L’ex vice-président du Conseil des ministres syrien pour les affaires économiques, M. Abdallah al-Dardari, se prépare à rejouer un rôle politique de premier plan dans « la Syrie de l’après guerre » !
M. Al-Dardari a tourné la page du soutien tacite aux groupes armés, et s’est porté volontaire pour coordonner un projet de financement [de plus de vingt milliards de dollars] pour la reconstruction de la Syrie après la guerre ; projet présenté comme le « Plan Marshall pour la Syrie » en référence au plan, du même nom, ayant aidé à la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale [1].
C’est en tant que fonctionnaire international [2] que M. Al-Dardari a rencontré le président Bachar al-Assad ; lequel, d’après des témoignages de personnalités jordaniennes, n’aurait prêté aucune attention particulière à l’idée même du projet et l’aurait carrément rejetée lorsqu’il a été directement interrogé sur ce sujet. Des sources de presse ont rapporté que la réplique de certains milieux diplomatiques occidentaux a consisté à déclarer que « M. Al-Assad n’avait pas de droit de veto sur un gouvernement dirigé par M. Al-Dardari, dans le cadre d’un règlement interne ! ».
L’important ici, n’est pas la personne de M. Al-Dardari. L’important est le projet qu’il annonce et qui commence à prendre forme dans les milieux occidentaux des affaires et des finances, milieux probablement en étroite collusion avec leurs homologues arabes et syriens.
Un projet ou « plan B » concocté suite à l’inéluctable défaite politique et militaire du plan précédent [3] destiné à renverser le gouvernement syrien. Sa mise en application ne fait que commencer et son schéma directeur se résume à profiter de l’épuisement infligé au gouvernement syrien en exploitant son nécessaire besoin de réconciliation interne et de reconstruction accélérée ; ce qui permettrait aussi bien à l’Occident qu’aux États du Golfe et à la Turquie de « renverser économiquement la Syrie » ! Un renversement censé aboutir au contrôle de ses ressources et richesses par l’imposition d’un « système néolibéral » sur tout son territoire et dans tous les domaines : privatisations à grande échelle, libéralisation du marché et de la circulation des capitaux, concentration des investissements étrangers dans les secteurs les plus rentables tels ceux de l’infrastructure, de l’immobilier, du tourisme et de la finance.
Les conséquences notoirement connues d’une telle approche sont l’endettement, les déficits budgétaires, la destruction des institutions industrielles et artisanales, le démantèlement de la production rurale et, par conséquent, la transformation de la Syrie d’un État national en plein développement en un « État comprador » ayant perdu son indépendance économique relative, avec tout ce que cela implique comme totale soumission aux forces du néolibéralisme et tout ce que cela engendre comme réseaux de corruption qui vont avec ! Dès lors, sa dépendance économique saperait nécessairement son indépendance politique. Et c’est tout naturellement qu’une telle dynamique, nourrie par le capitalisme mondial et ses acolytes des Pays du Golfe, mènerait vers « la désintégration » des constantes politiques syriennes ; celles du financement et de l’équipement de son Armée nationale, de sa résistance politique et militaire à l’occupation du Golan, de son soutien à la Résistance libanaise et palestinienne… Bref, la politique syrienne se désintègrerait d’elle-même !
Finalement, c’est par le biais économique que le plan Marshall devrait imposer à Damas ce qu’il n’a pu lui imposer par la force des armes et des sanctions. Il a cependant le mérite de souligner le seul point positif de cette approche de « la Syrie d’après la guerre », celui de reconnaître tacitement que l’option guerrière est caduque et qu’il est désormais inévitable de traiter avec le gouvernement du Président Bachar al-Assad… en usant de tentations séductrices !
Ici, j’appelle les dirigeants syriens à se rappeler ce qui suit :
Tout d’abord, l’application partielle des politiques de privatisation et d’ouverture économique vers l’Occident, les États du Golfe et la Turquie – dont M. Al-Dardari fut le principal artisan lorsque, de par ses fonctions, il exerçait son contrôle sur les orientations et décisions économiques de la Syrie d’après 2005 – a été la principale raison ayant privé le gouvernement syrien de sa base sociale traditionnelle. Les paysans, artisans et ouvriers ont durement souffert du « choc néolibéral » au cours de la deuxième moitié de la dernière décennie. C’est en effet à partir de 2005 que sont apparues les pires manifestations de la pauvreté, du chômage et de la marginalisation. C’est sur cette frange de la société syrienne que se sont appuyés les forces réactionnaires hostiles à la Syrie. C’est à partir de ceux-là qu’ils ont recruté les combattants ayant rejoint les groupes terroristes, après l’endoctrinement sectaire de milliers d’entre eux. Par conséquent, que pouvons-nous attendre si une politique néolibérale était appliquée pleinement et sans conditions ?
Deuxièmement, les forces qui ont versé leur sang et ont défendu la République arabe syrienne et son gouvernement légitime sont principalement :
1. Les officiers et soldats de l’armée arabe syrienne issus des classes laborieuses.
2. Les groupes de jeunes patriotes progressistes.
3. Les militants des courants gauchistes et nationalistes qui espéraient que la guerre, bien que douloureuse, puisse justement ramener la trajectoire socio-économique syrienne vers le développement national et la démocratie sociale.
4. Les forces de la bourgeoisie patriote et les industriels syriens qui ont suffisamment pâtis de l’ouverture vers la Turquie.
Ce sont là les quatre forces qui seront les plus touchées si la Syrie était acculée à devenir un « état comprador » menant inéluctablement à la réduction des dépenses militaires, à l’aggravation du chômage pour les classes populaires et moyennes, à la dégradation de la qualité de vie des jeunes de la classe moyenne, à la destruction des projets industriels… Le gouvernement syrien ne peut donc céder à une telle tentation, au risque de se retrouver devant un consensus national déjà prêt à s’y opposer.
La Syrie d’après la guerre, ne sera que pour ceux qui se sont battus pour sa défense ; pour ses jeunes, ses travailleurs et ses paysans ; pour ses industriels patriotes qui n’ont pas dévié de la ligne de l’indépendance, du développement et de la résistance. C’est ce que nous aimerions entendre, mais cette fois-ci « en public », de son Président !
Nahed Hattar
Article original : Al-Akhbar [publié aussi sur Sham Times], 31/05/2013
http://www.al-akhbar.com/node/184158
http://shamtimes.net/news_de.php?PartsID=1&NewsID=8714#.UafXUppwlFs.facebook
Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal
Notes :
[1] Le Plan Marshall / L’index historique
http://cartoflash.free.fr/motcle/pages/PlanMarshall.htm
« A partir de 1947, le plan Marshall est une arme économique utilisée par les Américains pour combattre le communisme. Il correspond au côté économique de la doctrine Truman le Containment (endiguement). L’idée est que la misère fait le lit du communisme, le plan Marshall permet donc à la fois de combattre le communisme et de convertir l’économie de guerre américaine en économie de paix, nécessaires. Par le plan Marshall les Américains entendent rallier l’Europe. L’aide financière est assortie de conditions d’achat de produits américains. L’U.R.S.S. s’oppose à ce projet et empêche les pays de l’Europe de l’Est de bénéficier de ce plan. Par exemple, le plan Marshall d’abord accepté en Tchécoslovaquie par le gouvernement doit être refusé sous la pression de Moscou. En revanche 17 pays qui acceptent cette aide créent en 1948 l’Organisation Européenne de Coopération Économique (O.E.C.E.) qui deviendra O.C.D.E. [Organisation de Coordination et de Développement Économique). En mai 1949 est créé la R.F.A. Un ancien résistant à Hitler, le démocrate chrétien Konrad Adenauer en devient le premier chancelier. Il ancre solidement la R.F.A. dans le camp de l'ouest et accepte le plan Marshall. Le plan Marshall permet aussi d'effectuer des pressions sur les alliés des États-Unis. Ainsi, les Américains menacent les Pays-Bas de suspendre le plan si ceux-ci n'accordent pas l'indépendance à l'Indonésie (chose faite en 1949) ». [Ce site n’est peut-être pas une référence mais, puisque l’Histoire n’est écrite que par les vainqueurs, il n’est pas interdit de lire aussi le revers de certaines médailles, NdT].
[2] M.Abdallah AL DARDARI, Economiste en Chef et directeur de la division du
développement économique et de la mondialisation et ESCWA [Economic and Social Commission for Western Asia].
http://www.leconomistemaghrebin.com/2013/05/30/forum-de-tunis-le-13-juin-2013/
[3] Comment le bloc atlantiste a construit la guerre en syrie
http://www.entrefilets.com/16_mois_pour_une_guerre.htm
M. Nahed Hattar est un écrivain et journaliste jordanien résidant à Amman.
J'ai trouvé que cet excellent article publié par Mondialisation.ca méritait d'être diffusé le plus largement possible, c'est pourquoi je le reproduis "in extenso".
Pour la Syrie
Mr Al Dardari est l économiste du néo-libéralisme à outrance afin d emmener l économie syrienne vers la Bourse Mondiale.
RépondreSupprimerIl fait des propositions "perso" au pouvoir en Syrie. Mais le Gvt ne doit pas et n oubliera pas que ce pouvoir a bien tenu depuis 26 mois largement à cause du soutien du peuple, de son Armée et des constitutions. Ce dernier point favorable est relevé et avoué même par les Anti Syrie Loyale( même la CIA semble t il le dit, néanmoins je me méfie de tout ce qui est américain, ça me fout des boutons...)
On repart d où tout a commencé !.
L agression de la Syrie a pour motifs terre à terre qui ont été cachés par un "idéal céleste" qui allume la foule les fondamentaux b( 10% de la Syrie?), sympathisants ou un peu -fondamentaux et les "light" ni pour ni contre .Puis, ils ont inventé au jeu Pile ou Face un deuxième arbre pour "cacher la forêt" et que soi-disant empêche la visibilité de cette forêt et l empêche de respirer et on l a appelé soi disant "Le "Dictateur de la Syrie" .
Ces motifs sont:
1---Lui piquer son pétrole et gaz (Al Dardari,Qatar, Israel et la Bourse s en chargeraient)
2---Annihiler sa laïcité-relative ( méthode de diviser pour régner et de répandre l idée des "plusieurs" Saints Corans: un sunnite, un chiite , peut être pas pour les Alouites, un autre ou pas pour les Kurdes,les Cherkès, les Turkménes...etc )tout en khardaouisant et Arrourant le discours. Vous trouverez dans Wikipédia, section atteintes psycho-mentales délirantes la définition des verbes Arrourer et Kardaouiser...et aussi ces verbes sont présents dans la section : Ceux qui n ont jamais ni compris ni lu ni vu le Saint Coran).
3---Liquider la cause palestinienne et le soutien de la Syrie à cette cause. La ligue Arabe présidée par Bibi-Al Thani SARL et l ötat d Israel se chargeraient de ce point.
Bonjour Charles, il est clair que si les syriens écoutent les sirènes du FMI (machine à transformer un pays riche en pays pauvre) la banque mondiale et les pseudo experts libéraux, ce sera rebelote dans 15 ans. C'est pour cela que j'ai mis cet excellent article.
RépondreSupprimerKardaouiser, un K ou un Q?
André
Bonjour
RépondreSupprimerC'est très intéressant de l'avoir publié, mais je me demande dans quelle mesure cet article est "objectif" ?
Petite liste de ce qui ne va pas:
> « M. Al-Assad n’avait pas de droit de veto sur un gouvernement dirigé par M. Al-Dardari, dans le cadre d’un règlement interne ! »
Abdullah Dardari (profil Wiki)
In 2005, Dardari was appointed deputy prime minister in charge with economic affairs.[1][3] Dardari also served as minister of planning from 2006 to 2008.[2] His term ended in March 2011. The office, deputy premiership for economic affairs, was also abolished.[4]*
[4]* Syria’s New Government – Analysis April 17, 2011
"The first notable change is the outright elimination of the office of the deputy Prime Minister for Economic affairs previously held by Mr. Dardari. In essence, no one replaced Mr. Dardari as his previous function was eliminated altogether."
http://www.eurasiareview.com/17042011-syrias-new-government-analysis/
Donc M. Al-Dardari n'a plus de fonction dans le Gouvernement de la Syrie. Il s'est reclassé en SEPTEMBRE 2011 à l'ESCWA dont le siège est à Beyrouth !
(Wiki): Dardari joined the United Nations's economic and social commission for Western Asia (ESCWA) in September 2011, and began to serve as the director of the economic development and globalization division (EDGD)
http://en.wikipedia.org/wiki/Economic_and_Social_Commission_for_Western_Asia
Que Bachar al-Assad (d’après des témoignages de personnalités jordaniennes !!!) "n’aurait prêté aucune attention particulière à l’idée même du projet et l’aurait carrément rejetée lorsqu’il a été directement interrogé sur ce sujet", n'a donc rien d'étonnant ...
Quelle est au juste l'autorité de Mr Al-Dardari sur la Syrie ?
>> Nahed Hattar ne cherche-t-il pas à détourner l'attention des lecteurs en écrivant : "L’important ici, n’est pas la personne de M. Al-Dardari." ?
>>> "Finalement, c’est par le biais économique que le plan Marshall devrait imposer à Damas ce qu’il n’a pu lui imposer par la force des armes et des sanctions."
Faut-il en déduire que c'était en fin de compte "le but" de l'agression armée et des sanctions contre la Syrie (embargo sur le pétrole Syrien dès début sept 2011 par ex.) ?
Lapsus "révélateur" de Nahed Hattar ?
j'enfonce un peu le clou !
Supprimer"C’est en tant que fonctionnaire international [2] que M. Al-Dardari a rencontré le président Bachar al-Assad"
On se demande bien quand a eu lieu cette rencontre ? l'article ne le précise pas ! et pas plus celui en lien [2] !
ESCWA est une filiale de UN-ESCWA d'après Wiki "coordinates its activities with those of the major departments/offices of the United Nations at Headquarters and of specialized agencies and intergovernmental organizations, "such as the League of Arab States", the Gulf Cooperation Council and the Organisation of Islamic Cooperation, ..."
Or, l'ESCWA travaillant avec la Ligue arabe, et l'opposition syrienne siégeant officiellement à la Ligue arabe depuis fin mars 2013, on peut imaginer le mépris poli de Bachar sur leur "projet" (si tant est que cette rencontre aurait eu lieu).
Et puisqu'il est question de "l'après-guerre" et de sa "reconstruction", le Syrie pourrait très bien faire appel à d'autres partenaires, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Iran ... "les milieux occidentaux des affaires et des finances" voudraient-ils déjà hypothéquer la Syrie, vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ?
suite.... (sur cette partie, j'aimerais avoir la confirmation d'Adalia, si C possible).
RépondreSupprimerNahed Hattar écrit: "C’est en effet à partir de 2005 que sont apparues les pires manifestations de la pauvreté, du chômage et de la marginalisation. C’est sur cette frange de la société syrienne que se sont appuyés les forces réactionnaires hostiles à la Syrie."
NAHED HATTAR ESSAIE DE NOUS FAIRE CROIRE que des ferments de la révolution étaient à l'oeuvre, couvaient ... de par une situation économique désastreuse.
D'une part si c'était vrai (?), il n'y aurait pas plus belle démonstration pour dire les ravages causés par le néo-libéralisme, dont dit-il "M. Al-Dardari fut le principal artisan lorsque, de par ses fonctions, il exerçait son contrôle sur les orientations et décisions économiques de la Syrie d’après 2005".
Était-ce bien la réalité syrienne de 2005 à mars 2011 ? "les pires manifestations de la pauvreté, du chômage et de la marginalisation" ?
En avril 2009, je n'ai vu aucun mendiant, aucun SDF dans les rues d'Alep et de Damas (et j'en ai fait des kms à pied). D'après ce que l'on m'avait dit, la Syrie ne connaissait pratiquement pas le chômage, sauf très localement par endroits. J'ai bien vu qu'elle bourdonnait d'activités dans tous les sens, que l'on construisait partout, que les commerces prospéraient ...
J'ai écouté récemment une conférence de Ayssar MIDANI, où elle disait que la situation économique était bonne en Syrie, que les activités de recherches scientifiques, et échanges inter-universitaires prospéraient, que la Syrie était indépendante au plan énergétique, et quasi autonome à 93 % sur le plan alimentaire ... etc ...
A vérifier (taux de croissance correspondant à ces années), mais la Syrie n'était pas "endettée", me semble-t-il. De plus ayant sa propre monnaie, elle est à l'abri d'offensives de la finance internationale.
Il me paraît que Nahed Hattar falsifie la réalité économique de la Syrie d'avant le conflit ...
Un commentaire (auteur picadello) dont la conclusion est intéressante, lu sur Egalité&Réconciliation qui a repris le même article:
RépondreSupprimer"L’empire retourne à la case "séduction" qui vient normalement avant la case "guerre". Après ce qui vient d’arriver à son pays, le président de la Syrie est d’autant plus méfiant et sait très bien de quoi il retourne. Le terme "après guerre" est à prendre évidemment avec beaucoup de méfiance. En effet, cette "proposition"d’aide est faite pour pousser Assad à faire obligatoirement une faute : s’il refuse on dira qu’il ne veux pas coopérer et donc ne veux pas la paix ; s’il accepte il a perdu la guerre économique."
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Armes Chimiques selon les radios françaises: La France détient des preuves "Firmes" contre
RépondreSupprimerle "Régime" Assad: Quasi Mensonges, quasi Vérités?
Commentaires:
1--Il y a le régime pour diabétiques, régme sans gluten, le régime végétarien et végétalien...je n ai jamais entendu parler d un régime "Assad". Je sais qu il y un pays souverain la Syrie et un président élu,Mr Assad et que ce pays a une armée, comme tout état, qui est l armée de la RAS et non pas les soldats ou les "Hommes" de Bachar....(Imaginez la honte de dire: les Hommes ou les soldats de François ou de Laurent ou de Manuel au Mali !!)
2---La France est un beau et grand pays,70 millions d habitants et 5 ème puissance mondiale et une longue histoire.Comment se ridiculise -t-elle malgré sa grandeur et ses puissants services secrets et de son armée à ne pas reconnaitre LA vérité sur le armes chimiques en syrie à ce jour et qu elle a attendu les deux Batman du Le Monde pour que Laurent Diogène sorte et crie Urbi et Orbi ::Eureka ? Et la blague des fioles de Colin Powell pour l Irak, , la France a t elle entendu parler avec combien de morts en Irak dont 500 OOO enfants considérés par Madeleine Albright comme " rien "et qui valent la peine pour la LIBERTé en Irak!!!
CES PREUVES DE LA FRANCE NE SONT ELLES PAS des :
QUASI MENSONGES POUR DES QUASI VéRITéS??,