à Moon of Alabama
Cet excellent site américain est une très bonne source d'informations outre-atlantique voici donc la première partie d'une
brève histoire de la guerre contre la Syrie - 2006-2014
En 2006, les États-Unis était en guerre en Irak. Certaines des forces ennemies engagées arrivaient en passant par la Syrie.Cette même année, Israël perdait la guerre contre le Hezbollah. Ses forces blindées furent attaquéeset bloquées à chaque fois qu'elles cherchaient à pénétrer plus profondément au Liban tandis que le Hezbollah réussissait à tirer continuellement des roquettes contre les positions de l'armée israélienne et les villes. Le Hezbollah était approvisionné par la Syrie et l'Iran à travers la Syrie. Les plans à long terme d'attaque de l'Iran et de garder ainsi la suprématie au Moyen-Orient dépendent dela rupture des voies d'approvisionnement du Hezbollah. Les pays sunnites du Golfe, principalement l'Arabie saoudite, ont vu leurs frères sunnites défaits en Irak et un gouvernement chiite, soutenu par l'Iran, prendre la tête du pays. Tous ces pays avaient des raisons de combattre la Syrie. Il y avait aussi des raisons économiques de subvertir une Syrie indépendante. Un gazoduc reliant le Qatar vers la Turquie était en compétition avec celui de l'Iran à la Syrie. Le découvertes de gaz naturel dans les eaux côtières d'Israël et du Liban rendaient de telles découvertes dans les eaux syriennes tout à fait plausibles.
A la fin de 2006, les Etats-Unis
commencèrent
à financer une opposition extérieure au Baa'th, le parti au pouvoir en
Syrie.Ces exilés étaient en grande partie des Frères musulmans qui
avaient été expulsés après l'échec de leur insurrection sanglante
(1976-1982) .En 2007, les Etats-Unis, Israel et l'Arabie Saoudite
s'accordèrent
sur un projet de renversement du gouvernement syrien. Le but était de
détruire l'alliance entre l'Iran, la Syrie et le Hezbollah.
Pour
déstabiliser l'Iran, qui est à dominante chiite, l'administration Bush
avait décidé, en effet, de réaménager ses priorités au Moyen-Orient. Au
Liban, l'administration a coopéré avec l'Arabie Saoudite, sunnite, pour
organiser des opérations clandestines afin d'affaiblir le Hezbollah, le
mouvement chiite soutenu par l'Iran. Les Etats-Unis ont aussi participé
à des opérations clandestines visant l'Iran et son allié syrien.
L'effet produit par ces activités a été le renforcement des groupes extrémistes sunnites qui adoptent une vision militante de l'Islam et sont hostiles à l'Amérique et sympathisants d' Al-Qaïda.
En 2011, après trois années de sécheresse, causée par le réchauffement climatique, les barrages en amont de la Turquie et des projets d'irrigation, avaient affaibli l'économie syrienne. Une grande partie de la population rurale pauvre avait perdu ses moyens de subsistance amenant à un exode rural vers les villes. Ils ont fourni le terreau nécessaire pour lancer un soulèvement contre l'Etat syrien.
La part américaine dans le plan était de fournir aux médias et à l '«opinion mondiale»la couverture de l'insurrection. Pour ce faire,on a utilisé l'outil de la " révolution de couleur" (allusion à la révolution orange en Ukraine ndt). Des "Journalistes citoyens" ont été recrutés, formés et dotés de l'équipement vidéo et de communication nécessaire à la propagande des médias. D'autres ont été formés à l'organisation de «manifestations civiles pacifiques". Les Saoudiens ont pris soin de la partie sombre. Ils ont financé et armé des groupes rebelles, souvent liés aux Frères musulmans, qui avait pour tâche de provoquer une insurrection plus large en affrontant les forces gouvernementales et en prenant en charge les manifestants. .L'autre face du projet était la mise en place d'une vision sectaire qui aménerait à diviser la Syrie essentiellement laïque en plusieurs régions.
Un mouvement de protestation à Deraa près de la frontière jordanienne a été utilisé pour lancer l'insurrection. Des manifestation pacifiques ont eu lieu puis des coups de feu tirés en direction de la police ainsi que vers les manifestants. Inévitablement, des deux côtés c'est l'escalade. Les groupes armés par les Saoudiens ciblent les forces du gouvernement. Ayant des collègues tués et blessés les forces gouvernementales ont riposté contre les manifestants.Dés lors, les manifestants s'arment comabttent le gouvernement tandis que les"Journaliste citoyenq" font de la propagande sur les victimes, toujours des "manifestants pacifiques" mais sans jamais mentionner les pertes du côté du gouvernement.Les agence de presse relaieront ce schéma adopté aussi par les Etats-Unis qui mentiront
sur le déploiement d'artillerie contre les manifestants alors que rien
n'était encore arrivé. Les ONG contrôlées par les USA,, Avaaz,
Amnesty International and Human Rights Watch, se joindront à la
campagne contre le gouvernement. Des cyber attaques contre les agences de
presse officielles empêcheront l'accès à l'autre version des faits.
Aujourd'hui encore, le site officiel de l'agence de presse de la Syrie
sana.sy, est toujours supprimé des
Google search results.
Il fut bientôt visible que la stratégie de la «révolution de couleur» ne fonctionnait pas. L'Etat syrien avait mieux résisté que ce qui avait été prévu. Le président syrien Bachar al-Assad était plus aimé et respecté que les instigateurs de l'insurrection. Il a également satisfait un grand nombre de demandes des manifestants. La constitution a été réécrite, de nouveaux partis ont été autorisés, les élections organisées et les forces de sécurité les plus violentes strictement contrôlées. Les grandes villes, même si majoritairement sunnites, ne soutenaient pasou étaient réticentes à rallier les groupes violents et sectaires. Les défections dans l'armée syrienne et de cadres politiques étaient peu nombreuses et sans grande importance. Dans un premier temps, l'économie syrienne a assez bien résisté. La population en général ainsi que le gouvernement a rejeté le schéma d'une division sectaire (ou communautaire) du pays. Les ennemis de la Syrie ont dû accroître leur engagement. L'Arabie saoudite et le Qatar ont utilisé toutes leurs capacités pour recruter des djihadistes étrangers prêts à se battre en Syrie. La CIA, en utilisant l'argent saoudien, les a approvisionnés en armes et en milliers de tonnes de munitions. Les groupes d'insurgés ont reçu une formation et des renseignements sur le champ de bataille. Un groupe d'exilés a tenté de construire un gouvernement en exil,.
Le gouvernement syrien a dû battre en retraite pour conserver ses forces. De grandes portions de la Syrie rurale ont été prises par l'insurrection. La population a fui souvent vers les villes. Lorsque l'insurrection s'enterrait dans des quartiers, il était difficile de les déloger sans créer d'immenses dommages aux infrastructures et aux bâtiments. Mais le gouvernement syrien a appris ses leçons. Avec l'aide de l'Iran et du Hezbollah, l'armée a modifié stratégie et tactique pour lutter contre les forces insurrectionnelles. Des unités paramilitaires recrutées dans la population locale ont été formées jusqu'à prendre en charge les secteurs que l'armée avait nettoyé des insurgés. La Russie a continué à fournir son aide.
Du
côté des insurgés et de leurs instigateurs, quelque chose commença à
dérailler. Les djihadistes fournis par l'Arabie Saoudite étaient de bons
combattants, mais des idéologues qui ne pouvaient se fondre dans le
contexte social syrien. Ils commençèrent à s'affronter avec la
population et les combattants locaux. Aujourd'hui un affrontement
d'ampleur
se déroule dans le nord-est de la Syrie .
La question de la fourniture d'armes aux insurgés se réclamant d'Al-Qaïda en
provenance de Libye a provoqué la mort de l'ambassadeur américain à Benghazi. En
dépit d'être remanié au moins trois fois le gouvernement en exil à qui
l'on devait remettre le pouvoir et les groupes d'exilés se sont
révélés inefficaces à cause
de leurs querelles internes et des luttes intestines entre leurs
sponsors. Les
"manifestants pacifiques "objets d'une campagne médiatique (sans précédent, note du traducteur )se sont décomposés en une fiction tandis que les récits et les photos des massacres commis par les
insurgés étaient révélés. La population des pays qui avait soutenu l'insurrection refusait désormais toute implication dans le conflit.Quand
il est devenu probable que l'insurrection pourrait ne pas être en
mesure de dominer l' armée syrienne, le président américain Barack Obama a
présenté sa «ligne rouge» sur l'utilisation de l'arme chimique . Il
s'agissait d'une "invitation" aux côtés de l'insurrection à introduire des
armes chimiques sur le champ de bataille pour ensuite blâmer le
gouvernement syrien et créer ainsi une ouverture pour une intervention américaine à
leurs côtés. Ils ont essayé de le faire pendant quelques temps, mais Obama n'était alors pas encore prêt à user de la force brute .[...]
Auteur Bernarhdt
http://www.moonofalabama.org/
La suite dans un prochain post...