Un article publié par le quotidien français, Le Monde,
 mardi 16 juillet, sous le titre, « Syrie : selon l'ONU, les réfugiés 
traversent la pire crise depuis le génocide rwandais », nous annonce, 
avec des détails et chiffres, une situation catastrophique dans le pays 
sans mentionner une seule fois la situation plus qu’alarmante de la 
ville d’Alep, notamment sa partie ouest où une population de plus de 
deux millions de personnes souffre d’un blocus général imposé par les 
rebelles islamistes en majorité étrangers. Si ces islamistes ont réussi à
 imposer un tel blocus c’est parce qu’ils contrôlent la partie est et 
sud-est de la ville ainsi qu’une bonne partie de la route reliant Alep à
 Lattaquié empêchant ainsi toute aide gouvernementale acheminée 
traditionnellement par cette route. Ils controlent également le passage 
du Karaj al-Hajiz à Bustan al-Qasr dans Alep sud d’où la gravité de la 
situation humanitaire des Alépins qui risqueraient de mourir de faim ou 
de maladie sachant que le blocus touche aussi médicaments.
De
 même, côté nord d’Alep, le gouvernement ne peut absolument rien 
acheminer pour la population car, le nord, proche des frontières turques
 et transité régulièrement par armes et djihadistes, se trouve aussi 
sous le contrôle des islamistes avec la complicité voire même le soutien
 militaire du gouvernement d’Erdogan, une complicité avérée dès le début
 de la crise syrienne. 
 
Nous n’allons pas entrer dans les détails des chiffres, « référencés de manière non professionnelle »,
 selon l'ambassadeur de la Syrie à l'ONU, Bachar Jaafari, à juste 
raison, mais pourquoi ce silence des médias sur un blocus qui menace 
plus de deux millions d’Alépins ? 
 
L’histoire et la géographie de cette partie sous blocus sont-elles la raison ? 
 
 
Blocus qui frappe plus de deux millions d’Alépins « n'est pas délibéré ! » 
 
Ces
 derniers jours ont vu se préciser encore plus la nature idéologique et 
psychologique des fanatiques obscurantistes des rebelles bien illustrés 
depuis deux ans déjà, des fanatiques payés par les pétro-potentats et 
soutenus par les atlantistes et leurs alliés. Outre l’épuration ethnique
 pratiquée avec de plusieurs centaines des milliers de déplacés ; 
enlèvements, tortures, assassinats, égorgements, actes de cannibalisme 
et sans oublier les
 désastres,pillages et la destruction des infrastructures du pays. La 
dernière trouvaille de ces nihilistes est d’affamer plus de deux 
millions d’Alépins. 

 
Un
 panneau posé dans un quartier sous contrôle des islamistes précisant la
 nature et les détails du blocus contre Alep, partie ouest comprise 
« tout ce qui est nécessaire pour les enfants ». Des tracts exigeant le 
respect de ce blocus ont été distribués dans les rues. Toute personne 
refusant de se soumettre à ce blocus risque d'être punie. Des appels ont
 été lancés aussi à partir de certaines mosquées. 
 
Par
 ailleurs, les miliciens islamistes n’ont pas hésité à tirer sur des 
manifestants pacifistes à Karaj al-Hajz et Bustan al-Qasr (partie sud 
d’Alep, voir la carte) - deux zones qui se trouvent sous leur contrôle 
et où se trouve aussi le passage entre les deux parties de la ville - 
qui réclamaient le lever du blocus sur leurs compatriotes de l’autre 
côté de la ville, comme le montre cette vidéo mise en ligne mardi 9 
juillet : 
 
 
Les Echos dissèque les manœuvres des rebelles à Alep 
 
En
 effet, c’est là un article qui dissèque l’attitude des rebelles que 
vient de se livrer, mardi 9 juillet, le quotidien économique français de
 référence, Les Echos. Et cet article qui a d’autant plus de 
poids que ce média, lié par la force des choses aux milieux d’affaires 
occidentaux, n’est pas a priori le mieux disposé envers le gouvernement syrien.
Il faudrait que ses confrères du Monde, de Libération ou de L’Express lui demandent davantage de conseils et d’analyses… 
 
En
 effet, depuis presqu’un mois, les résidents dans la partie ouest de la 
ville sous le contrôle de l’armée syrienne sont frappés par « un blocus non délibéré » justifié par une "conséquence regrettable des affrontements entre les rebelles et l'armée" selon un rebelle basé à Alep. Ces propos ont été repris par le quotidien Les Echos dans son article équilibré du mardi 9 juillet. A notre connaissance, le premier et le seul qui a parlé de ce blocus : 
 
 
Donc, le mot magique a été bel et bien prononcé « conséquence regrettable des affrontements entre les rebelles et l'armée ».
 Or, les affrontements ne sont pas nouveaux, ils durent déjà depuis 
l’été dernier lorsque les islamistes ont attaqué massivement la capitale
 économique et la deuxième ville du pays, ville restée néanmoins fidèle 
au régime et épargnée par les mouvements contestataires que la Syrie a 
connus depuis mars 2011. Ce blocus a été donc volontaire et « non délibéré  » de l’aveu-même d’un rebelle. 
 
Mais que cela signifie et pourquoi ce blocus aujourd’hui ? 
 
En
 effet, la situation militaire à Alep n'a pas connu un changement 
significatif depuis décembre 2012 sauf pour le quartier à majorité kurde
 au nord d'Alep, Cheikh Maqsoud, tombé aux mains des islamistes avec la 
complicité de certaines fractions kurdes proches de la Turquie (brigade 
de Saladin). 
 
Et
 voici la nouvelle carte sur la situation militaire de terrains sur 
laquelle je viens d'ajouter ces nouvelles données sur la même carte que 
j’ai déjà publiée sur Infosyrie : 
En
 effet, cela tombe quelques jours seulement après l’élection d’un 
nouveau président du CNS qui refuse d’ailleurs la conférence de Genève 2
 car selon lui « dans le contexte actuel nous ne sommes pas en mesure
 de participer à la conférence de Genève. Nous pourrons y prendre part 
quand nous serons suffisamment forts sur le terrain (sic). Pas aujourd'hui, car nous sommes faibles",
 reconnaît Ahmad Jarba depuis Washington refusant de même toute 
négociation avec le régime ne demandant que des armes tout en 
reconnaissant que leur livraison est beaucoup meilleure qu’avant. 
 
Donc,
 cette coalition rejette tout dialogue, elle veut la guerre pensant 
affaiblir le régime en mettant deux millions d’Alépins sous blocus car 
elle avoue même sa faiblesse militaire « nous sommes faibles ». Reçu la semaine dernière par François Hollande, il a appelé aussi « la France à livrer des armes à la rébellion  » comme le dit l’article de Georges Malbrunot du Figaro, le 24 juillet : 
 
 
De
 plus, Mohmmad Morsi, l’allié fort du CNS, le démocrate, élu 
démocratiquement et soutenu par les atlantistes et les wahhabites du 
Golfe n’est plus considéré ainsi par son peuple qui s'est soulevé 
massivement contre lui, soutenu par son armée, au bout d’un an seulement
 au pouvoir. N'oublions pas non plus le départ forcé de l’émir du Qatar,
 décidé par Washington. L’émir Hamad était en effet un des plus grands 
soutiens financiers et militaires des frères musulmans. Il était même le
 parrain militaire à côté de l’OTAN du printemps arabe, notamment en 
Libye. Donc, il faut faire vite avant que le CNS subisse le même sort. 
 
En
 effet, cet échec de l’islam politique dans le plus grand pays arabe à 
savoir l’Egypte ne peut que donner un coup dur à l’islam politique. Le 
cas de la Turquie n’est pas si loin non plus avec des manifestants 
protestant contre l’islamisation de leur pays. Rappelons seulement que 
l’opposition syrienne reconnue par l’Occident est composée d’une grande 
partie des frères musulmans vivant en exil depuis plusieurs dizaines 
d’années. 
 
Blocus de la partie ouest d’Alep, une tentative désespérée de compenser les pertes rebelles 
 
Donc, une nouvelle tactique désespérée pour modifier les données ou les rapports de force sur le terrain. 
-
 Cela tombe surtout après la perte de la ville stratégique de Qussayr 
tenue par les rebelles pendant plus d’un an et demi alors que la 
bataille de Homs fait rage où les islamistes en majorité étrangers 
s’enlisent visiblement de plus en plus non seulement ne pouvant plus 
avancer mais ils sont en train de perdre leurs positions tenues pourtant
 depuis plusieurs mois voire plus d’un an. En effet, comme à Qussayr et 
sa région, les derniers quartiers de Homs sont en train de tomber aux 
mains de l’armée syrienne, comme le grand et célèbre quartier 
al-Khaldiyeh. Ceux de la vieille Homs sont bien encerclés et lancent un 
appel au secours. Les pertes des rebelles islamistes se comptent par 
plusieurs centaines depuis le début de l’opération de l’armée syrienne 
pour libérer le reste de la ville. 
 
 
- La partie ouest d’Alep considérée « chabbihas » 
 
-
 Alep est le théâtre militaire des combats depuis l’été dernier soldé 
par sa division en deux parties : une, contrôlée totalement par le 
gouvernement à savoir l’ouest de la ville alors que les rebelles 
islamistes, le Front al-Nosra en tête, contrôlent partiellement (parfois
 totalement) le sud-est et l’est de la ville avec la vieille d’Alep. 
-
 La partie ouest d’Alep qui se trouve sous le contrôle du gouvernement 
se compose de plusieurs dizaines de quartiers dont les plus célèbres 
Jamiliyeh, Alep la Nouvelle, Chaba, Sayef al-Dawla, Rue al-Nil, 
al-Hamdaniyeh, Furqan, al-Aziziyeh, Sulaymaniyeh... C’est aussi dans 
cette partie où se trouvent l’université et la grande majorité des 
institutions gouvernementales. 
-
 Les habitants de la partie ouest de la ville sont accusés d’être des 
chabbihas soutenant le régime car ils sont non seulement neutres mais 
ils ne soutiennent pas leur « révolution » nihiliste 
-
 Au-delà de ces précisions, on notera que d’autres régions d’Alep 
souffrent aussi du blocus imposé par les miliciens islamistes comme la 
région kurde d’Efrine où les deux brigades salafistes islamistes, 
al-Tawhid et Assifat al-Chamal (la Tempête du nord) imposent un blocus 
qui persiste depuis plusieurs semaines car les combattants kurdes ne 
leur laissent pas occuper leurs villes. 
 
- Terroriser et effrayer une population vivant sous le contrôle du gouvernement 
 
En
 effet, les rebelles islamistes cherchent à montrer aux Alépins de la 
partie ouest que le régime est faible et qu’il ne peut assurer ni leur 
sécurité personnelle ni leur approvisionnement alimentaire. Et pour 
arriver à leurs fins, tous les moyens sont bons pour ces rebelles 
démocrates, y compris voler les bouteilles de gaz ou les saisir pour 
fabriquer des bombes afin d'exploser la partie ouest d’Alep comme le 
montre bien cette vidéo : 
 
 
Suivant
 ce but et dans un silence complice des médias, ces combattants de la 
"liberté" vont attaquer un convoi vers Alep portant de l’aide 
alimentaire aux Alépins affamés, massacrant une dizaine de civils (en 
majorité Arméniens), leur volant tout ce qu’ils possédaient y compris la
 nourriture que les camions transportaient. 
- Une pression pour pousser la population à partir ou à se soulever 
 
Effrayer
 et terroriser la population est une technique utilisée dès le début des
 événements en Syrie pour pousser la population à se soulever contre le 
régime sinon partir. Nous l’avons vu à Homs, à Qussayr, dans les 
villages chrétiens ou alaouites de Jisr al-Choughour et Lattaquié, la 
banlieue de Damas allant jusqu’à l’épuration ethnique pratiquée 
systématiquement dans les villages ou les quartiers appartenant à des 
minorités. Le cas de Nobbl et Zahar est le plus flagrant d’une 
population qui refuse de partir malgré un blocus qui dure depuis plus 
d’un an et ce malgré la mise en garde de quitter leurs villages depuis 
deux mois par Ahmad al-Afch (originaire d’Andan), chef militaire de la 
brigade Ahrar Sourya, très active dans la région d’Alep. 
 
- Un tournant dans le conflit syrien 
 
Plusieurs
 centaines de combattants de l'opposition déposent les armes pour 
bénéficier de l'amnistie du gouvernement syrien, lancée par Ali Haydar, 
ministre de la Réconciliation nationale. Haydar, considéré comme un 
modéré de l'équipe d'Al-Assad a promis aux opposants qui déposeraient 
les armes qu’ils ne seraient pas poursuivis et pourraient reprendre une 
vie normale. 
 
D'après
 le journal britannique the Telegraph, ce sont 180 anciens policiers qui
 ont récemment profité de cette offre citant le cas de certains comme 
Mohammad de Raqqa opposant qui a bénéficié de l’amnistie : "Je 
combattais pour la révolution mais aujourd'hui nous avons perdu les 
idéaux pour lesquels nous étions partis au front. Ma ville a été prise 
par les extrémistes et il était devenu très dangereux d'y habiter. […] 
Al-Assad est horrible mais ceux qui pourraient le remplacer sont pires". 
 
- Khan al-Assal, un nouveau massacre pour masquer un ancien crime chimique 
 
Les
 médias parlent de plus de 150 soldats tués entre lundi et mardi dans 
des affrontements à Khan al-Assal, une localité stratégique dans la 
province septentrionale d'Alep. 
 
L'Observatoire
 syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition 
syrienne, a rapporté vendredi, en citant des combattants rebelles, que 
plus de 150 soldats gouvernementaux avaient été tués - parmi lesquels 
une cinquantaine exécutés sommairement - lundi et mardi par les groupes 
djihadistes du Front al-Nosra, Amjad al-Islam (les Gloires islamiques) 
et Ansar al-khalifa (Soutiens du califat). https://www.facebook.com/syriaohr/posts/398469436928067  
 
Une
 vidéo, postée mercredi sur YouTube par le groupe Ansar al-Khilafa 
(Soutiens du Califat) et relayée par l'Observatoire, montre une 
trentaine de cadavres empilés contre un mur et présentés comme ceux de 
miliciens pro-Assad tués dans ce secteur, "Des fosses communes pour l'armée de Bachar (el-Assad)", dit un combattant anonyme, alors que le caméraman parcourt l'immeuble en filmant les corps. "Voilà les chiens d'Assad", dit le caméraman anonyme. La vidéo a été supprimée et on le comprend ! 
 
L'Observatoire
 syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition 
syrienne, a rapporté vendredi, que plus de 150 soldats avaient été tués -
 parmi lesquels une cinquantaine exécutés sommairement - lundi et mardi dans les combats pour Khan al-Assal. 
Des images de la télévision syrienne, édition française : 
 
Fidèles
 à leur ADEN barbare, ils ont égorgé de sang-froid, leurs prisonniers 
civils et militaires avant de les brûler. Avec un silence complice des 
médias tout comme leur silence sur le blocus d’Alep ou la prise d'assaut
 d’un convoi portant de l’aide alimentaire aux Alépins affamés par les 
combattants de la "démocratie" comme s’ils étaient des Danton ou des 
Robespierre. 
 
 
Il
 est à signaler que la brigade d’Ansar al-Khilafa, très active dans 
l’ouest d’Alep, a été fondée en décembre dernier en regroupant plusieurs
 brigades islamistes comme Ansar al-Charia, Abdullah ibn al-Zubair (en 
référence au compagnon du prophète), Siouf al-Rahman (Les Epées du 
Miséricorde) et d’autre dans le but de « faire tomber le régime 
baathiste criminel et mécréant et toute forme d’un Etat laïc 
démocratique afin d’établir le califat islamique et restaurer la charia 
dans toutes les institutions de la société » comme le dit bien la déclaration. Vidéo sous-titrée en français : 
 
Quelques
 mois plus tard, cette brigade se constituera à Homs comme le montre la 
vidéo suivante, sous-titrée en anglais (désolée de ne trouver une 
version en français) : 
 
Khan Al-Assal et la commission d’enquête de l’ONU 
Cette
 petite localité stratégique située au sud-ouest d’Alep, néanmoins 
fidèle au gouvernement, a été libérée par l’armée arabe syrienne en mars
 dernier après être tombée aux mains du Front al-Nosra à la fin de mois 
février dernier. Habitée surtout par des minorités, alaouites, 
chrétiennes et chiites, elle a été attaquée au gaz sarin en mars dernier
 suite à sa reprise par l’armée syrienne. http://www.michelcollon.info/Armes-chimiques-une-nouvelle.html  
 
C’est
 aussi ici que les Russes ont pu recueillir des échantillons qui 
mettaient en cause les terroristes djihadistes à l’œuvre en Syrie 
innocentant ainsi le gouvernement syrien. 
 
Ce
 massacre barbare vient probablement pour empêcher la mission d'enquête 
de l'ONU, sur le premier crime à savoir l’utilisation des armes 
chimiques, d’ailleurs les enquêteurs ont quitté Damas sans pouvoir se 
rendre à Khan al-Assal. L’objectif est donc atteint au moins pour le 
moment. 
Califat islamique et « révolution » islamo-nihiliste vont de paire 
 
-Qui veulent établir le califat en Syrie. 
-Obliger
 les minorités, chrétiens en tête, à choisir entre la conversion à 
l’islam, payer le jizyah (une somme d’argent) ou la mort. Cela a été dit
 clairement sans aucun détour à Tim Marshall, journaliste de la chaine Sky News,
 pendant son entretien avec des prisonniers djihadistes de Nosra à Damas
 et lorsqu’il a demandé quel est son statut, la réponse était sans 
équivoque « kafer  ! » : 
 
- « Le chemin de Jérusalem passe par Damas  » disait ce Turc qui venait d’arriver de Turquie (il parlait dans la deuxième partie de la vidéo) : « Nous égorgeons nos ennemis, nous refusons tout État laïc, nous voulons établir la charia  ».
 Celui qui prenait la parole après lui et avec qui la vidéo se termine 
dit la même chose dans un arabe presque incompréhensible ce qui est 
normal pour un étranger venu faire le djihad en Syrie sans aucune 
préparation – même pas linguistique : 
 
Et un autre reportage de la chaine allemande ZDF en
 Syrie qui confirme d’ailleurs ces propos sur les islamistes de Nosra et
 leur implication dans des actes terroristes, comme celui dont a été 
victime le journaliste syrien Mohammad al-Said, coupé en morceaux par le
 Front Al-Nosra qui a revendiqué son enlèvement et son assassinat. Le 
reportage se termine par un entretien avec le cheikh salafiste al-Rifaai
 à Berlin : 
 
Taliban pakistanais 
 
 
L’opposant
 Haytham Manaa, président du Comité National Pour le Changement 
Démocratique, un courant opposé à la militarisation de soulèvement, a 
cité sur la chaine libanaise almayadeen, le chiffre de plus de 1500 
djihadistes qui ont traversé la frontière turque ces derniers jours avec
 la complicité habituelle du gouvernement atlantiste d’Erdogan : 
 
En effet, les Syriens ne sont pas intéressés par un projet de « califat islamique » 
 
L’impasse
 diplomatique et vouloir à tout prix renverser le régime même en 
instaurant le chaos, les atlantistes sont prêts à tout même en s’alliant
 avec Al-Qaïda, une organisation terroriste internationale bien maniable
 et liée fortement à la géopolitique et aux alliances stratégiques. 
 
Cependant,
 notre regard sur la crise syrienne sur laquelle nous travaillons depuis
 plus de deux ans nous démontre que le temps et les islamistes 
travaillent pour Bachar al-Assad et son gouvernement avec un conflit de 
plus en plus disputé et internationalisé. Qui plus est le projet d’une 
société islamiste est rejeté par la grande majorité des Syriens. Nous 
l’avons dit plus d’une fois et nous le répétions encore ici-même (Voir 
notre article mis en ligne, le 8 mai 2013 : http://www.michelcollon.info/Le-Front-al-Nosra-la-face-visible.html  
 
Bref,
 rien de nouveau sous le soleil syrien : on change d’un ancien chef de 
l’opposition marionnette basée à l’étranger et soutenu par l’étranger, 
on reconnait que le Front Al-Nosra est une organisation terroriste liée à
 Al-Qaïda, mais on décide quand même de livrer des armes aux rebelles 
islamistes en majorité étrangers qui prennent la population pour cible 
au risque de faire mourir plus de deux millions d’Alépins de faim sans 
parler d’autres Syriens qui périssent à cause de leurs roquettes (une 
dizaine de morts à Jaramana dont plusieurs enfants, une ville habitée 
majoritairement par des chrétiens et druzes, prise pour cible depuis 
plus d’un an déjà), cultivant l’illusion d’une victoire militaire des 
islamistes quasi impossible. 
 
C’est
 ainsi que la souffrance de tout un peuple est prolongée et la 
destruction massive et programmée de tout un pays se poursuit alors 
qu’indépendamment de toutes considérations militaires, le projet de 
société porté par l’ASL et les islamistes radicaux leur interdit tout 
espoir de succès en Syrie. En effet, leur idéologie même « modérée » 
vient de tomber comme nous avons vu en Egypte annonçant ainsi la mort 
prématurée de l’islam politique en tant que projet de société tant 
chanté et loué avec « emballement médiatique » sans précédent par les 
médias internationaux.
Source : Investig'Action-michelcollon.info