Les faits démentent le mythe “Bachar allié d’Israël” (c’est la rébellion qui est son alliée)
Certains justifient la guerre menée par le Qatar,
l’Arabie saoudite et d’autres forces contre la Syrie en disant que “de
toute façon, Bachar ne combat pas Israël, il est son allié”. Mais les
faits démentent ce mythe, comme le démontre cet article qui analyse
ensuite pourquoi la rébellion armée est en position stratégique de plus
en plus difficile... (IGA)
« Le plateau du Golan a été occupé par Israël en 1967 et depuis cette date il n'y a pas eu de violences directes entre les deux pays, théoriquement en état de guerre » (sic). C’est du moins ce que Le Figaro avec l’AFP nous annonce dans son numéro du 30 mai effaçant ainsi d’un simple trait sur le papier une guerre avec des conséquences mondiales graves, à savoir la guerre israélo-arabe de 1973. Celle-ci a opposé du 6 octobre au 24 octobre 1973 Israël à une coalition menée par l'Égypte et la Syrie qui voulaient libérer leurs territoires occupés par Israël en 1967.
En effet, le monde entier a été touché par cette guerre qui a connu le choc pétrolier de 1973, quand l'OPEP a décidé de l'augmentation de 70 % du prix du baril de pétrole ainsi que de la réduction de sa production sans parler des accords de paix de Camp David entre l’Etat hébreux et l’Egypte et sans oublier non plus que la Syrie a pu libérer la ville Kuneitra, capitale du Golan, occupée en 1967. Mais comment AFP suivie par ses consoeurs a-t-elle oublier ce détail d’une telle importance de notre Histoire contemporaine avec une telle conséquence sur l’économie mondiale ? Décidément, les médias français ont la mémoire trop courte ou peut-être, l’AFP ne faisait que répéter les propos de ses amis opposants selon lesquels « le régime n’a jamais tiré une balle sur le Plateau du Golan », prenant ainsi partie dans ce conflit abandonnant toute éthique professionnelle.
Par ailleurs, un article publié le 15 mai (15 jours avant l’article de l’AFP) par le site français Slate, fait un rapprochement entre la situation actuelle entre la Syrie et Israël et la guerre de Kippour de 1973 dans le cas d’une « introduction de S-300 en Syrie [qui] sera considérée par Israël comme un casus belli qui le pousserait à renoncer à sa neutralité dans le conflit syrien avec toutes les conséquences militaires que cela entraine pour la région ».
Faux, Israël n’est pas neutre dans le conflit syrien
Israël menace d'intervenir en Syrie et utilise le Hezbollah comme prétexte
Israël a déjà mené trois raids aériens en territoire syrien, le premier en janvier, les deux derniers il y a trois semaines sous prétexte d’empêcher le transfert d'armes au Hezbollah.
Pour l’Etat hébreux, comme le dit Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, cette attaque militaire contre un pays souverain est justifiée pour défendre son pays contre l’Iran et le Hezbollah, oubliant que son pays occupe non seulement un territoire syrien, à savoir le Plateau du Golan depuis 1967, mais qu'il l’a annexé purement et simplement contre la volonté et la décision de l’ONU, et enfin que ni le Hezbollah ni l’Iran n’ont agressé son pays. Par contre, c’est l’Etat hébreux qui a agressé le Liban occupant même Beyrouth, la capitale, en 1982. D’ailleurs, le sud du Liban a été aussi occupé lors de la Guerre israélo-arabe de 1948-1949 et envahi par l'armée israélienne lors de l'Opération Hiram.
C’est suite à l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982 qu’Israël a occupé cette zone jusqu'en juin 2000. C’est le Hezbollah, un mouvement de résistance islamique, qui l’a libéré. Et en juillet 2006, Israël pénètre dans la zone une trentaine de jours puis s'en retire.
Cette guerre de 2006 contre le Hezbollah a imposé de nouvelles équations stratégiques dans la région où Israël n’a plus la suprématie militaire. Pour Israël, il faut donc casser cette nouvelle force de résistance pour garder sa suprématie dans la région.
Rappelons que la Syrie a toujours soutenu Hezbollah – même militairement – depuis sa création, notamment dans sa guerre contre l’occupation israélienne et c’est aussi pour cette raison que le Hezbollah soutient la direction actuelle de la Syrie. Le 9 mai dernier, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a affirmé que « Nous ne permettrons pas que le pays tombe aux mains des Etats-Unis, d'Israël ou des groupes takfir. » (les fondamentalistes sunnites, alliés de l’Occident).
Rebelles le dos au mur… israélien, soignés par Tsahal
Plusieurs combats et des accrochages sont souvent en cours à l’extrémité ouest de la Syrie, autour de la localité de Jubata al-Khachab depuis au moins l’été dernier.
Déjà en novembre dernier, ces idiots utiles cherchaient à prendre le contrôle de plusieurs villages dans cette zone sensible, notamment Bir Ajm et al-Herche. Ils se sont filmés samedi 24 novembre en train d’attaquer non l’armée israélienne mais leurs propres compatriotes, les soldats syriens avec leur habituel hystérique « Allah Akbar ! ».
Après le dernier bombardement israélien contre Damas, début mai dernier, Hassan Rastanaoui, un chef de l’opposition armée à Homs (Syrie centre) et l’invité surpris du journaliste Yaari Ehud de la deuxième chaine israélienne, a exprimé sa joie et sa gratitude à l’armée israélienne.
D’ailleurs, selon l’AFP (16 février) et Le Figaro (29 mars 2013), les soi-disants patriotes syriens de l’ASL sont hébergés et se font soigner auprès de Tsahal dans l’hôpital de Ziv, à Safed en Galilée. Quel raccourci symbolique et signifiant !
Ce contact entre officiels rebelles syriens et Israël remonte au moins à l’année dernière où une équipe de la télévision israélienne Channel 2 rentre en territoire syrien avec les deux journalistes Itai Anghel et Amir Tibone à Khirbet al-Joz à Jisr al-Choughour dans la région d’Idleb au nord-ouest à la frontière turque.
C’est ainsi que dans le même temps, les troupes israéliennes s'activaient ouvertement sur la ligne de démarcation au Golan pour apporter des facilités aux terroristes et leur offrir une protection. En coordination avec leurs amis du Golfe et jordaniens, les Israéliens sont devenus des partenaires à part entière dans l'agression contre la Syrie, après s'être réconciliés avec la Turquie, sous le parrainage de Barak Obama. Les chambres d'opération installées sur le territoire turc jouent un rôle de premier plan dans la destruction de la Syrie
Israël se sert des rebelles syriens pour accroître son emprise sur le Golan
Des bandes rebelles tentent régulièrement de « transiter » par la zone démilitarisée (5 kilomètres dans sa plus grande largeur) qui fait tampon entre le Golan annexée et le territoire syrien, notamment à Jubata al-Khachab.
Il y a plusieurs mois, Benjamin Netanyahu a annoncé la construction d’une « clôture de sécurité » sur la ligne de démarcation entre Israël et la Syrie, sur les hauteurs du Plateau du Golan syrien occupé par l’Etat hébreu depuis 1967 et annexé depuis 1981. Cette clôture d’une dizaine de kilomètres serait sur le modèle de celle séparant déjà Israël des territoires palestiniens autonomes. Cet audacieux programme de « travaux publics » concrétise l’isolement et l’enferment d’un pays-ghetto, cadenassé de partout, faisant de lui le seul Etat au monde dont les frontières seront visibles par satellite, comme l’est la muraille de Chine.
En effet, Israël se sert du prétexte des djihadistes pour pérenniser son emprise sur un territoire géographiquement et économiquement stratégique, riche en eau (alors que la pénurie d'eau est une réalité qui alimente aussi la tension), et dont l’annexion n’a jamais été reconnue, ni par la Syrie ni par l’ONU. Et la « révolution syrienne » joue le rôle de l’idiot utile pour l’État hébreu en lui permettant de consolider, de la plus concrète des façons, son emprise sur un territoire syrien. Voilà au moins un « apport » de la révolution syrienne sous perfusion occidentale et wahhabite sans oublier que le Golan est devenu aussi une colonie de peuplement israélien au mépris des résolutions de l’ONU.
Donc, ce conflit risque de plus en plus de dépasser les frontières syriennes. D’ailleurs, Bachar al-Assad a affirmé, dans une interview diffusée la semaine dernière sur al-Manar, la chaine libanaise pro-Hezbollah, sa volonté d'ouvrir le front au Golan avec Israël. De même, il a promis de riposter à toute nouvelle attaque de l’Etat hébreux qui a mené depuis janvier dernier trois raids contre des positions militaires syriennes près de Damas. D’autre part, personne ne connait le sort des casques bleus enlevés par les rebelles terroristes depuis plusieurs semaines déjà.
Qussayr, une guerre sans merci où se joue le destin de la région
C’est bien un gigantesque fiasco qui s’est accéléré depuis quelques semaines pour le front des faux amis de la Syrie. Et le sens qu’il a pris est très loin d’être favorable à la « révolution » et ses parrains étrangers.
La victoire militaire de l’armée syrienne dans la région stratégique de Qussayr est plus que vitale non parce qu'« elle sur le chemin d’une région côtière où vivent les alaouites, la communauté chiite à laquelle appartient Bachar el-Assad et où il pourrait se replier, en cas de défaite » (sic) comme nous écrivait rfi dans son numéro du 20 mai dernier, mais bien parce que dans cette région stratégique endossée à 35 km au sud de Homs (Syrie centre), l’avenir de la soi-disant « révolution » syrienne se joue cruellement et pour plusieurs raisons :
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Perdre une zone maintenue depuis
plus d’un an et demie est non seulement un échec mais une défaite quasi
décisive. Les rebelles terroristes, al-Nosra à leur tête, sont prêts à
« rayer les villages alaouites et chiites de la carte » comme le menace
le colonel Abdul-Hamid Zakaraya depuis Istanbul à travers la chaine saoudienne, Alarabia.
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Côté syrien. Pour
le régime syrien, cette bataille est un objectif prioritaire. Le mois
dernier, le président Bachar al-Assad avait affirmé que les combats dans
cette région étaient « la principale bataille » menée par
l’armée syrienne. Vu sa position stratégique, l’armée peut sécuriser
pour toujours la route reliant la capitale à la côte, une zone épargnée
par la violence à part les incidents de Bayada à Banyass il y a quelque
temps, privant ainsi les rebelles de toute aide extérieure, sans parler
du coup psychologique d’une telle victoire sur leur moral.
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Côté Hezbollah. La
vraie raison de l’intervention des combattants du Hezbollah dans cette
région dépasse de loin la volonté de défendre les chiites ou les
chrétiens, en majorité libanais, habitant les vingt trois villages et
fermes du Qussayr ayant survécus aux accords de Sykes Picot du 1916.
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Le Front al-Nosra, allié d’Al-Qaïda
avec la brigade al-Farouq, jadis héros de Bab Amr à Homs, a occupé non
seulement la quasi-totalité de la région de Qussayr pendant plus d’un an
et demi, mais il a obligé la population « hérétique » – à savoir
chiites et chrétiens – à partir et avec eux beaucoup des sunnites non
inspirés par leur « révolution » nihiliste au risque d’être qualifiés
des chabihas, mot devenu bien utile pour épurer tout ce qui ne marche pas avec la « révolution » démocratique.
L’intervention des miliciens du Hezbollah n’est donc pas pour protéger les chiites sinon, pourquoi n’interviennent-ils pas dans d’autres localités chiites comme, par exemple, pour les 60 000 habitants de villages Nubbol et Zahra, situés au Nord d'Alep, assiégés et terrorisés depuis plus de dix mois ? (Voir l’article http://www.michelcollon.info/Solida..., mis en ligne le 1er mai)
Cependant, les vraies raisons de l’intervention des combattants du Hezbollah dans cette région dépassent de loin cette volonté à caractère religieux :
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Vu sa proximité avec le Liban, cette
zone est stratégique car les rebelles peuvent fermer la route reliant
Damas à la côte depuis Qussayr et gêner ainsi les mouvements de troupes
de l’armée syrienne.
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Sa proximité avec le Liban lui facilite aussi le trafic d’hommes et d’armes de tout genre.
Mais la raison la plus importante, c’est que cette zone présente un menace direct contre le Hezbollah car elle se trouve à mi-chemin entre Hermel et Bekaa, deux zones libanaises où se trouvent les réserves des armes du Hezbollah, notamment les missiles. Par ailleurs, c’est pour cette même raison que l’aviation israélienne a bombardé en 2006 la localité libanaise de Bekaa al-Qaa, limitrophe de Jussiyeh, village syrien (al-Qaa, c’est aussi cette même localité chiite qui a accueilli les déplacés chrétiens syriens de Rableh dans la région de Qussayr, chassés par les islamistes).
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Le passage de Jussiyeh, le plus
proche de Homs, tombé aux mains de l’armée syrienne, prive non seulement
les rebelles de tout secours venant du Liban mais il fait du Qussayr
une tenaille.
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De même, la chute des villages de
Tal Mendou, de Tal al-Hanach et de Jabal al-Charqi affaiblit à jamais la
rébellion islamiste qui connait sa plus grande concentration en hommes
et en armes dans cette zone.
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Le reportage Russia al-Yaoum
dans al-Ghassaniyeh et d’autres villages libérés montre une armée
nationaliste reçue en libérateur avec le riz, très loin de cliché
présenté par les médias occidentaux.
Le reportage de la télévision russe montre les dégâts laissés par les terroristes qui ont privé les habitants d'eau et coupé le pont reliant les deux côtés de la ville, voulant empoisonner le maximum des personnes sans aucune distinction entre civiles et militaires. On voit aussi les dégâts du couvent de Rableh, un village chrétien de Qussayr.
Signalons aussi qu'il existe huit villages chiites dans la province de Qssayr qui ont subi destruction et déplacement de leurs habitants par les fanatiques islamistes les considérant comme hérétiques.
Destruction du monastère Mar Elias à Qusseir par l'ASL/Al-Nosra.
Reportage : al-Manar, al-Mayadeen.
Le monastère de Mar Elias, victime du terrorisme et des auteurs de l'idéologie obscurantiste. Occupé, profané, utilisé comme lieu de détention et torture puis détruit par les obscurantistes, il vient d’être libéré par l’armée syrienne.
Le monastère de Mar Elias à Jussiyeh dans le Qusseir dans la banlieue de Homs occupe une place très importante chez les Chrétiens et Musulmans, puisque la fête de Mar Elias est célébrée chaque année comme une incarnation de la cohésion entre les différentes confessions et les habitants de la région. Ce monastère est considéré comme l'un des plus importants vestiges antiques et remonte à 2000 ans. Le monastère comprend l'icône de Mar Elias datant de 1000 ans.
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Côté français
Avec l’entrée des miliciens du Hezbollah en scène, la bataille de Qussayr prend encore plus d'importance, non seulement pour les Syriens et le Hezbollah, leur allié, mais aussi pour les Occidentaux, notamment les Français. Pourquoi ?
Depuis que Paris a annoncé sa décision d’inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste du terrorisme en Europe, la France est confrontée à des échéances syriennes et libanaises embarrassantes et la bataille de Qoussayr pourrait bien être la dernière chance pour la France qui a parié dès le départ sur le mauvais cheval, espérant aujourd’hui une victoire militaire des rebelles terroristes de Qussayr, une victoire qui pourrait éventuellement lui redorer son image tant ternie sur la scène internationale.
De même, l’ancien colonel de l’armée française Alain Corvez indique dans une interview sur le site Manar que Qoussayr présente une grande importance en raison de « sa position stratégique ». En effet, la ville contrôle toutes les routes menant à la côte syrienne et à Damas et constitue, comme il le dit si bien, « le nœud de communication stratégique entre Tripoli, Homs et la Békaa libanaise d’un côté, et Tripoli et la capitale syrienne Damas de l’autre ».
Celui qui contrôle cette ville remporte la bataille du centre de la Syrie, et assure la protection de son dos dans la bataille de Damas et toutes les batailles du nord de la Syrie.
De plus, confie Corvez, cette bataille permettra une étude approfondie pour mieux comprendre les tactiques du Hezbollah face à la guérilla, surtout concernant les tunnels qu’il a été le premier à inventer dans la guerre moderne. Ce qui constitue tout le contraire de la guerre de juillet 2006, menée par Hezbollah.
Rappelons que ce sont les Français qui ont qualifié la stratégie de la Résistance islamique durant la guerre de juillet 2006 de stratégie du « combat inégal », d’après une longue analyse présentée en 2007 par le colonel Michel Goya, écrivain militaire de l’armée française et auteur de La théorie du Hezbollah.
Selon ces militaires français, « l'opposition armée engagée dans la bataille a commis d’importantes erreurs stratégiques et meurtrières, tandis que le Hezbollah a réussi à les vaincre psychologiquement parlant, en les forçant à quitter une colline stratégique dans la province de Qousseir, et qu'ils n’auraient pas dû abandonner si facilement », sans parler de beaucoup d’autres erreurs commises dans cette bataille.
La volonté farouche de Paris soutenue par Londres de lever l’embargo de l’UE sur les armes à destination des rebelles n’est-elle pas pour changer la donne des combats à Qussayr, surtout avant la conférence de Genève ? La question reste posée.
Ici le lien de l’article publié mardi 4 juin.
Dans cette guerre de Qussayr, l’armée syrienne, une grande armée classique préparée pour une guerre contre Israël, a du se muer en une force de contre-guérilla, et apprendre sur le tas les exigences de la guerre asymétrique en milieu urbain. La rébellion ne peut que mettre son drapeau en berne vu sa situation d’encerclement et les pertes importantes qu’elle subit. L’armée secondée désormais par les miliciens du Hezbollah, les prenant à la gorge, mène des opérations chirurgicales, une stratégie dictée par la configuration urbaine. Une stratégie certes plus lente que celle du marteau-pilon. Pourtant, les hélicoptères continuent de mitrailler à Qussayr et les secteurs avoisinants les positions et déplacement des rebelles terroristes.
Ces fanatiques qui ont mis à dos non seulement la minorité chrétienne de Qussayr en lançant l’année dernière des appels à partir des mosquées demandant ainsi à plus de dix milles chrétiens de quitter la ville mais surtout les chiites avec des appels haineux à les égorger, appuyés par des fatwas des cheikhs salafo-wahhabites dont la dernière venait tout juste lors du prêche de vendredi dernier dans la mosquée de Doha, lancée par le cheikh Qaradawi, mufti du Qatar et de l’OTAN qui a appelé les musulmans dans les quatre coins du monde à venir en Syrie tuer les chiites pour défendre les sunnites massacrés selon lui par ces « hérétiques ».
On ne voit vraiment pas, dans ces conditions, ce que peuvent espérer les rebelles fanatiques. Ils sont condamnés à la défaite, et à la fuite en avant dans le terrorisme, malheureusement. La Syrie est capable de gagner la partie militaire surtout que le front international anti-syrien est de plus en plus fissuré. Le rapport de force international a basculé et pour Poutine et son administration, il s’agit non seulement de la crédibilité internationale de la Russie mais aussi de sa sécurité nationale, et ce n’est pas seulement la base navale de Tartous qui est en jeu en Syrie comme certains le pensent naïvement.
Source : Invetsig'Action
Post scriptum: Sur la question palestinienne, personne n' a à donner de leçons à la Syrie, quelques liens éloquents que nous livrons aux lecteurs et merci à Cécilia:
http://pennyforyourthoughts2.blogspot.fr/
http://pennyforyourthoughts2.blogspot.ca/2013/06/israel-threatened-to-attack-syrian.html
Sur le Hamas:https://www.facebook.com/photo.php?fbid=466074876817367&set=a.199427616815429.47604.177413945683463&type=1
Dans un autre domaine: http://www.businessinsider.com/israelis-bugged-the-us-for-the-nsa-2013-6
Pour la Syrie!
Trafic d'organes et armes chimiques
RépondreSupprimerdans les conflits au Kosovo et en Syrie
L'Institut International pour la Justice, la Paix et les droits de l'homme, ONG de la place genevoise et membre de la CAGI, chancellerie d'Etat de la République et du Canton de Genève, vous convie à une conférence intitulée "Trafic d'organes et armes chimiques dans les conflits au Kosovo et en Syrie" le mercredi 12 juin à 19h à l'Uni Mail, salle MS150 (en bas à gauche en entrant dans l'Université). La conférence sollicitera les interventions de Ahmed Manai, Mahdi Darius Nazemroaya, Maria Saadeh et Jonathan Ratel suivi d'un débat avec les intervenants et le public.
Les intervenants
Ahmed Manai est un opposant historique au régime de Ben Ali en Tunisie, il a été un ancien expert international auprès de l'ONU, titulaire d'un doctorat en stratégie économique, il est actuellement membre de la mission de la Ligue arabe pour la Syrie.
Mahdi Darius Nazemroaya, écrivain, sociologue et spécialiste du Moyen-Orient est chercheur associé au Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), il est l'auteur de l'ouvrage "La mondialisation de l'OTAN" qui fait référence sur le sujet, il était également présent en Libye au moment de l'intervention de l'OTAN.
Maria Saadeh, militante pour les droits de l'homme, est une syrienne qui a enquêté directement sur le terrain sur les crimes commis actuellement dans le conflit syrien et notamment ceux liés aux armes chimiques.
Jonathan Ratel est un magistrat international et actuellement le procureur général chargé par EULEX (Mission civile menée par l'Union européenne sur le Kosovo) d'une enquête international sur le trafic d'organes au Kosovo.
Merci Adalia,
RépondreSupprimerGrosse affaire le Kosovo!
Merci André pour la diffusion de l'article.
RépondreSupprimerCependant, M. Collon trouve le sujet très utile, donc à développer pour mon prochain article. Une conférence sur la Syrie est prévue à la fin du mois à Bruxelles. Je n'ai pas encre la date, mais je vous mettrai au courant.
Cela dit, Bassam Tahan sera invité à Marseille la fin de la semaine. Cela tombe mal car j'ai un problème de disponibilité (je parts à Genève après demain dans la journée pour une semaine, mais je vais voir ce que je peux faire pour un séjour plus court).
Cela dit, la bataille d'Alep se prépare alors que la situation à Damas est de mieux mieux calme (moins de requêtes lancées par les terroristes). Il semble que le compte à rebours pour la fin des terroristes a sonné bien fort.
Merci encore cher André pour votre travail si dur surtout avec des moyens si petits.
Merci aussi pour tous les Infosyriens en particulier Charles et Alexei que parfis j'ai l'impression de les trop charger du travail.
Cécilia d'Infosyrie et d'Investig'Action, bien anonyme! ;) ;)
Cécilia, Il n' y a aucun problème pour répercuter votre travail pour la Syrie,Alexei et Charles sont d'une aide précieuse, ainsi qu'Adalia, Njama etc... impossible de les citer tous,je pense que la fréquentation du site aide à contrecarrer la propagande anti-syrienne,c'était le but que je m'étais fixé,(naïvement au départ, au sens ou je pensais qu'Info syrie reprendrait vie rapidement); je souhaite simplement que la paix revienne assez vite et que le pays se reconstruise! Surtout prenez bien soin de vous!
SupprimerAndré
Merci Cécilia pour l'article (un peu trop occupé ces derniers jours pour le commenter).
Supprimerla partie n'est pas gagnée, mais la situation s'améliore assez bien pour la Syrie, espérons que cela dure ... Je ne doute pas qu'il faudra encore combattre des velléités guerrières avant une vraie paix.
Merci à vous tous !
SupprimerEn effet, André, vous n'êtes pas le seul à penser ainsi. Cécilia pensait aussi qu'Infosyrie allait reprendre rapidement mais je n'ai aucun pouvoir sur Infosyrie ce n'est que la volonté de travailler. Infosyrie a eu "deux pistes sérieuses mais aucune nouvelle après". Bon, j'ai de la chance de pouvoir publier chez Michel tant que mes articles maintiennent le niveau exigé bien que cela me prend assez du temps.
Cela dit, mon dernier article a été traduit en arabe par un centre d'information et études stratégiques composé de spécialistes syriens et algériens et a été lu en 48h par presque deux cent personnes (très exactement, 198 personnes). Pas mal, car diffuser aussi en arabe pourrait toucher beaucoup de lecteurs si toutefois l'article est intéressant. (Ce n'est pas moi qui l'ai traduit, je l'ai appris par un ami).
Quant à vous, cher Njama, vous n'avez pas à vous excuser ! Moi-même j'étais trop occupée plus que d'habitude étant en déplacement à Genève ne rentrant que ce soir sinon au plaisir de vous relire tous.
Cécilia l'Anonyme !
EXCELLENT COMMUNIQUÉ DU PRCF
RépondreSupprimerEnsemble, stoppons la marche à l’intervention impérialiste contre la Syrie !
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ensemble-stoppons-la-marche-a-l-137143?debut_forums=0#forum3745975
Pour enfoncer un peu le clou ...
Dimanche 2 juin 2013
L’Union Européenne favorise une effusion accrue de sang en Syrie
Sous ce titre le Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR) a publié la déclaration suivante traduite de l’Anglais par la rédaction du « Lien » :
[...]
Le Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR) condamne fermement toute action prise par l’Ouest pour aggraver l’effusion de sang qui pourrait aboutir au renversement du gouvernement de la Syrie - un Etat membre des Nations Unies.
La Syrie est actuellement le seul allié de la Russie au Moyen-Orient. Dans cette situation, la Russie doit conserver et élargir son soutien politique, diplomatique, militaire et tout autre sorte de soutien à la Syrie, conformément à l’Accord d’Amitié et de Coopération entre l’URSS et la République Arabe de Syrie signée le 8 octobre 1980 qui reste valable aussi longtemps que notre pays a le plein droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité et la souveraineté de son allié.
Protéger la Syrie signifie protéger la Russie dont les frontières sont à une distance proche. Nous devons nous baser sur cette réalité géopolitique.
Le Président du Comité central du PCFR
Gennady Zyuganov
http://www.lien-pads.fr/article-l-union-europeenne-favorise-une-effusion-accrue-de-sang-en-syrie-118230081.html