Cannibalisme rituel et cannibalisme capitaliste

Le cannibalisme rituel est malheureusement vieux comme la guerre et l'homme! Je mange le corps de mon ennemi pour s'approprier sa force. Human Rights Watch, tout d'un coup découvre qu'un terroriste a tué un soldat, l'a éviscéré, puis mangé certaines parties du corps. Le plus extraordinaire, c'est que cet organisme qui accuse le gouvernement syrien d'avoir utilisé des armes chimiques parle seulement "d'abus", et la presse système va bientôt lui trouver des excuses :http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/14/97001-20130514FILWWW00575-syrievideo-le-rebelle-a-agi-par-vengeance.php.
http://world.time.com/2013/05/12/atrocities-will-be-televised-they-syrian-war-takes-a-turn-for-the-worse/
Avec l'inceste,on touche là  à un tabou qui est réprimé par toutes les sociétés humaines y compris les plus primitives.mais dans les situations de guerre, la bête peut parfois revenir, les exemples ne manquent pas hélas: ainsi dans sa correspondance, Madame de Sévigné évoque sans sourciller des enfants rôtis à la broche par les soldats lors de la révolte bretonne du papier timbré en 1673-75, encore plus près de nous, les derniers cas de cannibalisme dans l'armée française remontent aux guerres d'Italie, en 1858-59.  Lors de la guerre civile du Liban, des cas de cannibalisme rituel ont été signalés; pendant la révolution culturelle chinoise des épisodes de cannibalisme eurent également lieu. Ce qui est sidérant, c'est que ces mercenaires filment leurs exploits, les mettent sur les réseaux sociaux, sans comprendre la portée de leurs gestes! Mais ne peut-on pas parler aussi de cannibalisme de la part des libéraux et des conservateurs qui pillent les richesses de la Libye et de l'Afrique, de ceux qui détruisent la Syrie ou de la troika qui affame la Grèce et l'Espagne,

Les comptes fantastiques de l'OSDH

Nous attendons toujours avec impatience les bilans chiffrés d'Abdel Rahmane, c'est un moment fabuleux car on se demande comment il va faire pour tordre le cou à la réalité. Le dernier bilan ne correspond à rien (nous ne donnons pas les liens, ils sont faciles à trouver), il suffit simplement de faire remarquer qu'à chaque fois les pertes militaires et les pertes des terroristes s'équilibrent, par un grand mystère dont seul  l'OSDH a le secret, c'est évidemment impossible et comment fait-il pour estimer les pertes des shabiha à 12 000 hommes et pas 11999 ?
Plus sérieux en revanche est le constat d'échec d'Al-Khatib.
Ce dernier revient dans une interview sur son retrait et affirme qu'il a démissionné car "il prenait des décisions allant à l'encontre des intérêts du peuple syrien." Ce mea culpa tardif nous le rend presque sympathique.
http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/256820-al-khatib-l%C3%A8ve-un-coin-du-voile-des-divergences-%C3%A0-l%E2%80%99int%C3%A9rieur-de-la-coalition

Le mouton S-300

Revenons à nos moutons: les S-300. Il convient de signaler que tout est parti de l'officine du Mossad Debkafiles, un site dont 80 % des informations sont fausses ou servent à intoxiquer les opinions publiques comme les spéciaalistes. LeWall Street Journal a repris l'information en y ajoutant un conseiller fictif du gouvernement Obama et la nouvelle a été répandue partout. Le boomerang est revenu à la maison puisque Debka signale aujour'hui que le bon Netanyahu est chez Poutine et estime qu'il n'obtiendra rien! Rideau!http://www.debka.com/article/22965/ 

Les attentats de Reyhanli  continuent de pousser Erdogan au suicide politique en rejetant une enquête conjointe avec la Syrie:http://www.syrianews.cc/syria-suggests-joint-investigation-blasts-reyhanli/
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/14/97001-20130514FILWWW00504-turquieattentat-pas-d-enquete-conjointe.php, nous en profiterons pour relayer cette lettre ouverte du président du Conseil national des barreaux:
Lettre ouverte du Président Christian Charrière-Bournazel
à Monsieur Ümit Kocasakal, Bâtonnier d’Istanbul
10 mai 2013

Maître Ümit Kocasakal, Bâtonnier d’Istanbul, fait actuellement l’objet de poursuites pénales pour avoir, dans l’exercice de ses fonctions de bâtonnier, dénoncé les dysfonctionnements et les pressions subies par les avocats de la défense dans le « procès Balyoz », jugé par la 10ème haute Cour criminelle qui siège à la prison de Silviri, près d’Istanbul. Le Bâtonnier Kocasakal avait refusé de désigner des avocats pour assurer la défense de prévenus dont les conseils avaient quitté la salle d’audience faute d’avoir pu plaider librement. Il était intervenu à l’audience pour dénoncer les entraves à l’exercice de la profession d’avocat, conformément à la Loi 1136 sur le métier d’avocat qui l’autorise à faire toutes les démarches légales et administratives pour défendre la profession. Aujourd’hui, le Bâtonnier Kocasakal se voit reprocher une forme d’outrage pour avoir refusé de désigner des avocats pour assurer la défense de prévenus ainsi qu’une « tentative d’influence du juge», délit passible d’une peine d’emprisonnement d’une durée de 2 à 4 ans selon l’article 277 du code pénal turc. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Silviri, le 17 mai 2013.

Cher Monsieur le bâtonnier,
Vous êtes persécuté parce que vous incarnez la défense et que vous manifestez une détermination et un courage qui sont l’honneur de tous les avocats du monde.
Vous êtes le digne successeur du bâtonnier Orhan Apaypin, bâtonnier d’Istanbul dans les années 80 au procès duquel je m’étais rendu à trois reprises à l’époque où on l’avait emprisonné pour l’empêcher de plaider la cause des syndicalistes, avec des membres du Comité de la paix.
Plus tard j’ai eu l’occasion d’admirer à nouveau le courage de vos compatriotes turcs lorsque dix parlementaires kurdes ont été emprisonnés, Madame Laïla Zana en tête.
J’ai eu l’opportunité à l’époque de plaider pour eux devant la Cour européenne des Droits de l’Homme  de Strasbourg, contre la Turquie qui a été condamnée.
Vous trouverez, ci-joint, les lettres que j’ai récemment écrites au Secrétaire général du Conseil de l’Europe et au Président de la CEDH pour leur demander de suspendre la Turquie de leurs instances respectives aussi longtemps qu’elle ne respecterait pas les droits de la défense.
Récemment, je suis allé à Istanbul. J’y ai été reçu par vos confrères et par le Président des avocats de Turquie au moment où étaient persécutés les avocats défendant des prévenus kurdes de Turquie.
Aujourd’hui, le procès qui vous est fait ne peut que mobiliser la conscience universelle des avocats. J’aurai l’honneur d’être présent à vos côtés le 17 mai pour ce procès qui nous révolte et à l’occasion duquel je tiens à vous exprimer mon admiration pour votre courage et la solidarité du barreau français.
Je vous prie de croire, Cher Monsieur le bâtonnier, à l’assurance de ma très sincère, très respectueuse et très amicale confraternité.

Bâtonnier Christian Charrière-Bournazel Président du Conseil national des barreaux