Assal et qui avait fait 25 martyrs et plus de 100 blessés, soulignant que ce crime est le résultat de la décision de la Ligue arabe au niveau ministériel.
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Al-Zoe'bi a indiqué que les terroristes avaient recouru à une arme prohibée, conformément à la loi internationale.
"Toutes les parties qui avaient acheté cette arme au Qatar ou dans n'importe quel pays dans le monde assument directement la responsabilité politique, juridique, morale et humaine", a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de demander des comptes à ces parties car le recours à cette arme prohibée internationalement est un tournant très grave dans ce qui se passe en Syrie aux niveaux sécuritaire et militaire.
Il a fait noter que la Syrie a le droit de réagir conformément à la loi internationale et de s'orienter vers les organisations internationales et régionales pour déposer une plainte contre les pays qui ont fourni aux groupes armés d'opposition des armes prohibées internationalement ; Pour la Syrie, le but étant de faire face aux risques de la fourniture de telles armes au "Front Nosra".
Al-Zoe'bi a fait savoir que le recours à cette arme envoyée en Syrie via les frontières de certains pays voisins démontre que toutes les allégations véhiculées par certains pays, notamment la France, la Grande Bretagne, le Qatar et la Turquie sur l'appui aux groupes terroristes en armes non létales sont des "propos médiatiques".
Al-Zoe'bi a ajouté que "Si la Syrie possède une arme chimique, elle ne l'utilisera pas, et ce pour des raisons politiques, morales et humanitaires". Il a réaffirmé que la Syrie est toujours strictement engagée dans les Conventions et les protocoles qu'elle a signés dans ce sens.
Et il a précisé que les Américains et les Européens parlent toujours de la présence d'armes chimiques en Syrie dans leur habituelle logique mensongère afin de créer une psychose médiatique.

Al-Miqdad : Le crime des groupes terroristes à Khan al-Assal s'ajoute à leur registre soutenu par certains pays de Golfe et l'Occident
Le vice-ministre des affaires étrangères et des expatriés, Fayçal al-Miqdad, a affirmé que le crime commis aujourd'hui par les groupes terroristes armés contre les civils à Khan al-Assal en lançant une roquette contenant des gaz toxiques, s'ajoute au registre de ces groupes soutenus par certains pays de Golfe et l'Occident, en particulier la Turquie qui assume la responsabilité des crimes visant les civils et de la destruction qui se produit en Syrie.
Dans un point de presse à l'issue de sa rencontre aujourd'hui avec les ambassadeurs des pays accrédités à Damas et les représentants des commissions internationales opérant en Syrie, al-Miqdad a estimé que cet acte criminel démontre la justesse de l'analyse de la Syrie sur le fait que toutes les allégations véhiculées pendant les dernières semaines et qui menacaient le gouvernement syrien sont nulles et loin de la réalité et s'inscrivent dans le cadre des préparatifs de ce crime.
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Al-Miqdad a fait noter que l'explosion de la roquette avait touché plus de 21 citoyens civils et 10 soldats syriens qui étaient présents à proximité du lieu de l'explosion, soulignant que beaucoup d'autres citoyens qui avaient inhalé les gaz ont été atteints d'un état d'inconscience et ont été hospitalisés.
"La Syrie défendra son peuple, poursuivra sa guerre contre le terrorisme et oeuvrera pour mettre fin à la violence commise par les groupes terroristes armés et les parties qui les soutiennent en fonds et en armes", a-t-il précisé.
Il a réclamé à la communauté internationale d'être vigilante car le danger causé par les groupes terroristes ne portera pas atteinte uniquement à la Syrie mais à la région entière et à l'ensemble du monde.
Al-Miqdad a fait savoir que l'encouragement du terrorisme en Syrie se contredit avec les lois internationales et les résolutions du Conseil de sécurité, indiquant que la Syrie adressera un message au Conseil de sécurité pour qu'il assume ses responsabilités et mette un terme aux crimes des terroristes et des parties qui les soutiennent.
Al-Miqdad a précisé que les pays qui prétendaient un éventuel recours de la Syrie à ces armes contre son peuple préparaient en effet les groupes terroristes armés à déclencher de telles attaques. Répondant aux questions des journalistes, al-Miqdad a dit :" La Syrie avait mis en garde depuis longtemps contre le fait que toutes les allégations véhiculées sur le recours aux armes chimiques avaient pour but d'aider les groupes terroristes armés au moment où ils lancent leurs roquettes".

Quant aux accusations lancées sur l'implication de l'Armée Arabe Syrienne dans le lancement de cette roquette, al-Miqdad a affirmé que la roquette a été tirée d'une zone contrôlée par les groupes terroristes et tombée sur une zone contrôlée par les forces syriennes et les loyalistes qui ne soumettent pas à la puissance des groupes terroristes armés. "La Syrie n'utilisera jamais ces armes, même si elles étaient existantes, contre son peuple et ses forces", a -t-il indiqué avec insistance.
En outre, al-Miqdad a appelé les Nations Unies et la Communauté Internationale à mettre fin à l'ingérence des Etats-Unis, de la France, de la Grande Bretagne et des pays arabes (qui leur sont affiliés), dans les affaires syriennes.
Quant aux déclarations politiques de l'opposition, al-Miqdad a indiqué que le programme politique pour résoudre la crise en Syrie, en mettant fin à toute forme de violence et en engageant un dialogue national, est la réponse à toutes ses questions.

Le ministère de la santé appelle les Nations Unies à prendre en compte les crimes flagrants commis par les terroristes contre les citoyens
Le ministère de la santé a affirmé que les groupes terroristes armés ne s'étaient pas contentés du sabotage des centaines d'hôpitaux, des dispensaires et des ambulances, mais ils avaient lancé une roquette contenant des substances chimiques sur la localité de Khan al-Assal pour tuer les citoyens sans armes au profit de leurs objectifs visant la patrie et la déstabilisation de la République Syrienne.
Dans un communiqué, le ministère a appelé les Nations Unies, notamment leurs organisations sanitaires et humanitaires, à prendre en compte les crimes flagrants commis par les terroristes contre les citoyens sans armes et à exercer des pressions sur les pays qui arment et financent les groupes terroristes armés pour mettre fin à cet appui.
Le ministère a indiqué qu'il est soucieux de continuer à satisfaire les besoins sanitaires des citoyens.
Le ministère a ajouté que les citoyens hospitalisés aujourd'hui à Alep souffraient des états d'inconscience.
Le ministère a condamné les actes inhumains perpétrés par les groupes terroristes armés contre les citoyens.
A. Chatta

 
 
Sit-in de protestation en Roumanie, réclamant l'arrêt de l'armement des groupes terroristes et la levée des sanctions imposées au peuple syrien
19 Mar 2013

Bucarest / Les étudiants syriens en Roumanie ont observé un sit-in de protestation, devant la Représentation de l'ONU à Bucarest, réclamant l'arrêt de l'armement des groupes terroristes et la levée des sanctions économiques injustes imposées au peuple syrien.
Le représentant du bureau administratif de l'Union des étudiants syriens a remis un communiqué au commissaire des Nations Unis à Bucarest, sur l'ampleur des crimes commis par les groupes terroristes armés contre le peuple syrien.
Le communiqué exprime le rejet des étudiants syriens des actes de tuerie et de destruction, et leur détermination à défier toutes les pressions exercées sur eux par un grand nombre de gouvernements.
Le communiqué affirme aussi le refus absolu des étudiants de toutes les formes d'ingérence étrangère et des actes criminels perpétrés par les groupes terroristes armés. Les étudiants ont souligné l'importance du Golan occupé, affirmant que son retour à la mère patrie est une question indiscutable.
Ils ont affirmé, enfin, que la Syrie restera le pays arabe résistant contre l'hégémonie américano-sioniste.
D. Hmaiché / L.A.

mardi 19 mars 2013

Nadia Khost dénonce le cynisme de l’Occident


Nadia Khost dénonce le cynisme de l’Occident
le terrorisme au nom de la « démocratie »
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http://www.silviacattori.net/article2705.html

Résister aux milices armées soutenues par l’étranger est une question de survie pour le peuple syrien
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http://www.mondialisation.ca/lettre-dune-syrienne-a-un-ami-belge

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Lettre d’une citoyenne syrienne à la journaliste Silvia Cattori
« Damas ne tombera pas ! La Syrie ne tombera pas ! »
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http://www.silviacattori.net/article2975.html

Qui est responsable des crimes en Syrie ?
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Mes yeux ne voient plus que larmes et funérailles dans toute la Syrie

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http://www.silviacattori.net/article2790.html

Propos recueillis par l’écrivaine Nadia Khost
Une Syrienne, dont le frère a été tué à Homs par des « opposants », témoigne.
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lundi 18 mars 2013

Farce stambouliote

Ce jour et demain, l'opposition,la coalition nationale, doit se choisir un premier ministre qui devrait gouverner les régions du nord de la Syrie.Si nous employons le terme de farce, c'est quand on regarde le CV de deux des prétendants les mieux placés, Oussama Kadi :http://www.scpss.org/index.php?pid=52,
Un des autres favoris, Ghassan Hitto est aussi  un technocrate qui a passé 25 ans aux Etats-Unis.
Dans ces conditions, plutôt que d'essayer de  faire croire à une fiction d'indépendance, il serait plus simple de choisir un consul ou un pro-consul directement à Washington, américain pour administrer ces districts qui pour  la plupart sont sous le contrôle d'Al-Nusra et pas de l'ASL.

Marche de soutien à Paris:
http://www.youtube.com/watch?v=KrZNvkQ7-zg

Djihadistes venus d'Allemagne:


dimanche 17 mars 2013

L'ASL n'existe pas!

Joshua Landis, publie aujourd'hui sur Syria Comment un très intéressant article (en anglais) d'Aron Lund retraçant l'histoire de l'ASl ,à l'usage des journalistes.Pour résumer brièvement le fond de l'article, Lund qui n'est pas pro-gourvernement non plus que Landis, estime que la fondation de l'ASl par Ryyad al Assad et des militaires déserteurs est peut-être une opération des services turcs, sans qu'on en ait les preuves. Confinés dans un camp (Apaydin) et séparés des civils réfugiés en Turquie, avec à partir de mai 2012, la mise à l'écart des officiers laïcs et la main-mise des Frères musulmans sur l'opposition, ainsi que l'apparition d' une myriade de mouvements fondamentalistes, l'ASL se scinde en chapelles jusqu'à devenir ce qu'elle est aujourd'hui, une coquille vide qui sert la propagande des média et des bellicistes du camp de l'Otan. http://www.joshualandis.com/blog/

En complément, quelques vidéos:


Jobar 16.03:

samedi 16 mars 2013

Hommage à Hugo Chavez

Voici un excellent article sur le Vénézuela publié sur le site d'Olivier Berruyer ( les crises.fr dont je recommande la consultation) qui met au point bien des choses.
http://www.les-crises.fr/le-venezuela-hugo-chavez/

Toujours chez le même, le documentaire sur la tentative de coup d'état de 2002 à voir impéraivement!
http://www.les-crises.fr/coup-detat-contre-chavez/

vendredi 15 mars 2013

Vers une crise diplomatique et militaire majeure?

 François Hollande, a souhaité vendredi 15 mars que les Européens prennent "dans les prochaines semaines" une décision sur la levée de l'embargo sur la fourniture d'armes aux forces d'opposition syriennes.

"Des armes sont livrées par des pays, dont la Russie, à Bachar Al-Assad et son régime. Nous devons en tirer toutes les conclusions et l'Europe doit prendre sa décision dans les prochaines semaines", a déclaré M. Hollande devant la presse à l'issue du sommet européen.
Plus tôt, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy a annoncé l'examen "urgent" de la situation lors de la réunion des ministres des affaires étrangères prévue les 22 et 23 mars à Dublin. 
Dans la dynamique atlantiste, le fait précède la décision, si le fait est entériné par l'UE, il faut s'attendre juste à un changement d'échelle des approvisionnements et des livraisons de certains matériels sensibles (armes anti-aériennes) qui de facto sont déjà livrés sur le terrain aux gentils rebelles laïcs http://syria-updates.blogspot.fr/2013/03/scores-of-tunisian-and-yemeni.html. (75 chargements de la Croatie vers la Jordanie et la Turquie depuis le mois de novembre dernier).

Le vrai problème, c'est la mise à mal du droit international qui est censé réguler les relations internationales, ce que rappellent à bon droit la Syrie, la Russie, et la Chine. Il faut donc s'attendre, si l'UE avalise la demande de la France et de la Grande-Bretagne, à une crise diplomatique majeure aux conséquences incalculables.

La colombe Kerry se métamorphose en faucon

 En outre, les Etats-Unis comme l’a rapporté le Washington Post mardi,  commencent modifier leur position « L’administration Obama se dirige vers un changement majeur dans sa politique syrienne, qui pourrait fournir aux rebelles des équipements tels que gilets pare-balles, des véhicules blindés et éventuellement une formation militaire et pourrait envoyer une aide humanitaire directe à la coalition de l’opposition politique de la Syrie.» 
Porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a confirmé l’information mercredi, affirmant que les Etats-Unis «revoient en permanence la nature de l’aide que nous apportons à la fois au peuple syrien, sous forme d’aide humanitaire, et à l’opposition syrienne sous forme d’aide non létale.»
 Les États-Unis ont déjà envoyé l’équipement de communication et de lunettes de vision nocturne aux rebelles qui se battent en Syrie.
S’exprimant plus tôt le 13 Février, le secrétaire d’Etat Kerry a proclamé que « certaines choses pouvaient encore être faites » pour forcer le président syrien Bachar al-Assad à partir. Et le lundi, Kerry a de nouveau rappelé que l’Occident était «déterminé à modifier sur le terrain les calculs du président Assad. »
«Nous sommes en train d’examiner et de développer les moyens d’accélérer la transition politique que veut et mérite le peuple syrien», a rajouté Kerry.
Un changement de politique de l’administration Obama, plaidant pour un rôle plus direct pour les Etats-Unis en Syrie a longtemps été la position de Kerry.En mai 2012, il avait déclaré: «Le concept de zone de sécurité est une réalité et un élément clé de la discussion. L’idée de travailler avec les Turcs et les Jordaniens, avec une bonne coordination, pourrait aboutir à la formation militaire [des forces de l'opposition]. Si nous parvenons à renforcer l’unité de l’opposition, on pourra considérer les aides létales et ce genre de choses.» 
Dans la même interview Kerry continuait à « soutenir – dans les conditions du droit international – des frappes aériennes contre l’armée syrienne menée par les Etats-Unis ou l’OTAN. ».
Tout ceci ne devrait pas surprendre,  Kerry ayant soutenu toutes les campagnes de bombardements américains en Serbie, Afghanistan, Irak et Libye. L’establishment démocrate de la politique étrangère américaine  n’a cessé de  glisser vers toujours plus d’affinité pour la diplomatie des missiles et des bombes.

La menace de l'intervention pour amener la Russie à modifier  ses positions

Dans Foreign Policy, Christopher Chivvis de la RAND Corporation et Edward Joseph,  de l’Université John Hopkins des hautes études internationales, soutiennent que la menace d’une intervention militaire occidentale est ce qui est nécessaire pour amener la Russie à soutenir la ligne du «changement de régime».
«Modifier la position de la Russie, veut dire changer les calculs de Moscou sur la Syrie », écrivent-ils. « Et cela signifie présenter au Kremlin une alternative qu’il trouve plus désagréable que le statu quo: une coalition militaire invitée par la Ligue arabe à intervenir dans le conflit en Syrie, dirigée par la Turquie et soutenue par l’OTAN. ».
Et là nous voyons la décadence et la prétention démesurée de la politique étrangère américaine. Tout est assez transparent : capitulez à nos demandes, ou faites face au poids de la  force militaire.

Une nouvelle mise en garde :
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/alain-chouet-ce-n-est-pas-en-armant-des-salafistes-qu-on-trouvera-une-solution-16-03-2013-1640727_53.php




mardi 12 mars 2013

Conférence sur la Syrie à Bruxelles


Notre amie Adalia a assisté à la conférence sur la Syrie du 9 mars,
Voici un premier compte-rendu de cette manifestation de soutien!

Bahar Kimyongur qui revient de Genève s’est entretenu avec Carla del Ponte, Ali Ghandour a donné un témoignage poignant  sur les  villages du nord de  la Syrie, vidés de leurs habitants par la terreur  ( terroristes venus de Turquie).
 Cecilia  Fany, d'Infosyrie  est intervenue sur les minorités syriennes, sans lesquelles la Syrie ne serait pas, que le predicateur Arour , depuis le tout début de  la guerre a promis de sacrifier ( le tiers des syriens).
Hanan Shamoun : Syrienne des Pays-Bas a fait une communication en Flamand… sur les enfants. On attend de sa part un résumé en français),
Lode Vanoost :  redacteur d’un journal important  «  Le Monde Demain » en flamand, sur l’ing"rence et le droit international.
Intervention de Jean Bricmont auteur de  «  imperialisme humanitaire, droit de l’homme droit d’ingérence, droit du plus fort » spécialiste du décorticage  des interventions dites humanitaires (du public ) sous les applaudissements.
Raja Chemeyal, ( absent), son sujet  «  démagogie, démocratie et «  dictature », en concluant, cette « dictature « n’a jamais été mon choix, mais elle est un barrage qui me protège de plusieurs options diaboliques a été lue par Marc Claude de Portebane qui anime le  site facebook : «  soutenons Bachar el Assad depuis l’Europe ».

Témoignage écrit du père Daniel, ( Qara, mar Yakoub) empêché  d’assister à la conférence à cause de  l’insécurité autour du monastère
Présence de  Laurent Louis, le député belge qui dénonce au parlement le soutien occidental aux islamistes en Syrie pendant qu’il les combat au Mali.
 Présence également  de quelques infosyriens…. Njama,  Phoenix et moi même.
 Avec les flamands organisateurs, on devra communiquer en anglais.

Un Syrien d’Alexandrette ( turc aujourd’hui)  venu de Lyon, pour soutenir Bahar, m’assure qu’il a une communauté importante motivée, si on veut organiser une conférence a Lyon…il est sur de réunir plus de monde qu’a Bruxelles.

www.mwsyria.com

Conférence Syrie 2013: merci à vous!


Chers amis,
Au nom du Groupe-Média Syrie et le Comité contre l’Ingérence en Syrie (CIS) nous voulons remercier tout le monde pour les nombreuses réactions positives que nous avons reçues pour notre deuxième conférence sur la Syrie. Le public a suivi avec enthousiasme les discours de Bahar Kimyongür, Lode Vanoost, Ali Ghandour, Cécilia Fany, Hanan Shamoun et Marc Claude de Portebane. Ce dernier a remplacé Raja Chemeyal, qui s’est excusé pour des raisons familiales.
Un remerciement spécial aussi pour notre modérateur et traducteur Paul Vanden Bavière. Sans oublier les nombreux volontaires qui ont participé au succès de cette conférence. Les premiers documents et textes, vous les pouvez déjà consulter via le bloglink
Bientôt seront y ajoutées les vidéos.
Pour continuer à organiser des activités commes cette conférence, nous comptons sur tous qui veulent soutenir le Groupe Media Syrie. Réactions: info@mwsyria.comC’est aussi important de propager notre blog: http://MWSyria.com. La disposition gratuite de brochures et de documentation pendant les nombreuses actions en Belgique et en Pays Bas, coûte évidemment de l’argent. Toutes ces choses sont seulement possible grâce aux nombreuses petites donations.
Pour chacun qui veut nous soutenir financièrement, voici le compte bancaire de notre organisation.
> Groupe-Média Syrie
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Une domiciliation de 1 euro est déjà bienvenue!
Autres versements (3,5 ou 1à euro..) ou un don libre sont évidemment aussi acceptés chaleureusement pour continuer avec notre projet unique.
Merci en avance pour votre soutien, et merci aussi pour les multiples réactions que nous avons reçues pendant les derniers mois.
Amicalement,
Groupe-Media Syrie
Twitter: @MWSyria