jeudi 13 juin 2013

Prismes : du soldat Manning à Edward Snowden

L'Empire a de nouveau trébuché sur un petit poucet sorti tout droit de ses entreprises de sous-traitance; Edward Snowden! Le séïsme est provoqué par un citoyen modèle et ce n'est pas l'ampleur des révélations mais l'écho qu'il rencontre qui ébranle l'impérialisme. Il semble aujourd'hui qu'on assiste à une lutte entre deux systèmes : l'Impérialisme US & l'Impérialisme Système, qui ne se base plus sur aucune souveraineté nationale, pas même US, mais  vit  définitivement hors frontières, soutenu par des médias, ONG & Hedge Funds qui vont chercher aux mêmes sources idéologiques, voire messianiques. Ce mouvement est similaire à celui des capitaux et des grandes entreprises qui sont aujourd'hui transfrontières et qui contrôlent le commerce mondial.
Car des systèmes de surveillance existent depuis longtemps, il y eut le Caïman créé par le FBI, puis abandonné et surtout Echelon, toujours en vigueur :http://www.fas.org/irp/program/process/echelon.htm

http://www.fas.org/irp/offdocs/nis2009.pdf  (fas.org est une ressource inestimable)
 http://rt.com/news/nsa-leak-contractor-edward-snowden-443/
http://www.guardian.co.uk/world/2013/jun/12/nsa-surveillance-data-terror-attack
http://www.guardian.co.uk/world/interactive/2013/jun/08/nsa-boundless-informant-data-mining-slides
Il a fallu moins d'une semaine pour que les justifications de Prism, s'effondrent puisque l'argument principal est surveiller pour déjouer les complots terroristes, en fait les rares succès acquis ont été obtenus par les bonnes vieilles recettes (infiltration, filatures, etc...) humaines. Il est étonnant de voir se transformer ainsi le yes we can en un yes we scan, justifié par Barrack avec un argument creux sur le compromis entre " sécurité et liberté" montrant qu'Obama est un homme sans principes comme l'était son prédécesseur Clinton.
Peut-être devrait il se souvenir de cet aphorisme de Thomas Jefferson:
L'honnêteté est le chapitre premier du livre de la sagesse!
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6 commentaires:

  1. njama14 juin 2013 à 01:36

    Bonjour PourlaSyrie
    L'affaire n'est pas vraiment nouvelle. "Surveillez tout le monde sauf moi!" aurait dit Napoléon à Fouché, qui lui présentait ses nouveaux "commissaires spéciaux", rebaptisés RG plus tard.
    Est-ce le travers des Empires ? un symptôme paranoïaque ? Le talon d'Achille des empires est consubstantiel à sa structure, car il ne peut reposer sur un seul organe politique (type Kommintern par ex.), impossible d'ailleurs à réaliser à l'échelon mondial, c'est un conglomérat d'organes politiques, de réseaux (systèmes) dont la cohésion ne peut reposer que sur des hommes liges, et leurs allégeances. Le système féodal en reprenait le squelette, les seigneurs étaient puissants, certaines villes parfois défiaient les seigneuries, et même le roi par leurs puissances. L'équilibre des empires (politiques ou autres) est toujours fragile ... les intérêts des uns ou des autres peuvent bouger.

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    1. Pour la Syrie14 juin 2013 à 01:55

      Bonjour,
      Nouvelle en soi, non, bien sûr, mais l'ampleur des moyens est inquiétante.

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    2. njama14 juin 2013 à 04:55

      Ce qu'il y a de rassurant, c'est qu'il y a toujours un grain de sable dans les rouages, qu'il s'appelle Manning ou Snowden.
      Une fois qu'on le sait, il y a toujours moyen de contourner l'obstacle, téléphone "arabe", codes, ... Avec l'informatique les recherches se font par occurrences, "terroristes", "Al-Qaeda", ou je ne sais quoi ... Caïman ou Echelon n'ont pas le temps de lire tous les mails.
      Ici Radio Londres, "Andromaque se parfume à la lavande". Je répète "Andromaque se parfume à la lavande" stop. "Il est temps de cueillir des tomates", je répète "Il est temps de cueillir des tomates" ...

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    3. Pour la Syrie14 juin 2013 à 05:52

      Les robots procèdent par mots -clefs, mais très vite maintenant.Le problème, c'est la surveillance de tous et donc de ta vie privée...
      Malheureusement, il n'y a plus de gaullistes, depuis longtemps!

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  2. njama14 juin 2013 à 06:08

    LGBT et armes chimiques

    Des armes chimiques en Syrie, et alors?
    [...]
    "La Maison Blanche aimerait bien qu’on le croie, mais non. Pour annoncer ce jeudi que Bachar Al-Assad a franchi les « lignes rouges » tracées par Barack Obama, en utilisant à plusieurs reprises des armes chimiques, la présidence américaine a recouru à… *** un communiqué écrit de Ben Rhodes ***, conseiller adjoint à la sécurité nationale, chargé de la communication. Autant dire le degré « grave, mais pas au point de déplacer le président », sur l’échelle de dramatisation de la Maison Blanche. Ce jeudi soir, Barack Obama avait trop à faire pour venir expliquer lui-même devant les caméras que la Syrie gaze son peuple et franchit ses « lignes rouges » : il recevait une délégation de gays à la Maison Blanche, en l’honneur du "Mois de la fierté LGBT".
    [...]les Syriens s'entretuent et se gazent mais ce soir, "l'intérêt propre" du président américain était plutôt de passer un moment avec ses supporters homosexuels.

    http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2013/06/des-armes-chimiques-en-syrie-et-alors.html

    *** Text of White House Statement on Chemical Weapons in Syria
    Published: June 13, 2013
    Following is the statement issued by the White House in the name of Benjamin J. Rhodes, deputy national security adviser.

    http://www.nytimes.com/2013/06/14/us/politics/text-of-white-house-statement-on-chemical-weapons-in-syria.html?_r=1&

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    1. njama14 juin 2013 à 06:32

      Dans ce texte qu'il faudrait décortiquer, car il entérine un "casus belli" (juste avant Genève2 pourquoi ? bizarre ...), il est dit :

      " The Syrian government’s refusal to grant access to the United Nations to investigate any and all credible allegations of chemical weapons use has prevented a comprehensive investigation as called for by the international community. The Assad regime could prove that its request for an investigation was not just a diversionary tactic by granting the UN fact finding mission immediate and unfettered access to conduct on-site investigations to help reveal the truth about chemical weapons use in Syria. While pushing for a UN investigation, the United States has also been working urgently with our partners and allies as well as individuals inside Syria, including the Syrian opposition, to procure, share, and evaluate information associated with reports of chemical weapons use so that we can establish the facts and determine what took place.

      Following a deliberative review, our intelligence community assesses that the Assad regime has used chemical weapons, ..."

      Traduction:
      Le refus du gouvernement syrien d'accorder l'accès à l'ONU d'enquêter sur toutes les allégations crédibles de l'utilisation d'armes chimiques a empêché une enquête complète comme demandée par la communauté internationale.
      Le régime Assad pourrait prouver que sa demande d'une enquête n'était pas juste qu'une tactique de diversion en permettant le fait à l'ONU de réaliser sa mission avec accès immédiat et sans entrave pour conduire des enquêtes sur place et aider à révéler la vérité sur les armes chimiques utilisées en Syrie.
      En insistant sur une enquête de l'ONU, les Etats-Unis ont également travaillé dans l'urgence avec leurs partenaires et alliés aussi bien qu'avec des personnes à l'intérieur de la Syrie, y compris l'opposition syrienne, pour se procurer, partager et évaluer les informations associées aux rapports d'utilisation d'armes chimiques afin que nous puissions établir les faits et de déterminer ce qui s'est passé.

      Après délibérations, notre communauté d'experts a évalué que le régime Assad a utilisé des armes chimiques, ...
      -----------------

      Où en était l'enquête de Ban ki-moo ?

      "J'ai décidé que l'ONU mènerait une enquête sur l'utilisation possible d'armes chimiques en Syrie", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (21 mars 2013)

      http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/syrie-enquete-de-l-onu-sur-l-utilisation-possible-d-armes-chimiques_1233659.html

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