samedi 29 juin 2013

Le pillage des richesses de la Syrie

La Syrie est une terre d'histoire,c'est un lieu commun que de le dire, mais ce pays où chaque pierre, chaque tell peut recéler un témoignage, est aujourd'hui en grand danger; outre les destructions liées aux combats, le patrimoine syrien fait  l'objet d' un pillage massif: Nous attirons l'attention sur cette catastrophe et reproduisons in extenso la lettre de Pierre Leriche directeur du projet franco-syrien Doura-Europos à ce sujet:
 "Chers amis,
La Direction Générale des Antiquités de Syrie vient de nous diffuser un état de la situation des sites archéologiques du pays.
Ces descriptions confirment les informations que j'ai reçues personnellement de manière directe par des témoins sur place pour ce qui concerne Europos-Doura : Plus de trois cents chantiers y ont été ouverts et des miliciens armés du pays et du Koweit tiennent en respect ceux qui veulent empêcher le pillage.
Il me paraît important que la communauté scientifique soit alertée sur cette catastrophe patrimoniale.
Je vous joins le rapport qui a été diffusé à tous les archéologues travaillant en Syrie.

Je sais que le mois de juillet arrive, les vacances avec.
Il me semble qu'il faut faire savoir ce qui se passe et briser le silence de la presse sur ce sujet.
Bien tristement,

Pierre Leriche"

http://www.francesyrie.org/fichiers/pdf/-syrie-pillage.pdf

Une analyse de Nadia Khost
Parue sur le site de Silvia cattori, une très bonne analyse de la culture syrienne, façonnée par la Chrétienté et l'Islam, tous deux enracinés dans la réalité historique et sociale de la Syrie. La confessionnalisation qu'on peut voir à l'oeuvre est importée par ceux qui agressent la Syrie, en pervertissant la notion de Jihad.
http://www.silviacattori.net/article4545.html
http://www.syrianews.cc/assassination-attempt-patriarch-john-yazigi-antioch-east-damascus/

Une analyse remarquable de Michel Chossudovsky sur  GR TV. Peut-on considérer que la guerre sur le terrain est définitivement gagnée? M. Chossudovsky répond oui. Je note en revanche une intense propagande dans les média  pour faire croire à de vastes zones libérées (Alep).


 Liban
Je suis persuadé qu'il y aura d'autres tentatives de déstabilisation et d'ampleur, tant la situation en Syrie chagrine les terroristes en complet veston de Doha.  http://www.lorientlejour.com/article/821559/liban-deux-morts-et-cinq-blesses-dans-lincident-de-tripoli.html
 http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Georges-Corm.html

Sur le terrain
Si la situation s'améliore beaucoup, prise d'Al-Qaryatayn;  rien ne semble encore joué tant que la menace d'une intervention demeure :http://nsnbc.me/2013/06/29/major-regional-military-campaign-against-syria-in-august-september/

mercredi 26 juin 2013

La frontière entre la Syrie et le nord Liban est sécurisée.




Les nouveaux développements au Liban avec les affrontements entre mickey al-Assir et l'armée libanaise sont le signe de la reprise en main par l'Arabie saoudite de la donne. Une manoeuvre de diversion maladroite pour essayer de faire entrer dans un conflit interlibanais le Hezbollah, qui, évidemment ne s'y est pas laissé prendre.http://www.lorientlejour.com/article/820971/debut-de-solution-ou-ferment-de-guerre-civile-.html.
Rappelons que sur les onze amis de la Syrie (111 au départ) , neuf ont choisi d'alimenter les mercenaires en armes, et des opérations secrètes sont prévues dixit John Kerry. Il y aura vraisemblablement d'autres tentatives et peut-être beaucoup plus sérieuses cette fois-ci.
D'autant que la campagne d'intoxication recommence, le prétendu maire d'Alep est reçu en grande pompes à la mairie de Paris et pleure sur les richesses archéologiques détruites (par eux) et le pillage: cela s'appelle mettre le feu aux récoltes et venir pleurer après avec le propriétaire!http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/syrie-a-alep-le-regime-aneantit-pierre-par-pierre-l-heritage-du-pays_1261372.html  
http://www.francesyrie.org/fr/le-patrimoine-syrien-en-peril,article-180.html
On notera les termes utilisés, qui donnent à penser que la ville et la région sont entièrement contrôlées par les mercenaires!
Autre narration douteuse, le retrait de la Russie de Tartous, qui  a été depuis démenti, mais a fait le tour du web.Vedomosti est lié aux intérêts atlantistes (Wall Street journal).
http://www.wikistrike.com/
Les vieux conservateurs s'expriment sur la crise : En fait ,Zbig ne condamne pas la destruction de la Syrie, c'est simplement que cela n'apportera rien de bon aux Etats-Unis et à Israël!
 http://nationalinterest.org/print/commentary/brzezinski-the-syria-crisis-8636
http://www.juancole.com/2013/06/fighting-islamic-channel.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=facebook&utm_campaign=Feed%3A+juancole%2Fymbn+%28Informed+Comment%29


Sur le plan militaire, vous ne trouverez rien dans les media, en revanche j'ai trouvé sur ce site israélien cette dépêche intéressante, la Russie fournirait un soutien précieux en termes de renseignement avec un réseau d'avions sans pilotes: http://www.imra.org.il/story.php3?id=61300 .
De même, la reddition après négociations, de nombreux terroristes à Ta Kalakh ne fera certainement pas la Une.http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/tal-kalakh-syrias-rebel-town-that-forged-its-own-peace-deal-8673695.html C'est normal, car c'est un point important, stratégiquement, son contrôle sécurise la route Tartous-Homs et bloque la frontière nord. Désormais, tout le gouvernorat de Homs va être asphyxié. D'autres succès pour l'AAS à Al Sha'er/. Un document important sur les liens entre le Pakistan, les émirats et le Qatar(armée formée de Pakistanais) présent sur le terrain:http://cpakgulf.org/documents/Pak-Gulf-Security-Ties-final.pdf,, http://www.nytimes.com/reuters/2013/06/26/world/middleeast/26reuters-syria-kuwait.html?ref=world&_r=0
Naturellement, de nouveaux assassinats ont eu lieu , notamment le père franciscain François Mourad .http://www.aleteia.org/fr/politique/actualites/syrie-ca-suffit-2138002



Digression :Le pacifisme israélien à l'oeuvre:
http://youtu.be/r5BioO03VtI


A partir de 6:03, une surprise!

samedi 22 juin 2013

Doha et les risques d'une intervention militaire limitée



J'ai fait un rêve:" après cette réunion de Doha, F. Hollande demandait l'asile politique au Qatar et il y retrouvait ses amis de toujours, Qadarawi, Arour..." mais bon, ce n'était qu'un rêve!
La situation est en fait très tendue, d'après strategic culture Erdogan aurait fermé le corridor d'approvisionnement turc (citation de de Debka files)http://www.strategic-culture.org/news/2013/06/22/us-troop-buildup-in-jordan-after-turkey-shuts-us-nato-arms-corridor-to-syrian-rebels.html, il ne resterait donc si cette nouvelle est exacte que le corridor sud, à partir de la Jordanie et le Golan pour alimenter le terrorisme en Syrie. D'autre part, ce que tout le monde savait- sauf nos gouvernements- c'est que depuis un an déjà ,CIA et autres services entraînaient et alimentaient les terroristes en Syrie. La réunion de Doha s'achève comme le signale middle east sur une dangereuse résolution d'armer encore plus les hordes, saupoudrée d'un peu de paix(Genève). http://www.middle-east-online.com/english/?id=59610
http://english.al-akhbar.com/content/qatar-arming-syrian-rebels-bring-peace-justice

Une opération limitée venant de Jordanie?
http://news.antiwar.com/2013/06/21/us-to-leave-700-combat-troops-along-syrias-border/
http://www.theatlanticwire.com/national/2013/06/obama-syria-wont-be-another-iraq/66335/
 http://www.washingtonpost.com/opinions/kosovo-offers-united-states-a-roadmap-for-syria/2013/06/20/99d92cfc-d2ca-11e2-8cbe-1bcbee06f8f8_story.html
http://pennyforyourthoughts2.blogspot.ca/2013/06/obama-syria-and-aspin-doctrine-plans.html
Penny sur son blog en anglais décrit fort bien ce qui pourrait arriver, une opération limitée dans le temps suite à une provocation (utilisation de gaz sarin), indice troublant la France a livré des traitements pour un millier de personnes, seringue d'Atropine en curatif et cachet de pyridostigmine en préventif, sont les seuls antidotes connus http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/22/97001-20130622FILWWW00325-paris-livre-des-traitements-anti-gaz-sarin-en-syrie.php, cela permettrait de passer outre les conventions internationales, la différence est que la Syrie, comparée à la Serbie ou la Libye a les moyens de riposter avec les S300 et si elle ne les a pas, l'escadre russe de la méditerranée les a certainement. John Kerry a proposé le 13 juin http://news.antiwar.com/2013/06/19/pentagon-spurned-kerry-efforts-to-attack-syria/ une attaque contre des bases syriennes lors d'une réuinon de sécurité nationale qui impliquait pas moins de 700 sorties séparées!
Les militaires et le Pentagone ont fait remarquer, qu'une telle opération très complexe à réaliser, nécessiterait la mise en oeuvre d'avions que l'USAF n' a pas. On en est là, et je fais confiance à l'AAS pour reprendre les quartiers d'Alep encore sous le contrôle des terroristes bien avant une quelconque intervention.








Restons vigilants!

Il convient de rester vigilant, car la libération sous caution de Bahar ne veut pas dire l'arrêt de la procédure à son encontre. En Turquie l'heure est la répression et Erdogan reste fidèle à sa conception de la démocratie: arrestations massives, de militants, d'avocats, de journalistes, de magistrats etc...http://www.aa.com.tr/en/headline/194477--turkish-premier-says-powers-of-police-will-be-expanded
 Cela n'empêche pas les manifestations pacifiques et silencieuses de se multiplier.
 
Voici  donc le dernier article de Bahar Kimyongür et les échanges de courriels entre la ministre de l'intérieur et Michel Collon.

Bahar Kimyongür accuse Milquet de collusion avec le gouvernement turc!

Belgique Des accusations contre lesquelles la ministre s'insurge.
Le militant d'extrême gauche belge Bahar Kimyongur, arrêté lundi en Espagne sur base d'un mandat d'arrêt international lancé par la Turquie et libéré sous caution depuis, accuse la ministre belge de l'Intérieur Joëlle Milquet (cdH) de collusion avec les Turcs, révèle samedi Le Soir. 

La ministre s'insurge et dément avoir évoqué le cas du militant lors de ses rencontres avec ses homologues turcs. Bahar Kimyongur, acquitté par les tribunaux des accusations d'appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), avait déjà été arrêté en 2008 aux Pays-Bas. Les services néerlandais avaient alors été renseignés par les services belges.

L'homme, arrêté lundi en Espagne et relâché jeudi après avoir payé une caution, soupçonne la ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet d'avoir passé un accord avec la Turquie. "La Belgique, une nouvelle fois, a été l'objet de pressions de l'Etat turc. Je soupçonne Joëlle Milquet d'avoir trafiqué sur mon dos", indique-t-il.

Des accusations contre lesquelles la ministre s'insurge, expliquant s'être rendue en Turquie en mai dernier pour parler du problème des jeunes Belges en Syrie. "Nous n'avons jamais parlé, avec les autorités turques, d'une problématique belge et certainement pas du cas de M. Bahar Kimyongur."
http://www.dhnet.be/actu/belgique/bahar-kimyongur-accuse-milquet-de-collusion-avec-les-turcs-51c5460035703374da3186e0

Réponse de la ministre de l'intérieur suite à l'arrestation de Bahar
Cher Monsieur Collon,
J’ai pris connaissance de l’article sur votre site Investig’action relatif à Bahar Kimyongür et souhaite vous faire part des éléments suivants :
L’objectif exclusif de ma visite en Turquie en mai dernier portait sur le renforcement de la coopération relative à la situation des ressortissants belges et européens combattant en Syrie.
A aucun moment, il n’a été question du cas spécifique de Monsieur Bahar Kimyongür.
Je n’ai par ailleurs rien à voir avec l’arrestation effectuée en Espagne par des autorités judiciaires indépendantes.
Il s’agit en outre d’un dossier judiciaire, qui n’entre pas dans mes compétences de Ministre de l’Intérieur.
En restant à votre disposition, je vous prie de croire, cher Monsieur Collon, à l’assurance de ma parfaite considération.

Joëlle Milquet

La réponse de Michel Collon

Madame la ministre,

Je suis très heureux de recevoir votre courrier et que la communication soit enfin établie entre nous. J’ai aussitôt transmis votre message à notre équipe d’Investig’Action.
Si vous êtes d’accord, je me propose de communiquer votre mise au point à nos lecteurs. Il est important qu’ils connaissent aussi votre point de vue.
Pour lever toute ambiguïté, et comme des journalistes nous interrogent, je me demande si vous pourriez compléter cette mise au point en précisant les points suivants :

1. Votre communiqué de 23 mai que nous avions cité évoque, je cite : “plusieurs modalités de collaboration et d’échanges d’informations dans les différents dossiers évoqués ont été précisées et renforcées, en ce qui concerne notamment le suivi et le contrôle des différents groupements terroristes”. Vous savez que Monsieur Erdogan considère comme tel Bahar Kimyongür, et c’est à ce titre qu’il le poursuit avec acharnement. Pourriez-vous confirmer qu’il n’y a eu et n’y aura aucun échange d’informations entre la Belgique et la Turquie au sujet de Bahar et de ceux qui travaillent avec lui comme notre équipe de journalistes ? Lui avez-vous rappelé que la Justice belge a innocenté Bahar et que l’affaire est donc définitivement classée ? Le fait que Monsieur Erdogan ait relancé l’attaque quatre jours après votre visite ne vous rend à mon avis pas service, et il serait donc très utile de mettre les choses au point publiquement.

2. Vous aviez d’abord accepté, puis refusé de participer au débat organisé sur le thème des jeunes qui partent en Syrie par l’Association pour une Ecole Démocratique. Dans Le Soir du 24 mai, nous avons lu que vous vous désistiez en raison de la présence de Bahar dans ce débat auquel je devais également participer. Et ce journal faisait le lien avec votre récent voyage en Turquie. Ceci a préoccupé beaucoup de gens de tous milieux. Si je peux me permettre une suggestion, afin de lever toute ambiguïté, je propose que vous participiez au débat qui aura lieu ce mardi 25 à 20 heures à l’IHECS. Comme l’indique le programme ci-joint, ce n’est pas un débat sur la Syrie elle-même, mais sur les raisons qui ont amené ces jeunes là-bas et sur ce qu’on peut faire pour résoudre ce drame humain. J’ai rencontré des mamans, je n’ai pas besoin de vous dire la souffrance qu’elles endurent. En participant, aux côtés d’une dizaine d’experts et analystes, et aux côtés de Bahar lui-même, je pense que vous enverrez à tous un message clair : sur l’autorité de la chose jugée en Belgique et sur la nécessité de débattre très largement de ces problèmes de société pour leur trouver des solutions.

Un dernier point, qui ne concerne pas ce débat, mais touche aussi au même problème général...
Je suis comme vous très préoccupé par ce qu’on appelle la “radicalisation” d’une partie de l’opinion et les conséquences qu’elle peut avoir ici et là-bas. Un facteur important est la colère – que je trouve légitime - des jeunes contre la politique des Etats-Unis et aussi contre la colonisation israélienne et son impunité, voire son encouragement par les autorités des USA et de l’Europe (cfr les programmes de collaboration militaire UE – Israël extrêmement poussés). Nous devons craindre que des fanatiques et des manipulateurs détournent cette colère légitime vers des actions inefficaces et dangereuses. Ce qui en retour renforcera la montée de l’islamophobie.
Il me semble essentiel que cette colère ne soit pas exclue des débats médiatiques, mais puisse trouver sa place dans le débat démocratique. En commençant par une analyse objective et pluraliste de la qualité de notre information. Travaillant depuis longtemps sur ces problèmes et rencontrant de nombreux jeunes de ces milieux, j’ai quelques suggestions à faire concernant les moyens de renforcer le débat démocratique et d’y inclure ceux qui se sentent exclus. Je sais que votre agenda est très chargé, mais j’aimerais pouvoir vous rencontrer à ce sujet.

Merci d’avance pour votre intérêt.

Restant à votre disposition, avec toute ma considération

Michel Collon

Débat ce mardi 25 juin à Bruxelles sur les jeunes partis en Syrie
http://www.michelcollon.info/-Agenda-.html 

jeudi 20 juin 2013

Le taxi G7 d' Irlande du Nord

La réunion du G8, s'est en fait transformé en G7, le président russe Poutine, comme on pouvait le prévoir a clairement fait comprendre aux chiens de guerre qu'il était exclu de lâcher la Syrie, et exclu d'obtenir une quelconque résolution sur le départ du président Assad. Ils ont donc pris leur taxi G7 pour accoucher d'un texte qui serait hilarant dans d'autres circonstances, un discours qui est le même qu'il y a deux ans, qui fait fi de toute réalité et que patrick Cockburn a raillé dans un article: :http://www.independent.co.uk/incoming/syria-president-assads-grip-on-damascus-suggests-david-camerons-coup-is-little-more-than-fantasy-8665814.html. Et oui, la Syrie n'est pas la Libye qui, sans défenses antiaériennes, a résisté 7 mois à l'intervention de l'Otan; autour de Damas, les terroristes ne tiennent plus que quatre poches qui rétrécissent et où ils ne peuvent plus monter aucune offensive, autour de Hama et Homs, l'AAS progresse et les positions terroristes tombent les uns après les autres, bientôt Alep alors...Au passage, signalons que les amis de la Syrie qui étaient en veilleuse se réveilleront à Doha le 22 juin prochain. Ajoutons que l'opposition se fiche de Genève 2, son seul but étant de renverser le régime quelqu'en soit le prix. Otage de sa propre prophétie auto-réalisatrice, le bloc atlantiste se trouve piégé, contraint de grogner "no fly zone ou pas" déclenchant une quasi fronde chez les militaires américains (qui eux savent ce qui se passe) comme en témoigne un accrochage récent  du général Dempsey avec John Kerry :
"According to several sources, Dempsey threw a series of brushback pitches at Kerry, demanding to know just exactly what the post-strike plan would be and pointing out that the State Department didn't fully grasp the complexity of such an operation," the report said .http://www.middle-east-online.com/english/?id=59577,
http://www.veteranstoday.com/2013/06/19/war-by-another-name-in-syria/
En outre, il faut compter avec le raidissement russe depuis l'offensive israélienne du 4 mai dernier qui a particulièrement énervé Poutine, veterans today affirme que la munition anti-bunker utilisée était nucléaire (miniaturisée, je suppose), je ne suis pas expert militaire pour pouvoir infirmer ou confirmer et n'i aucune information valide à ce sujet..
http://www.veteranstoday.com/2013/06/18/doomsday-weapons-to-syria-putin/


Le lobbying est une spécialité des Frères musulmans j'ai trouvé sur ce blog (néoconservateur, je précise) quelques informations intéressantes sur le couple Clinton: http://thelibertyblog.org/2012/08/14/huma-abedin-saleha-abedin-and-us-secretary-of-state-hillary-clinton/ ,http://shoebat.com/2011/06/13/1202/
Je ne partage pas les opinions de ces blogs issus du teaparty vraisemblablement islamophobes, mais les renseignements sont intéressants.Erdogan a fait partie lui aussi des Frères, certains affirment que John Brennan s'est converti en Arabie Saoudite... Se convertir, en soi n'a rien de répréhensible, mais le wahabbisme saoudien ou le salafisme ne me paraissent guère fréquentables.

Bahar Kimyongür est libre!

Contrairement aux informations du Soir de Belgique d'hier qui étaient parcellaires, Bahar a été libéré seulement ce soir, la caution ayant pu être réunie. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à sa libération.
 


mercredi 19 juin 2013

Urgent: soutenir Bahar Kimyongür!


L'actualité m'oblige à consacrer le blog à la libération de Bahar, nous appelons tous les lecteurs du blog à lui manifester leur soutien ! 
Le 17 juin, notre ami Bahar Kimyongür a été arrêté en Espagne. Jusqu’à présent personne, y compris sa famille, ne connaît la raison de cette arrestation.Le CLEA*, intal** et Investig’Action*** appelle à manifester ce mercredi 19 juin, à 16h30, devant le Ministère des affaires étrangères, rue des Petits Carmes (http://goo.gl/maps/5lKVQ) pour que l’Etat belge défende un de ses citoyens arrêté arbitrairement en Espagne.
 

Un site a été créé sur Facebook:
Facebook:
https://www.facebook.com/events/565140966863040

Bahar passera devant le juge à Madrid demain, l’heure n’a pas été communiquée. Montrons notre soutien à Bahar et sa famille, et ne cédons pas face aux pressions. Bahar a été acquitté par la justice belge en 2009 pour les accusations de participation à un mouvement terroriste, si le gouvernement turc souhaite toujours son extradition nous ne céderons pas et nous exigeons de la Belgique qu’elle défende un de ses citoyens ainsi que sa justice!


 http://www.michelcollon.info/Une-ministre-belge-confirme-Al.html

Le dernier texte de bahar Kimyongür sur le site de Michel Collon! 
17 juin 2013
Des milliers d'Européens se rendent en Syrie pour combattre le gouvernement de Damas et à fortiori le peuple syrien. La ministre belge de l'intérieur Madame Joëlle Milquet s'est engagée à aider les familles des jeunes Belges embrigadés par les recruteurs terroristes. Ce jeudi soir à l'émission « Face à l'info » d'Eddy Caekelberghs, la ministre nous a donnés la confirmation que l'Etat belge a abandonné nos jeunes à leur sort mais qu'il serait ferme à leur égard en cas de retour chez nous. En d'autres termes, nos concitoyens enrôlés dans les bataillons d'Al Qaïda sont utiles et efficaces là où ils se trouvent tant qu'ils servent notre guerre contre la Syrie.
Le journaliste Eddy Caekelberghs a invité quatre intervenants pour parler des jeunes Belges partis en Syrie : une maman anonyme dont les deux garçons se trouvent sur le front, le député MR (libéral) Daniel Ducarme, la ministre de l'intérieur Joëlle Milquet et moi-même.
Jointe par téléphone, la ministre s'est taillée la part du lion avec une intervention ininterrompue de 12 minutes sur un total de 30 minutes de débat.
Pour saboter l'échange d'idées, Mme Milquet a misé sur le procès d'intention, m'envoyant une petite phrase assassine sur mon prétendu soutien au régime d'Assad.
Nous n'épiloguerons non pas sur ce procédé déloyal et mesquin de la ministre mais sur le bilan de son inaction en matière de rapatriement de nos jeunes concitoyens égarés sur le chemin de Damas.

N'allons surtout pas déranger Al Qaïda !

Dans son intervention radiophonique, Madame Milquet a implicitement reconnu que ses officiers de liaison en poste en Turquie ont brassé du vent. Du vent parce que, d'après elle, pour retrouver les jeunes Belges, l'on ne peut aller au delà de Bab el Hawa, littéralement la Porte du Vent en arabe, le principal poste-frontière turco-syrien situé dans la province du Hatay.

Rappelons tout de même que Bab el Hawa est aux mains de Jabhet al Nosra, c'est-à-dire de la section syrienne d'Al Qaïda. Les bataillons terroristes syriens et étrangers les plus cruels y font la pluie et le beau temps. Al Qaïda détient ainsi un point de passage situé en territoire turc, c'est-à-dire dans une zone sous contrôle de l'OTAN et à fortiori des Etats-Unis. Mais on ne peut rien faire, paraît-il. En d'autres termes, Madame la Ministre et ses alliés européens, étasuniens et turcs laissent faire Al Qaïda au nom de la guerre contre la Syrie.
Passons. Passons et citons la ministre :

"J'ai été voir longuement le ministre de l'intérieur turc, le chef de la sûreté de l'Etat turc. J'ai vu Monsieur Erdogan. J'ai vu le ministre de la justice. J'ai redonné aussi (au-delà de ce que nos services ont fait) les photos que j'avais eues des mamans et les numéros de téléphone pour qu'ils tentent de les localiser, les différents éléments... Ils étaient apparemment sortis par Bab El Hawa. [Ils] devraient se situer plus ou moins dans le Nord de la Syrie.
Ils (les Turcs Ndr) ont dit et promis qu'ils mettaient tout en œuvre pour pouvoir les localiser s'ils se retrouvaient en Turquie. (...) L'ambassade est au courant. Elle est prête à aller jusqu'à la frontière. (...) les autorités (turques NDR) [peuvent] retrouver un des deux ou les deux (enfants de la maman invitée à l'émission Ndr) s'ils se trouvent sur le sol turc. Mais évidemment, ils ne peuvent pas entrer en Syrie."

Evidemment, souligne-t-elle. Bein voyons. Entrer en Syrie ? Quelle idée ! Des criminels venus du monde entier, des violeurs, des coupeurs de route et de gorges, des malfrats à la petite semaine, quelques romantiques révolutionnaires, des aventuriers attirés par l'odeur du sang, des Talibans afghans, daghestanais, yéménites ou bosniaques, des journalistes français, britanniques ou israéliens, des fondations caritatives salafistes, le sénateur US républicain John McCain, des agents arabes de la CIA, du Mossad, les députés koweïtiens Abdel Halim Mourad et Adel al Mawada, le prédicateur génocidaire Adnan Arour et bien d'autres chefs de guerre religieux bref toutes les composantes de la Croisade anti-syrienne passent par la Turquie pour pavaner en Syrie. Mais d'après la ministre Milquet, les autorités turques ne peuvent "évidemment" pas entrer en Syrie. Croit-elle vraiment que nous allons avaler cette fable ?

Madame Milquet devrait d'abord nous expliquer ce que faisaient alors les quelques dizaines d'agents turcs capturés par l'armée arabe syrienne à Idlib, Lattaquié, Raqqah et Alep et qui serviront bientôt de monnaie d'échanges lorsque l'Etat turc aura calmé ses ardeurs guerrières contre la Syrie. Ne sait-elle donc pas que tous les chefs rebelles influents du Nord de la Syrie sont des agents turcs en puissance placés sous le commandement et la protection directe de l'armée turque ? Pendant plus d'un an, l'ex-chef de la soi-disant Armée syrienne libre (ASL) Riyad Assaad ne pouvait même pas accorder d'interview à la presse sans l'autorisation préalable du ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu.

D'autre part, l'Etat turc sait exactement où se trouvent les 9 otages chiites enlevés à Azaz ainsi que les deux évêques chrétiens Mgr Paul Yazici et Mgr Youhanna Ibrahim. Les familles des victimes passent d'ailleurs par la Turquie pour contacter les ravisseurs. Autrement dit, le trousseau de clés jalousement gardé par Erdogan permettrait la libération de biens des otages en Syrie, y compris nos jeunes embrigadés par les maffias sectaires qui rêvent de convertir la Syrie en un califat wahhabite.

Madame la ministre parle à plusieurs reprises de la guerre de Syrie comme s'il s'agissait d'un différend entre Damas et Ankara, comme si notre pays n'avait pas contribué au pourrissement de la situation en Syrie en votant des sanctions économiques, en encourageant la surenchère militaire, en durcissant les pressions sur l'axe de la résistance pro-palestinienne dont la Syrie est le pivot.

Quoiqu'en pense Madame la Ministre, l'engagement de nos concitoyens dans cette guerre n'est ni plus ni moins un engagement de la Belgique en tant qu'Etat dans la guerre de Syrie. Et disons-le encore plus franchement : la moindre négligence de la Belgique en la matière est un signe de complicité de nos autorités avec le djihadisme anti-syrien.

Madame Milquet découvre que la rupture avec Damas empêche le contact avec nos jeunes

Poursuivons le décryptage du discours de Madame la ministre :

Le gros problème au niveau de la localisation téléphonique, c'est que pour les localiser, vous devez avoir un lien évidemment avec l'opérateur national qui est évidemment l'opérateur syrien et par rapport à des personnes en lutte avec le régime, il y a un danger et un problème de collaboration. (...)
La Turquie soutient l'opposition et l'armée libre syrienne (ASL) (...) Il y a aussi parfois ce problème de technologie. Moi, j'avais demandé si, à partir de la Belgique, on pouvait localiser via les numéros belges. Mais ce n'était pas possible parce que nous avions besoin du lien avec l'opérateur syrien (...).

Madame Milquet sous-entend que si nous avions eu un lien avec l'opérateur téléphonique syrien donc avec les autorités syriennes, nous aurions pu retrouver les enfants belges. Mais qu'attend-elle donc au nom de la sauvegarde de nos enfants et de leurs victimes syriennes pour rétablir la ligne avec Damas ?
Madame Milquet poursuit sur un aveu d'impuissance :
On est un peu hélas dépendant (notre compétence s'arrêtant à la sortie de la frontière) des services turcs qui pourtant nous ont assurés, et je pense qu'ils sont sincères sur la manière avec laquelle ils ont mis cela dans leurs banques (de données Ndr) et leurs différents signalements lorsqu'ils sont à la frontière (...) Nous n'avons plus d'ambassade en Syrie. (...) Nous avons un gros problème d'accès au territoire (...).
Nous nous passerons de tout commentaire sur la candeur de Madame la ministre concernant la sincérité du gouvernement turc à laquelle elle croit, elle aussi, avec sincérité. Notons juste qu'en ce moment même, des centaines de milliers de manifestants turcs doutent de la sincérité d'un régime qui depuis deux semaines, utilise la matraque, les gaz, les balles en plastique, les menaces, la prison et la torture et affiche un mépris total face aux doléances du peuple.
Ceci étant, si l'on suit le raisonnement de Madame la ministre, on arrive à la conclusion que la réouverture de notre ambassade en Syrie nous offrirait une opportunité pour retrouver nos enfants. En voilà une excellente idée ! Pourquoi pas si l'on peut sauver la vie de Belges partis en Syrie et celle des Syriens victimes des Belges.
La vice-présidente du groupe socialiste européen, Madame Véronique de Keyser a eu le courage de proposer de reparler avec le président syrien après avoir exigé son départ avec acharnement (Le Vif, 19 avril 2013).

Aujourd'hui même, une autre voix lucide du paysage médiatique belge, le journaliste Vincent Braun de La Libre a plaidé en faveur d'une résolution pacifique du conflit syrien. La conclusion de son éditorial est sans appel : "Il faut impliquer l'Iran dans la résolution de ce conflit".
La sagesse de ces paroles se situe en parfaite opposition avec le radicalisme et l'extrémisme de notre politique étrangère laquelle n'a d'égal que le radicalisme et l'extrémisme des volontaires belges partis en Syrie.
"Oui Madame la Ministre, oeuvrons pour la paix et la réconciliation et nos enfants reviendront peut-être sains et saufs" a-t-on envie de lui dire si la fin du conflit syrien eut été sa réelle intention.

Pendant ce temps, la fabrique du terrorisme tourne à plein régime
Au début du mois d'avril 2013, le Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR) du King's College de Londres annonçait que 140 à 600 jeunes ont été recrutés par des cellules djihadistes actives dans des pays européens comme la France, l'Angleterre, la Belgique, le Danemark ou les Pays-Bas.
Trois semaines plus tard, le spécialiste européen de l'antiterrorisme Gilles de Kerchove évoquait la présence de 500 djihadistes européens en Syrie (Martine Gozlan, Marianne, 25 avril 2013).
Le 21 mai 2013, Georges Malbrunot, le journaliste du Figaro estimait à 800 le nombre de djihadistes européens actifs en Syrie.
Aujourd'hui, d'après de nouveaux éléments d'enquête, les Européens seraient entre 1.500 et 2.000, soit deux à trois fois plus que les estimations publiées il y a trois semaines à peine (Pierre Beyleau, Le Point, 14 juin 2013).Ils sont sans doute bien plus nombreux à partir en Syrie.
Vu l'ampleur du phénomène, une question s'impose : N'est-il pas pour le moins suspect que des apprentis sorciers rêvant de commettre à Damas des attentats semblables à ceux de Madrid, Londres ou New York puissent se rendre aussi massivement en Syrie sans être inquiétés dès leur départ ?
Imagine-t-on un seul instant ce que feraient les polices européennes si des prédicateurs actifs en Europe mobilisaient des légions musulmanes pour aller égorger les Juifs d'Israël ?
Que le Mossad se rassure, la Maison des Saoud et l'émir du Qatar, grands sponsors du djihad en Syrie, ne sont pas prêts de trahir leur alliance avec Tel Aviv.
Quant aux terroristes européens, conformément aux directives qui leur parviennent de Riyad ou Doha, ils préfèrent de loin verser le sang de musulmans sunnites, chiites ou alaouites que de s'en prendre à l'Etat hébreux.

Mais sait-on jamais, si un jour, Al Qaïda se mettait à acheminer des djihadistes en Israël ce qui, à ce jour, n'est jamais arrivé, il est certains que nos gouvernements neutraliseraient les jeunes volontaires européens avec une violence extrême. Le Mossad userait sans détour de son droit d'ouvrir le feu sur des suspects dans les aéroports occidentaux comme il l'a très souvent fait durant les années 70 et 80.
Nous sommes dès lors en droit de nous demander pourquoi l'Occident est si laxiste quand nos jeunes partent en Syrie et si ferme quand ils en reviennent ?

La décision du bourgmestre d'Anvers Bart de Wever de radier de son registre de population les candidats djihadistes de retour de Syrie illustre bien cette stratégie d'accompagnement passif et de confinement du djihadisme en Syrie.

Monsieur De Wever, Madame Milquet et nombre de leurs homologues européens espéraient sans doute que la guerre internationale contre la Syrie par djihadistes interposés allait conduire à l'implosion du pays, gage de réussite de la théorie du chaos constructif permettant de remodeler les nations selon nos intérêts à court terme.

Mauvais calcul. Etant donné la connectivité complexe du corps politique et social syrien avec les lignes de fracture qui traversent notre monde multipolaire, toute tentative de déstabilisation de ce pays hautement inflammable ne conduit pas à son implosion mais bien à son explosion.
Si Madame Milquet nous avait écoutés dès le début du conflit, nous aurions peut-être pu sauver la vie de nombreux Syriens et de nombreux Belges.
Aujourd'hui, elle peut encore se rattraper. Mais pour cela, nous pensons qu'elle doit impérativement se concerter avec ses homologues européens et les convaincre à :
- promouvoir un message de paix en Syrie, le dialogue intercommunautaire en Europe et lutter contre la désinformation et la propagande sectaire qui contribuent à la radicalisation de nos jeunes
- lever toutes les sanctions européennes qui pèsent contre la Syrie et normaliser nos relations avec le gouvernement de Damas
- présenter nos excuses au peuple syrien pour avoir laissé les djihadistes européens contribuer à la destruction de leur pays et pour avoir armé les terroristes actifs en Syrie
- contraindre nos agents syriens de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution à saisir la chance offerte par la Russie et le gouvernement syrien de résoudre pacifiquement le conflit.
- poursuivre légalement les vétérans belges qui ont commis des crimes de guerre, de génocide ou des crimes contre l'humanité en Syrie et assurer un accompagnement psychologique adapté aux volontaires belges non terroristes,
Nous cesserons de penser que Madame Milquet roule pour Al Qaïda le jour où elle militera concrètement pour la paix et contre le terrorisme en Syrie.

Voici l'enregistrement audio de l'émission Face à l'info du jeudi 13 juin 2013 animée par Eddy Caekelberghs
Merci à Cécilia et Christophe!
Dernière heure
Bahar vient d'être libéré sous caution par la justice espagnole qui donne 45 jours à la Turquie pour préciser les faits retenus à son encontre! Il convient néanmoins de ne pas relâcher la pression!
http://www.lesoir.be/265371/article/actualite/belgique/2013-06-19/bahar-kimyongur-libere-sous-caution

mardi 18 juin 2013

Soutien à Bahar Kimyongür


 


Bahar Kimyongür arrêté :
La vérité dérange,
Milquet se venge

On vient d'arrêter à Madrid notre ami et collègue Bahar Kimyongür, auteur du livre Syriana et de nombreux articles démontrant l'hypocrisie des gouvernements européens sur la Syrie. Ces dernières semaines, il s'était activement mobilisé pour aider les parents désemparés de ces jeunes qui partent en Syrie. Il est attendu au débat que nous coorganisons sur ce thème à Bruxelles mardi 25 juin.
Bahar est menacé d'extradition vers la très démocratique Turquie. Nous sommes très inquiets et convaincus que le gouvernement belge est complice : Bahar dérange, la vérité dérange.
D'ailleurs, la chronologie est très claire :

22 mai, communiqué de la ministre de l'Intérieur : "Joëlle Milquet a longuement rencontré ce matin, lors d’un déjeuner, le directeur de l’Organisation du renseignement national turc, Hakan Fidan. Lors de cet échange très constructif, plusieurs modalités de collaboration et d’échanges d’informations dans les différents dossiers évoqués ont été précisées et renforcées, en ce qui concerne notamment la présence de ressortissants belges en Syrie mais aussi le suivi et le contrôle des différents groupements terroristes".
28 mai : la Turquie délivre en secret un nouveau mandat d'arrêt international contre Bahar (qui avait été acquitté il y a dix ans par la Justice belge pour ces accusations arbitraires)
13 juin : A la RTBF radio, la ministre Milquet soutient le "démocrate" turc Erdogan : "Je pense que les services secrets turcs sont sincères" (sic). (Et aussi ses tortionnaires et ceux qui emprisonnent des journalistes en masse ?) Elle diabolise Bahar comme "soutien d'Assad" alors que celui-ci a, dans son livre, dénoncé ses aspects dictatoriaux.

17 juin : Bahar est arrêté par des civils alors qu'il visitait avec son épouse Deniz et ses deux petits enfants la cathédrale de Cordoue (Espagne). En présence de ses enfants pour bien marquer le coup!
Ce jeudi 20 juin, il passe devant le juge à Madrid.

Nous appelons chacun à dénoncer cette violation du droit d'expression, cette basse vengeance des politiciens qui s'alignent sur les Etats-Unis, Israël et la Turquie !
Faites circuler ce message sur le Net, facebook et partout, interpellez vos mandataires politiques et les médias.
Demandez des comptes à la ministre Milquet. Elle ne bouge pas pour aider les parents désemparés, mais se rend complice d'Erdogan pour arrêter Bahar :

Cabinet du ministère de l'Intérieur, 2 rue de la Loi, 1000 Bruxelles
Tél : 02 504 85 40 Attaché de presse : Geoffroy Kensier : 0478 59 41 51http://www.milquet.belgium.be/

Liberté pour Bahar ! Liberté d'expression contre la guerre !
Michel Collon et l'équipe Investig'Action
Voir aussihttp://www.michelcollon.info/Belges-en-Syrie-Les-mamans.html
Débat - Bruxelles 25 juin, 20 h "Ces jeunes qui partent en Syrie : que pouvons-nous faire ?" IHECS, 58-60 rue de l'étuve, 1000 Bruxelles (métro Bourse).
Soutenez l'info alternative,Rejoignez les Amis d'Investig'Actionhttp://dons.michelcollon.info/

lundi 17 juin 2013

L'interview du président Assad au Frankfurter Allgemeine Zeitung

Damascus, (SANA)_President Bashar al-Assad gave the following interview to the German Frankfurter Allgemeine Zeitung newspaper:
Interviewer: Mr President, how do you view the situation in your country? The Syrian Army has lost control over large parts of Syria, in other words those areas are outside the control of central government. What’s your take on the situation?
President Assad: Your question requires us to put things into their proper context: this is not a conventional war with two armies fighting to control or liberate particular areas or parts of land. What we are in fact dealing with is a form of guerrilla warfare.
As for the Syrian Army, there has not been any instance where our Armed Forces have planned to enter a particular location and have not succeeded. Having said this, the Army is not present - and should not be present - in every corner of Syria. What is more significant than controlling areas of land, is striking terrorists. We are confident that we can successfully fight terrorism in Syria, but the bigger issue is the ensuing damage and its cost. The crisis has already had a heavy toll but our biggest challenges will come once the crisis is over.
Foreign element seeks politically and militarily to prolong crisis
Interviewer: In your recent interview with Al-Manar it appeared as though you were preparing the Syrian public for a protracted struggle. Was that your intention?
President Assad: No, this was not specific to Al-Manar. From the early days of the crisis, whenever I was asked, I have stated that this crisis is likely to be prolonged due to foreign interference. Any internal crisis can go in one of two ways: either it is resolved or it escalates into a civil war. Neither has been the case for Syria because of the foreign component, which seeks to extend the duration of the crisis both politically and militarily; I think its fair to say that my predictions were right.
Genuine re-construction is reconstructing mentalities, ideologies and conceptions
Interview: Mr President, how do you expect to overcome the large-scale destruction that has been inflicted in Syria?
President Assad: In the same way you, in Germany, overcame the devastation after World War II, and in the same way many other nations have progressed and been rebuilt after their wars. I am confident Syria will follow the same path. As long as we have resilient people, we can rebuild the country. We have done this before and we can do it again, learning from all we have been through.
In terms of funding, we have been a self-sufficient country for a very long time. Of course we will need to be more productive than before as a result of the situation. Friendly countries have helped us in the past and continue to offer their support, maybe in the form of loans in the future. It may take a long time, but with our determination, our strength and our solidarity, we can rebuild the country.
However, the more arduous challenge lies in rebuilding, socially and psychologically, those who have been affected by the crisis. It will not be easy to eliminate the social effects of the crisis, especially extremist ideologies. Real reconstruction is about developing minds, ideologies and values. Infrastructure is valuable, but not as valuable as human beings; reconstruction is about perpetuating both.
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Re-drawing map of region  will be map of wars in the Middle East
Interviewer: Mr President, during the crisis some areas of the country have become either more self-reliant or more reliant on external support. Do you think this could potentially lead to the re-drawing of borders?
President Assad: Do you mean within Syria or the region in general?
Interviewer: The region - one hundred years after the Sykes-Picot Agreement.
President Assad: One hundred years after Sykes-Picot, when we talk about re-drawing the borders in our region, we can use an analogy from architecture. Syria is like the keystone in the old architectural arches; by removing or tampering with the keystone, the arch will collapse. If we apply this to the region, to the world, – any tampering with the borders of this region will result in re-drawing the maps of distant regions because this will have a domino effect which nobody can control. One of the superpowers may be able to initiate the process, but nobody – including that superpower, will be able to stop it; particularly since there are new social borders in the Middle East today that didn't exist during Sykes-Picot. These new sectarian, ethnic and political borders make the situation much more complicated. Nobody can know what the Middle East will look like should there be an attempt to re-draw the map of the region. However, most likely that map will be one of multiple wars, which would transcend the Middle East spanning the Atlantic to the Pacific, which nobody can stop.
Interviewer: Mr President, in your opinion what will the region look like in the future?
President Assad: If we rule out the destructive scenario of division in your last question, I can envisage a completely different and more positive future, but it will depend on how we act as nations and societies. This scenario involves a number of challenges, first of which is restoring security and stability; our second challenge is the rebuilding process. However, our biggest and most important challenge lies in facing extremism.
It has become extremely clear that there has been a shift in the societies of our region away from moderation, especially religious moderation. The question is: can we restore these societies to their natural order? Can our diverse societies still coexist together as one natural whole? On this point allow me to clarify certain terms. The words tolerance and coexistence are often used to define our societies. However, the more precise and appropriate definition, of how our societies used to be - and how they should be, is harmonious. Contrary to perception, the issue is neither about tolerance - since there will come a day when you are not tolerant, nor is the issue about coexistence - since you co-exist with your adversaries, but rather it is about harmony. What used to characterize us in the region was our harmony. You cannot say that your hand will coexist with or tolerate your foot because one compliments the other and both are a part of a harmonious whole.
Another challenge is political reform and the question of which political system would keep our society coherent: be it presidential, semi-presidential or parliamentary, as well as deciding the most appropriate legislation to govern political parties. In Germany, for example, you have the Christian Democratic Party. In Syria we could not have religious parties, neither Christian nor Muslim, because for us religion is for preaching and not for political practice. There are many other details, but the essence is in accepting others. If we cannot accept each other we cannot be democratic, even with the best constitution or the best legislations.
we are a secular state that essentially treats its citizens equally
Interviewer: Mr President, where do you see secularism in the midst of the rising Islamic current in the region?
President Assad: This is a very important question; many in the region do not understand this relationship. The Middle East is a hub of different ideologies. Arab society is primarily based on two pillars: Pan-Arabism and Islam. Other ideologies do exist, such as communism, liberalism, Syrian nationalism, but these are not nearly as popular. Many people understand secularism as synonymous with communism in the past, in that it is against religion. In fact it is the complete opposite; for us in Syria secularism is about the freedom of confession including Christianity, Islam and Judaism, and the multiple diverse sects within these religions. Secularism is crucial to our national unity and sense of belonging. Therefore we have no choice but to strengthen secularism because religion is already strong in our region, and I stress here that this is very healthy. What is not healthy is extremism because it ultimately leads to terrorism; not every extremist is a terrorist, but every terrorist is definitely an extremist.
So in response to your question, we are a secular state that essentially treats its citizens equally, irrespective of religion, sect or ethnicity. All our citizens enjoy equal opportunities regardless of religious belief.
Syria is passing through most difficult circumstances, definitely not a spring
Interviewer: Mr President, how do you view the two-and-a-half years since the so-called ‘Arab Spring?’
This is a misconception. Spring does not include bloodshed, killing, extremism, destroying schools or preventing children from going to their schools, or preventing women from choosing what to wear and what is appropriate for them. Spring is the most beautiful season whilst we are going through the direst circumstances; it is definitely not Spring. Is Spring compatible with what is happening in Syria - the killing, the slaughtering, the beheading, the cannibalism, I leave it to you to decide.
Interviewer: What are the issues that the so-called “Arab Spring” is supposed to resolve?
President Assad: The solution doesn't lie in the ‘Spring’ or in anything else, the solution lies in us. We are the ones who should provide the solutions, by being proactive instead of reactive. When we address our problems proactively we ensure that we get the right solutions. Solutions imposed reactively by the ‘Spring’ will only lead to deformed results.
Like many countries in the Middle East, we have numerous problems that we are aware of and view objectively. This is how these problems should be solved, in that the solutions are internally manufactured and not externally administered, as the latter would produce a distorted or stillborn solution. It is for this very reason that when we call for dialogue or solutions, they need to be home-grown in order to ensure that they lead to the Syria we aspire to.
what is happening in Iraq now, and in Lebanon previously, are repercussions of the situation in Syria
Interviewer: Mr President, you have rejected any form of foreign intervention and have warned that this would extend the battle to wider areas, have you reached this?
President Assad: Let’s be clear about this, there are two types of foreign intervention: indirect through proxies or agents, and direct intervention through a conventional war. We are experiencing the former. At the beginning of the crisis I warned that intervention in Syria – even indirectly, is similar to tampering with a fault line, it would lead to shockwaves throughout the region. At the time, many people - especially in the media, understood this as President Assad threatening to extend the crisis beyond Syria’s borders. Clearly they did not understand what I meant at the time, but this is exactly what is happening now.
If we look at the reality in front of us, we can see clearly that what is happening in Iraq now, and in Lebanon previously, are repercussions of the situation in Syria, and this will only extend further and further. We are seeing these ramifications and the intervention is still indirect, so imagine the consequences of military intervention? The situation will, of course, be much worse and then we will witness the domino effect of widespread extremism, chaos and fragmentation.
Relations with Russia and Iran are cooperation guaranteed by international law
Interviewer: You criticise countries including Saudi Arabia, Qatar, Turkey and Britain for their interference in the Syria crisis, isn’t it true that Russia and Iran are also involved?
President Assad: There is a significant difference between the co-cooperation of states as opposed to the destabilisation of a certain country and interference in its internal affairs. Cooperation between countries is conceived on the concept of mutual will, in a way that preserves their sovereignty, independence, stability and self-determination. Our relationship with Russia, Iran and other countries that support Syria are cooperative relations certified under international law.
The countries you mentioned, have adopted policies that meddle in Syria’s internal affairs, which is a flagrant violation of international law and our national sovereignty. The difference therefore, is that cooperation between countries is intended to preserve stability and perpetuate the prosperity of these nations, whilst foreign interference seeks to destabilise countries, spread chaos and perpetuate ignorance.
Interviewer: Sir, you have discussed the repercussions of the Syrian crisis on Iraq and Lebanon whose societies are based on what one might call a sectarian system. Do you think that such a system with Sunni and Shiite pillars could be established in Syria?
President Assad: Undoubtedly, sectarian systems in neighbouring countries, sectarian unrest or civil wars – as in Lebanon 30 years ago, will inevitably affect Syria. That is why Syria intervened in Lebanon in 1976 – to protect itself and to safeguard Lebanon. It is for this reason that we are observing carefully the unfolding events in Iraq - they will affect us directly. This was also for this reason that we adamantly opposed the war on Iraq, despite a mixture of American temptations and threats at the time. We rejected losing our stability in return for appeasing the Americans. Sectarian systems are dangerous and that is why we insist on the secular model where all citizens are equal regardless of religion.
Jabhat al-Nusra is a branch of al-Qaeda, they uphold same ideology
Interviewer: Mr President, you are fighting “Jabhat Al-Nusra.” Can you tell us about it, what is this organization, who supports them, who supplies them with money and weapons?
President Assad: Jabhat Al-Nusra is an Al-Qaeda affiliated group with an identical ideology whose members live in Syria, Iraq, Lebanon and Jordan as well as other Arab and Muslim countries; they are very well financed and have plenty of arms. It is difficult to trace their sources due to the fact that their support resides in a covert manner through wealthy individuals and organisations that adopt the same ideology.
Their primary aim is to establish an Islamic State in accordance to their interpretation of Islam. Central to their political thought is the Wahhabi doctrine - comparable to Al-Qaeda’s in Afghanistan. This ideology is administered wherever they are present, especially on women. They claim to be applying Sharia Law and the Islamic Religion; however, in reality their actions are a complete distortion of the real religion of Islam. We have seen examples of their brutality on our satellite channels taken from footage they publish on purpose on YouTube in order to spread their ideology; a recent example was the beheading of an innocent man, which was aired on Belgian TV.
Interviewer: What is the motivation for Saudi Arabia and Qatar to assist and arm the terrorists against you, what do they seek to achieve?
President Assad: Firstly, I believe that this is a question they should be answering. I will respond by raising a few questions. Do they support the armed gangs because of their vehement belief in freedom and democracy as they claim in their media outlets? Do they harbour any form of democracy in their own countries, in order to properly support democracy in Syria. Do they have elected parliaments or constitutions voted on by their people? Have their populations decided at any time during the previous decades on what type of governing system they want – be it monarchy, presidency, principality or any other form? So, things are clear: they should first pay attention to their own nations and then answer your question.
France and Britain look for puppets to carry out their interests
Interviewer: In this quagmire, why do Britain and France delegate leadership to Saudi Arabia and Qatar? What do they hope to achieve?
President Assad: I also cannot answer on behalf of Britain or France, but I can give you the general impression here. I believe that France and Britain have an issue with the ‘annoying’ Syrian role in the region – as they see it. These countries, like the United States, are looking for puppets and dummies to do their bidding and serve their interests without question. We have consistently rejected this; we will always be independent and free. It seems as though France and Britain have not forgotten their colonial history and persist in attempting to manipulate the region albeit through proxies. Indeed, Britain and France can direct Saudi Arabia and Qatar on what they should do, but we must also not forget that the policies and economies of France and Britain are also dependent on petrodollars.
What happened in Syria was an opportunity for all these countries to get rid of Syria – this insubordinate state, and replace the president with a “yes man.” This will never happen neither now nor in the future.
Interviewer: The European Union has not renewed the arms embargo imposed on Syria and yet it has not approved arming the opposition. What is your assessment of this step?
President Assad: Clearly there is a split within the European Union on this issue. I cannot state that the EU is supportive of the Syrian government; there are countries, especially Britain and France, who are particularly hostile to Syria. On the other hand, there are countries – Germany in particular, which are raising logical questions about the future consequences of arming the terrorists. Well firstly, that would perpetuate the destruction in Syria, forcing the Syrian people to pay an even heavier price. Secondly, by supplying arms, they are effectively arming terrorists, and the Europeans are well informed that these are terrorists groups. Some are repeating the American rhetoric of “good fighters and bad fighters,” exactly as they did a few years ago with the “good Taliban and bad Taliban, good Al-Qaeda and bad Al-Qaeda.” Today there is a new term of “good terrorists and bad terrorists” being promoted. Is this logical?
When terrorism prevails, it will spread towards Europe
They are aware that weapons sent to the region will end up in the hands of terrorists, which will have two consequences. First, Europe’s back garden will become a hub for terrorism and chaos, which leads to deprivation and poverty; Europe will pay the price and forfeit an important market. Second, terrorism will not stop here – it will spread to your countries. It will export itself through illegal immigration or through the same terrorists who returned to their original countries after being indoctrinated and trained more potently. These pressing issues in my opinion are creating a considerable split or disagreement within the European Union; they may not like it, but they have no other choice than to cooperate with the Syrian government, even if they disagree with it.
Interviewer: Your Excellency has stated that if European countries were to send weapons to Syria, they would effectively be arming terrorists. Do you consider all armed militants as terrorists?
President Assad: As a European or German citizen I will pose the following question: does your country allow you to carry arms, intimidate or kill innocent people, vandalise and loot? Any individual or group excluding the army and police who carries arms, kills people, threatens and intimidates public safety are by definition terrorists, this is a norm in every country. Regardless of their background, be it extremists, criminals or convicted felons, those who are carrying weapons in Syria are essentially committing these acts. Therefore, they are terrorists. We differentiate between terrorists and conventional opposition groups, since the latter is a political entity and has a political agenda. Killing and slaughtering is terrorism and plunges the country back years into regression.
Interviewer: So Mr President, you see the future as being against terrorism?
President Assad: This is the logical conclusion; however in Europe you have many illogical, unrealistic and irresponsible politicians who are applying their negative sentiments instead of their reason. Politics should not be fuelled by love or hatred, but by interests. As a German citizen, you should ask yourself what do you stand to gain from what is happening in our region? Basically, what is happening now is against your national interests, your genuine interest lies in fighting terrorism.
Interviewer: Some view Hezbollah as a terrorist organization; we know that it has fought alongside Syrian troops in al-Quseir. We have also heard that there are fighters from the Iranian Revolutionary Guard fighting with you. Do you really need these forces?
President Assad: The media is trying to portray Hezbollah as the main fighting force on the ground and the Syrian Army as weak and unable to achieve victory. In reality, over the last months we have achieved significant victories on the ground in different parts of Syria; in all of these victories, some of which were more important than al-Quseir, the Syrian army fought alone. None of this is highlighted in the media. One of the reasons for these victories is the National Defence Forces - local citizens fighting alongside the army to defend their communities and regions. Al-Quseir received more international attention because of statements by western officials projecting it as a strategic town, to the extent that even some United Nation's officials claim to understand the situation in al-Quseir! There was a lot of exaggeration, but there were also a large number of arms and militants. These terrorists started attacking the bordering towns loyal to Hezbollah, which warranted their intervention alongside the Syrian army in order to restore stability.
The Syrian Army is a large army capable of accomplishing its missions across Syria, with the support of the local communities. If we were in need of such assistance, why not use these forces in the rural parts of Damascus, close to the capital? Damascus is certainly more important than al-Quseir, as is Aleppo and all the other major cities; it doesn’t make any sense. But as I said at the beginning, the aim of this frenzy is to reflect an image of Hezbollah as the main fighting force and to provoke Western and International public opinion against Hezbollah.
Interviewer: How strong and large are the Hezbollah brigades currently in Syria?
President Assad: There are no brigades. They have sent fighters who have aided the Syrian army in cleaning areas on the Lebanese borders that were infiltrated by terrorists. They did not deploy forces into Syria. As you are aware, Hezbollah forces are positioned towards Israel and cannot depart Southern Lebanon. Additionally, if Hezbollah wanted to send fighters into Syria, how many could they send? A few hundred? The Syrian Army has deployed hundreds of thousands of troops across the country. Several hundred would make a difference in one area, but it would not conceivably constitute enough to tip the balance across all of Syria.
Interviewer: Mr President, Britain and France claim to have clear evidence that chemical weapons have been used. The White House has stated that it possess information to ascertain this claim, which consequently led to the death of 100 to 150 people in one year, in addition to that you have denied the UN investigators access to areas in Syria except for Aleppo. How do you explain the situation?
President Assad: Let’s begin with the statement from the White House regarding the 150 casualties. Militarily speaking, it is a well-understood notion that during wars, conventional weapons can cause these number of deaths, or even higher, in a single day, not in a year. Weapons of mass destruction generally kill thousands of people at one given time; this high death toll is a primary reason for its use. It is counterintuitive to use chemical weapons to create a death toll that you could potentially reach by using conventional weapons.
America, France, Britain and some European officials claimed that we have used chemical weapons in a number of areas. Regardless of whether such weapons exist or not, we have never confirmed or denied the possession of these weapons.
Had they obtained a single strand of evidence that we had used chemical weapons, do you not think they would have made a song and dance about it to the whole world?, then where is the chain of custody that led them to a such result?
These allegations are ludicrous. The terrorist groups used chemical weapons in Aleppo; subsequently we sent an official letter to the United Nations requesting a formal investigation into the incident. Britain and France blocked this investigation because it would have proven the chemical attacks were carried out by terrorist groups and hence provided conclusive evidence that they (Britain and France) were lying. We invited them to investigate the incident, but instead they wanted the inspectors to have unconditional access to locations across Syria, parallel to what inspectors did in Iraq and delved into other unrelated issues. We are a sovereign state; we have an army and all matters considered classified will never be accessible neither to the UN, nor Britain, nor France. They will only be allowed access to investigate the incident that occurred in Aleppo.
Therefore, all the claims relating to the use of chemical weapons is an extension of the continuous American and Western fabrication of the actual situation in Syria. Its sole aim is to justify their policies to their public opinion and use the claim as a pretext for more military intervention and bloodshed in Syria.
Interviewer: The protests started in Syria peacefully before they turned into an armed struggle. Your critics claim that you could have dealt with the protests through political reforms, which makes you partly responsible for the destruction in Syria. What is your take on this?
President Assad: We started the reforms from the first days of the crisis and, perhaps even to your surprise, they were initiated years before the crisis. We issued a number of new legislations, lifted the emergency law and even changed the constitution through a referendum. This is a well-known fact to the West; yet what the West refuses to see is that from the first weeks of the protests we had policemen killed, so how could such protests have been peaceful? How could those who claim that the protests were peaceful explain the death of these policemen in the first week? Could the chants of protesters actually kill a policeman?
From the beginning of the crisis, we have always reiterated that there were armed militants infiltrating protesters and shooting at the police. On other occasions, these armed militants were in areas close to the protests and shot at both protesters and police forces to lead each side into-believing that they were shot at by the other. This was proven through investigations and confessions, which were publicised on a large scale in the media.
Interviewer: Mr President, it is reported that the Syrian Army has bombarded certain areas. Was there no other option?
President Assad: We are pursuing terrorists who repeatedly infiltrate populated areas. If we take Al-Qseir as an example, there was a western media frenzy claiming that there were 50,000 civilians, which is more than the town’s original population. In fact, when the terrorists entered the area, the inhabitants consequently fled; when we entered we did not find civilians. Usually wherever the terrorists infiltrate, civilians flee and battles occur afterwards. The evidence clearly shows that most of the casualties in Syria are from the armed forces. Civilians mostly die in suicide bombings. They also die when terrorists enter an area, proceed to carry out executions and use them as human shields. The rest of the causalities are either foreign or Syrian terrorists.
Interviewer: After the momentum you have achieved in Al-Qseir, do you feel it is now time to extend a hand to the opposition and consider reconciliation?
President Assad: From day one we have extended a hand to all those who believe in dialogue; this position has not changed. At the start of the crisis, we held a national dialogue conference whilst simultaneously fighting terrorists. But when we talk about the opposition, we should not put them all into one basket; it is imperative to differentiate between terrorists and politicians. In Germany, you have an opposition but they are not armed. Opposition is a political act, and so when we refer to the opposition, we mean the politicians to whom we are always committed to dialogue, regardless of what happened in Al-Qseir.
As to national reconciliation, I do not think that it can be accurately applied to Syria. It implies a scenario of civil war, as was the case in Lebanon, or the conflict between black and white in South Africa. In our case it is about a national dialogue to determine a way out of the crisis and for the terrorists to put down their weapons. In any case, we are awaiting the Geneva conference, which essentially aims at the same political solution. However there are external impediments; Turkey, Qatar, Saudi Arabia, France and Britain, continue to exert all their efforts at sabotaging dialogue in order to prolong the Syrian crisis and prevent a political resolution.
Interviewer: How would you define the legitimate political opposition?
President Assad: Essentially, any opposition party that does not support terrorism, does not carry weapons, and has a clear political agenda. But opposition groups are also linked to elections; their clout will depend on how well they fare in local administration elections and more importantly, in parliamentary elections. We are dealing with many groups who call themselves opposition, their success will be determined by two important questions: what is their popular base? And what is their political manifesto? We will then act accordingly.
Interviewer: Segments of the opposition claim that you have not taken steps to form a united front with them against foreign intervention. Is this true Mr President?
President Assad: On the contrary, in the national dialogue conference in 2011, there was an open invitation to all those who considered themselves in the opposition to come forward. Some chose to participate whilst others chose to boycott and blame us for not taking steps towards a solution. But we must ask ourselves, what do they mean by making advances towards them? What should we be offering? Ministerial positions in the government? The opposition in the current government has won hard-fought seats in parliament. When an opposition, made up of hundreds, does not have any seats in parliament how does one ascertain who deserves to be part of the government? We need clear criteria; it should not be haphazard.
To put it another way, the government is not owned by the President for him to bestow gifts upon others in the form of ministries. It requires national dialogue and a political process through which the electorate can choose among other things their government and the constitution.
Interviewer: What are your set criteria for dialogue between you and the opposition, could this include foreign-based opposition?
President Assad: We have no issues with autonomous opposition groups who serve a national agenda. With regards to the foreign-based opposition, we need to be very clear; its members live abroad and report to western foreign ministries and intelligence agencies. They are based outside their country and are in essence manipulated by the states that provide their flow of finance. They are best described as a “proxy opposition.” As far was we are concerned, genuine Syrian opposition means representing the Syrian people - not foreign countries, it means being based in Syria and sharing the burdens and concerns of the Syrian people. Such an opposition would inevitably be part of any political process.
Interviewer: Fighting terrorism has become the priority now. In reference to your recent interview most probably on Al-Manar television, you stated that if you were to engage in a dialogue, you would rather do so with the master than the slave. To what extent are you prepared for dialogue with these entities in the future once you have effectively fought terrorism?
President Assad: It is for this precise reason that we will attend the Geneva conference. I used the notion of the master and the slave to explain what we know will happen in reality. Negotiating with those who have no autonomy over their own decisions essentially means that you are in fact negotiating with the decision makers who dictate to them how to act, what to accept and what to reject. You will have seen on television recently footage of the French Ambassador to Syria giving the external opposition orders and insulting them, or the American Ambassador to Syria shouting and insulting them. Therefore in reality, we are negotiating with the United States, Britain, France and their regional instruments, Turkey, Qatar and Saudi Arabia. Those groups who call themselves external opposition are mere employees; hence the masters and the slaves.
We hope that the Geneva conference will push forward the dialogue process in Syria
Interviewer: What are your expectations from the conference? Will it be followed by progress or a continued stalemate?
President Assad: We hope that the Geneva conference will push forward the dialogue process in Syria especially since, earlier this year we presented a vision for a political solution based on the Geneva I communiqué. However, even though we will attend the conference with this understanding, we should be clear on the facts. First, the same countries I mentioned earlier that are supporting the terrorists in Syria have a vested interest in the talks failing. The logical question is: what is the relationship between the Geneva conference and terrorism on the ground? Simply, if the Geneva conference is successful – as is our hope, in preventing the smuggling of weapons and terrorists - there are over 29 different nationalities documented to be in Syria, then this would be a catalyst for resolving the Syrian crisis.
However if the smuggling of weapons and terrorists continues, there is no value for any political solution. We hope that the Geneva conference will make this its starting point; it is the single most important element in the Geneva talks, which would ultimately determine its success or failure.
Interviewer: If Geneva II fails, what are the consequences?
President Assad: The countries I mentioned previously would continue to support the terrorists. Failing to solve the Syrian crisis will make it spread to other countries and things will only get worse. Logically speaking therefore, all parties have a vested interest in its success. As to the external opposition, if Geneva succeeds they will lose their funding; if you don't have money and you don't have popular support, you end up with nothing.
Interviewer: Could Geneva II propose a government from different political entities?
President Assad: This is what we have suggested in our political initiative. We proposed the formation of an extended government from diverse political entities that would prepare for parliamentary elections; the winners of these elections would have a role in the future. This is an approach that we have been open to from the beginning.
Interviewer: Mr President, some of your critics claim that much blood has been shed in Syria; they blame the leadership and see it as an obstacle standing in the way of Syria’s future. Would you consider stepping down in order to bring about a new Syria?
President Assad: The president has a mandate in accordance with the constitution; my current term ends in 2014. When the country is in a crisis, the president is expected to shoulder the burden of responsibility and resolve the situation, not abandon his duties and leave. I often use the analogy of a captain navigating a ship hit by a storm; just imagine the captain jumping ship and escaping in the lifeboat! If I decide to leave now, I would be committing treason. If on the other hand, the public decided I should step down, that would be another issue. And this can only be determined through elections or a referendum. As an example, in the previous referendum on the constitution, there was a 58% turnout – which is pretty good in the circumstances, and the constitution was approved by 89.4%.
The issue was never about the president, however they tried to project it as such in order to force the president to sell out to those countries backing the opposition, in order to install a puppet president.
Interviewer: Mr President, you live with your family in Damascus. How much public support do you and your family enjoy?
President Assad: When numerous neighbouring and regional countries as well as the West are all opposing you, you couldn't possibly continue without popular public support. The Syrian people are highly aware of what is happening and have understood the dynamics of the crisis early on; hence their support for their government and their army.
Interviewer: Next year there will be presidential elections, how do you see these elections playing out?
President Assad: They will follow the new constitution, in other words multi-candidate elections. It will be a new experience, which we cannot predict at this point.
Interviewer: Mr President, what is your vision for Syria in the next five years?
President Assad: I reiterate that our biggest challenge is extremism. If we can fight it, with better education, new ideas and culture, then we can move towards a healthy democratic state. Democracy, as we see it in Syria, is not an objective in itself, but rather a means to an end - to stability and to prosperity. Legislations and constitutions are also only tools, necessary tools to develop and advance societies. However, for democracy to thrive, it needs to become a way of life - a part of our culture, and this cannot happen when so many social taboos are imposed by extremist ideologies.
In addition to this, there is of course the reconstruction process, reinvigorating our national industries and restoring and opening up our economy. We will continue to be open in Syria, continue to learn and benefit from the lessons of this crisis. One of these lessons is that ignorance is the worst enemy of societies and forms the basis for extremism; we hope that Europe has also learned from these lessons.
Interviewer: Mr President, thank you very much. I have been greatly influenced by your personality and your vision; I hope Europe and the West will benefit from this interview and look at you and your country differently.
President Assad: Thank you very much and welcome again to Syria.